Taux d’échecs annuels et variation de l’os marginal péri-implantaire entre les implants mis en charge immédiatement et les implants mis en charge classiquement. Revue systématique de la littérature et méta-analyse

L’objectif de cette revue de littérature était d’analyser les taux annuels d’échecs ainsi que les variations de l’os marginal péri-implantaire autour d’implants mis en charge immédiatement par rapport aux implants mis en charge de façon différée. L’hypothèse testée était que les implants mis en charge immédiatement (≤ 24 h après la mise en place) ne montrent pas de différence par rapport aux implants conventionnels.

Une recherche électronique à la Bibliothèque nationale de médecine et sur le registre central Cochrane a été effectuée sur des essais contrôlés publiés dans des articles jusqu’en novembre 2013. Seules les publications en anglais ont été retenues. En outre, les bibliographies du texte intégral ont été explorées. Le premier résultat recherché était le taux d’échecs annuel et la variable secondaire était la perte osseuse marginale annuelle péri-implantaire (mesurée radiologiquement).

La recherche électronique a donné 154 articles en texte intégral ; 10 essais cliniques randomisés étaient finalement des méta-analyses. Les taux d’échecs annuel était de 2,3 % pour les implants conventionnels et de 3,4 % pour les implants mis en charge immédiatement. Aucune différence entre les taux d’échecs n’a été trouvée (R = 0,82). En ce qui concerne les changements de niveau osseux péri-implantaire, la différence des moyennes pondérées (DMP) entre les implants mis en charge immédiatement et les implants conventionnels était de 0,02 mm à 1 an (p > 0,05), de 0,08 mm à 2 ans (p > 0,05), de - 0,1 mm à 3 ans (p > 0,05) et de - 0,3 mm à 5 ans (p < 0,05). La DMP pour le suivi combiné à 5 ans était de 0,01 mm (p > 0,05).

Aucune différence clinique n’a été mise en évidence concernant les taux de défaillance annuels ou les variations radiographiques de l’os péri-implantaire entre les implants mis en charge immédiatement et ceux mis en charge classiquement jusqu’à 5 ans de suivi.