Implant n° 3 du 01/09/2015

 

REVUE DE PRESSE

Chirurgie

Thierry Neimann  

Cette étude est une analyse rétrospective d’une cohorte couvrant tous les patients consécutifs traités chirurgicalement pour des problèmes de péri-implantite dans une clinique spécialisée (clinique Brånemark, région de Vâstra Gôtaland, Suède) entre 2003 et 2010.

Les données de ces patients ont été extraites des examens de routine et de suivi pendant 8 ans, comprenant les clichés radiographiques et toutes les informations consignées.

Dans cette clinique, des...


Cette étude est une analyse rétrospective d’une cohorte couvrant tous les patients consécutifs traités chirurgicalement pour des problèmes de péri-implantite dans une clinique spécialisée (clinique Brånemark, région de Vâstra Gôtaland, Suède) entre 2003 et 2010.

Les données de ces patients ont été extraites des examens de routine et de suivi pendant 8 ans, comprenant les clichés radiographiques et toutes les informations consignées.

Dans cette clinique, des patients édentés complets et partiels ont été implantés de janvier 1986 à décembre 2010, soit 9 279 actes de chirurgie implantaire couvrant 36 523 implants.

Un protocole clinique en deux temps chirurgicaux a été appliqué pour la plupart des patients. Entre 2002 et 2004, un protocole chirurgical en un seul temps a été introduit pour les arcades mandibulaires. Il a été posé principalement des implants lisses et de surface moyennement rugueuse (TiUnite®). D’autres types d’implants ont été posés de façon épisodique. Un tableau détaille ces données (nombre, localisation, types d’implants et d’édentements) entre 1986 et 2010.

Une moyenne de 1 294 patients (SD96) a été suivie chaque année pendant cette période d’inclusion. En tout, 134 patients ont été soumis à un acte chirurgical relatif à des problèmes de péri-implantite, soit 1,2 % des patients suivis chaque année. Aucune prothèse n’a été perdue complètement mais 37 implants ont été déposés (6 % des implants suivis) chez 34 patients pendant ces actes chirurgicaux. Ceux-ci ont été plus fréquents au maxillaire qu’à la mandibule (p < 0,05) et une tendance à l’augmentation au cours du temps de ces chirurgies s’est dessinée. De nombreux tableaux fournissent une information complète sur l’évolution des différents paramètres : nombre de patients exclus de l’étude, répartition des patients inclus dans l’étude par rapport aux patients suivis chaque année, répartition des dents sur les arcades, types d’édentements et d’implants au cours de l’étude, incidence des actes chirurgicaux pour traiter les péri-implantites dans le temps, rapport entre les états de surfaces implantaires et la fréquence des chirurgies de correction, perte osseuse marginale par rapport à la jonction implant/pilier prothétique et également en relation avec la surface implantaire lisse ou de rugosité moyenne.

Les auteurs concluent que :

– les chirurgies réparatrices de péri-implantites concernent de 0,4 à 2,4 % des patients examinés chaque année entre 2003 et 2010. Cependant, ils n’ont pas d’informations sur l’assiduité des patients aux contrôles annuels, ce qui minimise peut-être les résultats présentés ;

– les arcades maxillaires ont été plus souvent traitées pour ces problèmes de façon significative ;

– le risque de péri-implantite augmente avec le temps pour le groupe étudié ;

– il n’y a pas de différences significatives au sujet du risque de péri-implantite pour les implants à la surface lisse ou moyennement rugueuse pendant la période de comparaison possible (entre 3 et 6 ans). Cependant, il a été observé, pour les implants lisses, une tendance plus faible mais certaine de nécessité de traitement chirurgical des péri-implantites.

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