IMPLANT A LU
La CFAO en odontologie permet une compréhension logique des bases théoriques de la CFAO au travers des quatre maillons de la chaîne numérique que sont l'acquisition des données, la création de l'image tridimensionnelle, la conception et la fabrication faisant appel à différents moyens techniques.
Jean-François Laluque, Daniel Brocard, Emmanuel d'Incau
Quintessence International
2016 – Paris – 184 pages
Combien de fois n'a-t-on pas entendu, de la part de nos patients : « Je fais du bruxisme, mes dents sont très usées, que peut-on faire ? »
De fait, il était temps que l'on se penche sur cette question à la fois singulière et indéfinie. C'est cette association entre la demande des patients et le désarroi que le praticien peut éprouver devant la réponse à donner qui fait tout l'intérêt de cet ouvrage. Comment peut-on imaginer traiter à juste titre, et pour de multiples raisons, les conséquences des bruxismes pour les malades, sans en comprendre les causes ?
La première partie de l'ouvrage dresse un très sérieux état de la question. Chaque point est détaillé, précisé et discuté en fonction de la littérature scientifique avec le niveau de preuve afférent : cela donne confiance.
On apprendra également à aller plus loin dans l'approche de la maladie concernant l'établissement d'un diagnostic et les associations qu'il peut y avoir entre plusieurs maladies. Dès lors, un certain nombre d'idées reçues, voire de véritables dogmes, vont, toujours avec tact et mesure, être remisés de la façon la plus robuste qui soit.
Un point très complet est fait sur les usures dentaires avec les différents processus de leur établissement. Notamment un domaine particulièrement complexe de la science des matériaux est abordé d'une façon très didactique : la tribologie. Cela permet de comprendre ce phénomène et d'apprendre à reconnaître de quel type d'usure il s'agit.
La seconde partie de l'ouvrage donne quelques clés et indications concernant le traitement des pertes de substance consécutives aux bruxismes, des plus simples aux plus complexes.
À mon avis, cette partie est moins « solide » que la première, signe que l'on continue à rester parfois démuni, malgré les progrès en matière de collage, dans le traitement.
À ce titre, on pourra regretter que le recul clinique des cas traités ne soit pas montré et discuté.
Mais c'est fort peu en comparaison de ce que l'on apprend, facilement car la lecture est aisée, et en toute confiance au regard des différents auteurs, tous des références scientifiques sur le sujet.
Analysé par Bruno Tavernier