Charges fonctionnelles sur des implants indépendants et connectés aux dents naturelles sur des bridges mandibulaires à trois unités face à des prothèses totales : une étude in vivo - Implant n° 4 du 01/11/1998
 

Implant n° 4 du 01/11/1998

 

Implant a analysé

Philippe Khayat  

L'essentiel de ce qu'il faut retenir :

Cette étude a pour objectif de comparer la distribution des forces occlusales au sein de constructions implantaires simples connectées ou non à une dent naturelle. 23 patients, tous des femmes, ont été sélectionnés. La moyenne d'âge est de 65 ans. Toutes sont édentées totales au maxillaire et portent une prothèse amovible. Chaque patiente a reçu deux bridges mandibulaires postérieurs :

- l'un réalisé sur deux implants. Il...


L'essentiel de ce qu'il faut retenir :

Cette étude a pour objectif de comparer la distribution des forces occlusales au sein de constructions implantaires simples connectées ou non à une dent naturelle. 23 patients, tous des femmes, ont été sélectionnés. La moyenne d'âge est de 65 ans. Toutes sont édentées totales au maxillaire et portent une prothèse amovible. Chaque patiente a reçu deux bridges mandibulaires postérieurs :

- l'un réalisé sur deux implants. Il n'est pas connecté aux dents naturelles ;

- l'autre associant une dent naturelle (pilier mésial) et un implant (pilier distal).

Ces prothèses sont en place depuis 5 à 6 ans.

Les piliers intermédiaires sont remplacés par des piliers identiques sur lesquels ont été fixés des jauges de contraintes. Il est alors demandé à ces patientes de serrer les dents sur une fourchette occlusale, en relation centrée, et de mastiquer des morceaux de pomme.

Ce que j'en pense :

Le protocole est établi de façon scientifique et devrait permettre de comparer la distribution des forces au niveau d'un bridge supporté par une dent naturelle et un implant, et d'un autre supporté uniquement par des implants. Malheureusement, les deux implants placés du côté non connecté à la dent naturelle sont toujours placés trop distalement. Un cantilever mésial plus ou moins long est toujours présent. Les auteurs mettent en cause le matériel chirurgical du système Brånemark (« limitation of surgical instruments »). Il semble qu'il s'agisse tout simplement d'un positionnement un peu approximatif. Dès lors, l'implant distal est mis en tension et le mésial subit des forces très élevées en compression. Cette distribution de forces est engendrée plus par la présence du cantilever que par l'absence de connection à une dent naturelle. Les auteurs eux-mêmes reconnaissent que cette configuration ne permet pas véritablement de comparer des secteurs connectés ou non à une dent naturelle.

Ce que j'ai appris :

Cette étude ne peut être utilisée pour comparer des bridges implantaires purs et d'autres connectés aux dents naturelles.