Analyse de 356 implants ptérygoïdiens, supports d'ancrage de prothèse fixe restaurant l'édentement complet maxillaire - Implant n° 1 du 01/03/2000
 

Implant n° 1 du 01/03/2000

 

Implant a analysé

Paul Mattout  

L'essentiel de ce qu'il faut retenir : Les limites anatomiques des zones postérieures maxillaires, associées à une mauvaise qualité osseuse contre-indiquent la pose d'implants. Ces zones montrent souvent un os trabéculaire peu corticalisé. Des implants posés sur ces sites peuvent par leur position postérieure être à l'origine de problèmes biomécaniques, si bien que le taux de succès des implants postérieurs maxillaires est plus bas que sur les autres sites.

Pour ces...


L'essentiel de ce qu'il faut retenir : Les limites anatomiques des zones postérieures maxillaires, associées à une mauvaise qualité osseuse contre-indiquent la pose d'implants. Ces zones montrent souvent un os trabéculaire peu corticalisé. Des implants posés sur ces sites peuvent par leur position postérieure être à l'origine de problèmes biomécaniques, si bien que le taux de succès des implants postérieurs maxillaires est plus bas que sur les autres sites.

Pour ces raisons, Reiger recommandait en 1991 un nombre plus élevé d'implants postérieurs. Langer et al. (1993) utilisait des implants de gros diamètres. Schnitman et al. (1993) rapportait un taux de succès plus faible (72 %) que sur les autres zones.

Il faut aussi noter que les forces masticatoires dans les zones postérieures sont particulièrement importantes 288 à 565 N selon Martel (1993) contre 155 N pour les zones incisives. De plus, lors de para-fonctions, ces forces peuvent être multipliées par trois.

Les greffes osseuses sont utilisées pour améliorer la qualité et le volume osseux. Cependant, la période de cicatrisation peut être longue et suivie de complications.

Pour éviter tous ces problèmes liés aux zones postérieures maxillaires, les auteurs préconisent la pose d'implants dans l'os compact des régions ptérygoïdes.

Dans ce travail, les auteurs font une analyse rétrospective de patients implantés dans les ptérygoïdes et abordant l'aspect biomécanique, la qualité osseuse, l'âge des patients, le rôle du tabac et de certaines médications.

Les auteurs posent 1 817 implants sur 189 patients d'une moyenne d'âge de 60 ans. Sur ces 1 817 implants, 356 sont placés dans les apophyses ptérygoïdes. Au total, 42 implants sont perdus (41 au deuxième stade et un plus tard) soit un taux de succès de 88,2 % après une mise en charge moyenne de 4,68 années.

Ce que je pense : Malgré le taux de succès important, il faut citer les inconvénients des implants ptérygoïdiens. Ils sont très postérieurs et donc, quelques fois difficiles d'accès pour les phases prothétiques. De plus, la maintenance de ces sites est moins aisée. Les avantages sont intéressants puisqu'ils évitent les greffes osseuses sous-sinusiennes. De plus, dans les zones postérieures maxillaires, lorsque le volume osseux est suffisant et qu'une greffe osseuse n'est pas nécessaire (l'os étant d'une densité assez faible), il est recommandé de multiplier le nombre d'implants pour mieux répartir les charges occlusales. En recourant aux implants ptérygoïdes, on diminue le nombre d'implants, ce qui est un avantage non négligeable.

Ce que j'ai appris :

- le taux de succès des implants maxillaires incluant les implants ptérygoïdes (92 %) est plus important que le taux de succès rapporté par Jemt et al. en 1996 (72,4 %) ;

- la bonne qualité osseuse de la ptérygoïde peut augmenter le taux de succès ; les auteurs n'observent pas d'inflammation muqueuse autour des implants ptérygoïdiens alors que cette inflammation est fréquente sur les implants postérieurs maxillaires. C'est une des raisons du taux de succès plus important pour les implants ptérygoïdiens que pour les implants postérieurs maxillaires.