Implant n° 1 du 01/02/2015

 

REVUE DE PRESSE

Chirurgie

Sébastien Molko  

Le but de cette étude était d’évaluer la stabilité de l’os péri-implantaire après épaississement gingival avec une membrane allogénique.

Quatre-vingt-dix-sept implants de 4,1 mm de diamètre (Straumann) ont été évalués chez 97 patients. Selon l’épaisseur gingivale au sommet de la crête, les patients ont été répartis en 3 groupes : T1 (fine, épaisseur de gencive < 2 mm ; n = 33), T2 (fine, traitée avec membrane allogénique Tutodent Purous® Dermis,...


Le but de cette étude était d’évaluer la stabilité de l’os péri-implantaire après épaississement gingival avec une membrane allogénique.

Quatre-vingt-dix-sept implants de 4,1 mm de diamètre (Straumann) ont été évalués chez 97 patients. Selon l’épaisseur gingivale au sommet de la crête, les patients ont été répartis en 3 groupes : T1 (fine, épaisseur de gencive < 2 mm ; n = 33), T2 (fine, traitée avec membrane allogénique Tutodent Purous® Dermis, Zimmer ; n = 32) et groupe C pour contrôle (épaisseur supérieure à 2 mm ; n = 32). Les implants ont été placés dans la mandibule postérieure en un temps chirurgical. Un examen radiographique a été effectué après la chirurgie, 2 mois plus tard, après la restauration prothétique et au bout de 1 an de suivi. La perte d’os crestal a été calculée en mésial et en distal. Un test U de Mann-Whitney a été appliqué.

Au bout de 2 mois, les implants du groupe T1 avaient perdu 0,75 ± 0,11 mm en mésial et 0,73 ± 0,10 mm en distal, ceux du groupe T2 0,16 ± 0,06 mm en mésial et 0,20 ± 0,06 mm en distal et, enfin, ceux du groupe C 0,17 ± 0,05 mm en mésial et 0,18 ± 0,03 mm en distal. Les différences entre T1/T2 et T1/C ont été statistiquement significatives (p = 0,000) en mésial et distal, tandis qu’entre T2 et C, les différences ne l’étaient pas. Au bout de 1 an de suivi, les implants du groupe T1 avaient perdu 1,22 ± 0,08 mm en mésial et 1,14 ± 0,07 mm en distal, ceux du groupe T2 0,24 ± 0,06 mm en mésial et 0,19 ± 0,06 mm en distal et ceux du groupe C 0,22 ± 0,06 mm en mésial et 0,20 ± 0,06 mm en distal. Les différences entre T1/T2 et T1/C étaient statistiquement significatives (p = 0,000) à la fois en mésial et en distal, tandis que, entre T2 et C, les différences ne l’étaient pas.

Les implants mis en place dans un os recouvert d’un tissu gingival épais subissent moins de perte osseuse que par rapport à un biotype fin. L’augmentation d’épaisseur des tissus mous trop fins (< 2 mm) avec membrane allogénique lors de la pose de l’implant pourrait être un moyen de réduire la perte osseuse péri-implantaire.

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