Revue scientifique internationale
Les auteurs appliquent in vitro, sur 24 dents extraites pour des raisons parodontales, des traitements de surfaçage radiculaire afin d'apprécier la formation de boue dentinaire (smear layer). Huit dents sont surfacées manuellement, 8 le sont à l'aide d'une fraise diamantée, les 8 dernières font l'objet d'un détartrage ultrasonique ; 4 dents de chaque groupe sont ensuite traitées pendant 2 minutes avec un gel d'acide éthylène diamine tétracétique (EDTA), qui élimine...
Les auteurs appliquent in vitro, sur 24 dents extraites pour des raisons parodontales, des traitements de surfaçage radiculaire afin d'apprécier la formation de boue dentinaire (smear layer). Huit dents sont surfacées manuellement, 8 le sont à l'aide d'une fraise diamantée, les 8 dernières font l'objet d'un détartrage ultrasonique ; 4 dents de chaque groupe sont ensuite traitées pendant 2 minutes avec un gel d'acide éthylène diamine tétracétique (EDTA), qui élimine la couche de boue dentinaire à pH neutre (contrairement aux acides citrique et phosphorique) sans nuire in vivo à la vitalité des tissus environnants.
Après section verticale et préparation à l'observation au MEB, les auteurs constatent après les trois différentes modalités de traitement une couche de boue dentinaire de 3 à 10 µm d'épaisseur sur des surfaces plus ou moins lisses sans ouverture de tubuli dentinaires. L'épaisseur de cette couche semble indépendante du traitement de surfaçage choisi. L'action de l'EDTA supprime la majorité de la couche de boue dentinaire y compris à l'intérieur des tubuli dentinaires, ce qui indique une bonne pénétration du gel ; elle expose également des structures fibreuses caractéristiques du collagène de type 1.
L'utilisation d'un gel d'EDTA permettrait donc après surfaçage une meilleure mise en condition tissulaire des surfaces radiculaires atteintes.