Implant n° 3 du 01/09/2015

 

PAS À PAS

Résolution du cas

Gérard Zuck  

29, avenue Victor-Hugo
13100 Aix-en-Provence
aixpo@wanadoo.fr

Les techniques de greffes osseuses pré-implantaires sont maintenant bien codifiées et abondamment relatées dans la littérature [2, 3].

Les options thérapeutiques face à des situations justiciables de corrections de déficits osseux imposent de choisir le matériau à utiliser (os autogène ou biomatériau de substitution) ainsi que la procédure à mettre en œuvre (bloc...


Les techniques de greffes osseuses pré-implantaires sont maintenant bien codifiées et abondamment relatées dans la littérature [2, 3].

Les options thérapeutiques face à des situations justiciables de corrections de déficits osseux imposent de choisir le matériau à utiliser (os autogène ou biomatériau de substitution) ainsi que la procédure à mettre en œuvre (bloc cortico-spongieux ou os autogène en particules).

Les attentes actuelles des patients impliqués dans un traitement implantaire doivent orienter le choix du praticien vers des techniques dont les suites opératoires sont les moins contraignantes possible.

Dans le cas clinique présenté ici, le patient, après avoir été informé des possibilités des matériaux disponibles, a opté pour un prélèvement d’os autogène et a écarté l’option d’un recours à un biomatériau de substitution.

Le choix du prélèvement d’os en particules s’est imposé du fait de la perte osseuse modérée à corriger ainsi qu’en raison de la facilité du prélèvement ramique ne présentant par ailleurs aucune suite opératoire notable [4, 5].

1 – PRÉPARATION DU SITE RECEVEUR PRÉ-IMPLANTAIRE (Fig. 1, Fig. 2, Fig. 3, Fig. 4, Fig. 5, Fig. 6, Fig. 7, Fig. 8)

Fig. 1 / Vue clinique de la dent provisoire révélant une position normale des papilles gingivales interproximales. La technique chirurgicale devra respecter la présence de ces papilles.Fig. 2 / Vue occlusale après dépose de la dent provisoire. Noter la concavité vestibulaire à corriger.Fig. 3 / Tracé d’incision sulculaire sans incisions de décharge.Fig. 4 / Décollement muco-périosté en pleine épaisseur permettant de contrôler l’importance du déficit osseux. Fig. 5 à 6 / Perforation de la corticale osseuse vestibulaire à l’aide d’une fraise boule de gros diamètre, en vue d’augmenter l’apport sanguin au niveau du site receveur.Fig. 5 à 6 / Perforation de la corticale osseuse vestibulaire à l’aide d’une fraise boule de gros diamètre, en vue d’augmenter l’apport sanguin au niveau du site receveur.Fig. 7 / Incision au bistouri en épaisseur partielle en fond de vestibule pour donner de la laxité au lambeau muco-périosté en vue de refermer hermétiquement le site chirurgical en fin d’intervention.Fig. 8 / Protection du site receveur à l’aide d’une compresse imbibée de sérum physiologique stérile durant le prélèvement des particules osseuses au ramus.

2 – PRÉLÈVEMENT DES PARTICULES D’OS AUTOGÈNE CORTICAL AU RAMUS (Fig. 9, Fig. 10, Fig. 11, Fig. 12, Fig. 13)

Fig. 9 / Incision au bistouri dans la zone de prélèvement au ramus. Noter la situation de l’incision qui doit se trouver à distance des collets des dents naturelles. La surface osseuse dans la zone de prélèvement doit être méticuleusement ruginée afin de ne pas laisser subsister de fibres périostées. L’étude radiographique initiale permet de localiser la zone de prélèvement à distance du foramen mentonnier. Fig. 10 / Prélèvement des particules d’os autogène cortical à l’aide d’un grattoir à os à usage unique.Fig. 11 / La mise en œuvre du grattoir à os doit aboutir au prélèvement de particules d’os cortical et ne doit pas concerner l’os spongieux sous-jacent.Fig. 12 / Les particules d’os cortical sont conservées à l’abri de toute contamination, à l’intérieur du grattoir à os refermé, pendant la suture du site de prélèvement ramique.Fig. 13 / Les sutures de la ligne d’incision au ramus sont effectuées dès la fin du prélèvement osseux.

3 – INSERTION DES PARTICULES D’OS CORTICAL DANS LE SITE À IMPLANTER (Fig. 16, Fig. 17)

Fig. 14 / Le grattoir à os est présenté directement au niveau du site receveur ce qui évite toute manipulation des particules osseuses.Fig. 15 / Les particules osseuses sont compactées fermement au niveau de la concavité vestibulaire à corriger.Fig. 16 et 17 / Une membrane de collagène résorbable en double épaisseur [6] est positionnée au-dessus des particules osseuses et le lambeau muco-périosté préalablement disséqué va être suturé en position hermétique.Fig. 16 et 17 / Une membrane de collagène résorbable en double épaisseur [6] est positionnée au-dessus des particules osseuses et le lambeau muco-périosté préalablement disséqué va être suturé en position hermétique.

4 – AMENAGEMENT DES TISSUS MOUS PÉRIPHÉRIQUES (Fig. 18, Fig. 19)

Fig. 18 / Frénectomie par incision au bistouri après individualisation du frein proéminent.Fig. 19 / Les sutures hermétiques vont permettre une cicatrisation harmonieuse du site chirurgical. Noter la diminution du frein vestibulaire après incision.

5 – CONTRÔLE RADIOGRAPHIQUE DE LA CONSOLIDATION OSSEUSE (Fig. 20, Fig. 21)

Fig. 20 et 21 / Mise en évidence radiographique de la consolidation osseuse (4 mois après la première intervention). Noter la compatibilité du nouveau volume osseux disponible avec le projet prothétique matérialisé par la dent apparaissant en contraste sur les coupes scanner.Fig. 20 et 21 / Mise en évidence radiographique de la consolidation osseuse (4 mois après la première intervention). Noter la compatibilité du nouveau volume osseux disponible avec le projet prothétique matérialisé par la dent apparaissant en contraste sur les coupes scanner.

6 – POSE DE L’IMPLANT DANS LE SITE OSSEUX AMÉLIORÉ (4 MOIS APRÈS LA PREMIÈRE INTERVENTION) (Fig. 22, Fig. 23, Fig. 24, Fig. 25, Fig. 26, Fig. 27, Fig. 28, Fig. 29, Fig. 30)

Fig. 22 et 23 / Vues cliniques occlusale et vestibulaire confirmant le comblement de la concavité vestibulaire ainsi que la diminution du frein interincisif.Fig. 22 et 23 / Vues cliniques occlusale et vestibulaire confirmant le comblement de la concavité vestibulaire ainsi que la diminution du frein interincisif.Fig. 24 / Après ouverture d’un lambeau a minima, la qualité de la reconstruction osseuse est confirmée tactilement.Fig. 25 et 26 / L’amélioration du volume osseux autorise un axe d’insertion de l’implant conforme au projet prothétique initial.Fig. 25 et 26 / L’amélioration du volume osseux autorise un axe d’insertion de l’implant conforme au projet prothétique initial.Fig. 27 / Vue occlusale en fin de procédure de forage. Noter l’abondant saignement confirmant la bonne qualité de la reconstruction osseuse.Fig. 28 et 29 / La position de l’implant respecte le rempart osseux vestibulaire, garant de la stabilité dans le temps du profil esthétique de la future restauration.Fig. 28 et 29 / La position de l’implant respecte le rempart osseux vestibulaire, garant de la stabilité dans le temps du profil esthétique de la future restauration.Fig. 30 / Vue radiographique au jour de la pose de l’implant.

BIBLIOGRAPHIE

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  • 2. Dasmah A, Thor A, Ekestubbe A, Sennerby L, Rasmusson L. Particulate vs. block bone grafts: three-dimensional changes in graft volume after reconstruction of the atrophic maxilla, a 2-year radiographic follow-up. J Craniomaxillofac Surg 2012;40:654-659.
  • 3. Draenert FG, Huetzen D, Neff A, Mueller WE. Vertical bone augmentation procedures: basics and techniques in dental implantology. J Biomed Mater Res A 2014;102:1605-1613.
  • 4. Aloy-Prósper A, Maestre-Ferrin L, Peñarrocha-Oltra D, Peñarrocha-Diago M. Bone regeneration using particulate grafts: an update. Med Oral Patol Oral Cir Bucal 2011;16:e210-e214.
  • 5. Rabelo GD, de Paula PM, Rocha FS, Jordão Silva C, Zanetta-Barbosa D. Retrospective study of bone grafting procedures before implant placement. Implant Dent 2010;19:342-350.
  • 6. Buser D, Chen ST, Weber HP, Belser UC. Early implant placement following single-tooth extraction in the esthetic zone: biologic rationale and surgical procedures. Int J Periodontics Restorative Dent 2008;28:441-451.

LIENS D’INTÉRÊTS

l’auteur déclare n’avoir aucun lien d’intérêt concernant cet article.