Comparaison de sondages parodontaux et péri-implantaires grâce à un système expérimental analysant force et profondeur de sondage - JPIO n° 3 du 01/08/1998
 

Journal de Parodontologie & d'Implantologie Orale n° 3 du 01/08/1998

 

Revue scientifique internationale

Y. Reigenwirtz  

La sonde est l'instrument de choix pour diagnostiquer tant l'état de santé parodontale ou implantaire, que pour révéler les prémices de l'inflammation ou les futures pertes d'attache ou de destruction osseuse. La corrélation entre force exercée au sondage et profondeur de sondage a pu être établie et est d'ailleurs à l'origine du développement des sondes électroniques à pression constante. La forme ou le revêtement, la présence ou l'absence de rugosité étant des facteurs...


La sonde est l'instrument de choix pour diagnostiquer tant l'état de santé parodontale ou implantaire, que pour révéler les prémices de l'inflammation ou les futures pertes d'attache ou de destruction osseuse. La corrélation entre force exercée au sondage et profondeur de sondage a pu être établie et est d'ailleurs à l'origine du développement des sondes électroniques à pression constante. La forme ou le revêtement, la présence ou l'absence de rugosité étant des facteurs extrêmement variables d'un type d'implant à l'autre, les auteurs de cette étude cherchent à vérifier au niveau implantaire la corrélation force-profondeur de sondage démontrée au niveau parodontal.

Les mesures sont réalisées en mésial et distal d'une dent et d'un implant (type ITI) sains chez 11 sujets ; un cliché radio, sonde en place, est pris de façon à situer le niveau de l'os marginal. Pour le groupe implant, la meilleure reproductibilité au sondage est obtenue soit avec des sondes à pression constante, soit avec une sonde manuelle mais en appliquant une force suffisamment importante (supérieure à 0,72 N). Cette force est cependant à déconseiller du fait des risques de léser les tissus mous. L'examen radiographique montre, pour une force de 0,25 N, une distance moyenne pointe de la sonde-os crestal de 0,75 mm.

Pour résumer, la corrélation établie entre la force et la profondeur de sondage au niveau de dents naturelles l'est également pour les implants au-delà d'une certaine force (0,72 N) ; en deçà, nous assistons à des valeurs de sondage extrêmement variables (de 1 à 3-4 mm). Voilà qui doit nous inciter à : 1) standardiser notre sondage (sonde à pression constante) ; 2) utiliser des sondes parodontales à bout fin (attention par exemple à la boule située à l'extrémité de la CPITN) ; 3) nous méfier des irrégularités de surface des implants ou des spires exposées.

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