Impact du platform switching sur la perte osseuse péri-implantaire. Revue systématique et méta-analyse

L’objectif de cette étude a été d’évaluer le rôle du platform switching (PS) sur la perte osseuse marginale péri-implantaire (POM) par rapport à des implants à connectique conventionnelle ou platform matching (PM).

Une revue de la littérature scintifique a été menée à partir de nombreuses bases de données telles que PubMed, Web of Science, Journal@Ovid Ovid Full Text et Embase. Ont été retenus les essais cliniques randomisés (ECR) réalisés sur l’homme ainsi que des études de cohorte prospectives (ECP) mettant en évidence une différence sur la POM des implants intégrant le PS par rapport aux implants avec PM en comparant radiologiquement les niveaux osseux péri-implantaires à la suite de leur mise en charge prothétique. Si une perte osseuse marginale allant jusqu’à 1,5 mm la première année puis n’excédant pas 0,2 mm par an était tolérée il y a quelque temps, les auteurs estiment aujourd’hui comme acceptable une valeur n’excédant pas 0,5 mm après 3 ou 5 ans de mise en charge.

Vingt-deux études ont été retenues entre janvier 2005 et juin 2013 (15 ECR et 7 ECP). La majorité d’entre elles, c’est-à-dire 13 ECR et 3 ECP, ont démontré une diminution significative de la perte osseuse marginale autour des implants avec une connectique PS par rapport à la connectique PM. La méta-analyse incluant les 13 ECR a révélé une POM de 0,49 mm (IC 95 % : 0,38 ; 0,60) pour les implants PS et une POM de 1,01 mm (IC 95 % : 0,62 ; 1,40) (p < 0,000 1) pour les implants PM.

Les résultats de cette méta-analyse semblent démontrer que les implants avec platform switching subissent une perte osseuse péri-implantaire moindre que les implants conventionnels. Cependant, en raison de l’hétérogénéité des études, notamment les états de surface implantaire, ces résultats doivent être interprétés avec prudence.