Pathogènes parodontaux issus de la plaque sous-gingivale de jeunes adultes atteints de parodontite à début précoce - JPIO n° 3 du 01/08/1998
 

Journal de Parodontologie & d'Implantologie Orale n° 3 du 01/08/1998

 

Revue scientifique internationale

M.-H. Biray  

Au cours d'une enquête nationale sur la santé buccodentaire des jeunes Américains réalisée en 1987, 248 adolescents âgés de 13 à 19 ans ont été sélectionnés afin d'évaluer l'association de certains pathogènes parodontaux avec la parodontite à début précoce (PDP). Le niveau d'attache de toutes les dents a été mesuré cliniquement au départ puis au bout de 6 ans, examen associé à une analyse microbiologique par sondes ADN dirigées contre sept espèces bactériennes :...


Au cours d'une enquête nationale sur la santé buccodentaire des jeunes Américains réalisée en 1987, 248 adolescents âgés de 13 à 19 ans ont été sélectionnés afin d'évaluer l'association de certains pathogènes parodontaux avec la parodontite à début précoce (PDP). Le niveau d'attache de toutes les dents a été mesuré cliniquement au départ puis au bout de 6 ans, examen associé à une analyse microbiologique par sondes ADN dirigées contre sept espèces bactériennes : Porphyromonas gingivalis (Pg), Prevotella intermedia (Pi), Fusobacterium nucleatum (Fn), Campylobacter rectus (Cr), Treponemas denticola (Td), Eikenella corrodens (Ec), Actinobacillus actinomycetemcomitans (Aa).

Une double classification des lésions a été faite en fonction de leur sévérité et de leur vitesse de progression, évaluée sur 6 ans.

L'examen des données montre que le groupe des sujets parodontalement compromis présente un pourcentage significativement plus élevé d'individus avec des taux détectables de Pg, Pi, Td, Fn, Cr ; ces taux sont significativement plus élevés que ceux du groupe sain. Les conclusions sont les mêmes pour le groupe des sujets dont la maladie est fortement évolutive par rapport au groupe dont les lésions restent plus stables.

Pg, Td, et Pi sont les trois espèces les plus fortement associées aux atteintes généralisées et fortement évolutives ; Fn et Cr y sont aussi associées mais à un degré moindre. Dans cette étude, Aa n'est pas relié significativement aux PDP bien qu'on le retrouve plus souvent chez les individus ayant des formes localisées de PDP.

L'ensemble de ce travail est en accord avec celui de Moore et coll. (1987), qui concluaient que Pg et Td sont fortement associés aux formes les plus sévères et les plus évolutives de PDP.

Articles de la même rubrique d'un même numéro