REVUE DE PRESSE
Prothèse
Le but de cette étude est d’analyser les facteurs influents et les effets de la perte de contact proximal entre des prothèses fixes implanto-portées et les dents adjacentes.
L’étude est réalisée sur 94 patients dont les édentements partiels sont restaurés par 135 bridges implanto-portés sur 188 implants. Le degré d’intensité du contact proximal, le bourrage alimentaire et l’état des tissus parodontaux/péri-implantaires sont évalués au niveau de 191 embrasures...
Le but de cette étude est d’analyser les facteurs influents et les effets de la perte de contact proximal entre des prothèses fixes implanto-portées et les dents adjacentes.
L’étude est réalisée sur 94 patients dont les édentements partiels sont restaurés par 135 bridges implanto-portés sur 188 implants. Le degré d’intensité du contact proximal, le bourrage alimentaire et l’état des tissus parodontaux/péri-implantaires sont évalués au niveau de 191 embrasures entre les prothèses fixes implanto-portées et les dents adjacentes. Le degré d’intensité du contact proximal est évalué comme étant serré (résistance ferme au passage du fil dentaire), lâche (résistance minime) et ouvert (pas de résistance) lorsque chaque point de contact est testé. Les tissus parodontaux/péri-implantaires sont testés par un sondage mésial et distal ainsi qu’un éventuel saignement au sondage. Les facteurs susceptibles d’influer sur la perte de contact proximal sont estimés par le protocole de l’équation d’estimation généralisée (generalized estimation equation, GEE).
Les résultats montrent que 34 % des embrasures entre les bridges implanto-portés et les dents adjacentes perdent le contact proximal et que 20 % des contacts sont lâches, soit la moitié des patients qui présentent un problème. Le taux de perte de contact proximal augmente constamment avec la durée de la période de suivi. Une période de suivi plus importante, des implants solidarisés et des contacts proximaux situés en mésial des restaurations implanto-portées sont des facteurs importants influençant la perte de contact proximal dans l’analyse GEE univariée, alors qu’une période de suivi plus importante est le seul facteur influant dans l’analyse GEE multivariée. Le bourrage alimentaire est plus souvent présent dans le groupe « perte de contact proximal » que dans le groupe « contact proximal » (odds ratio : 2,2). Cependant, la perte de contact proximal ne s’est pas révélée être à l’origine de problèmes sur les tissus parodontaux et péri-implantaires.
Les auteurs concluent que la perte de contact proximal entre les restaurations fixées implanto-portées et les dents naturelles adjacentes sont fréquents et augmentent continuellement avec la période de suivi. La perte de contact proximal influe significativement sur le bourrage alimentaire mais pas sur l’état des tissus parodontaux et péri-implantaires. Elle devrait être soigneusement surveillée lors des examens de suivi par rapport au bourrage alimentaire.