Implant n° 1 du 01/02/2015

 

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Thierry Neimann  

Cette étude rétrospective porte sur la question de savoir comment réaliser la transition d’une denture déficiente vers une prothèse sur implants. L’objectif principal était d’évaluer la fiabilité des protocoles de mise en charge immédiate d’implants placés immédiatement après les extractions sur des mâchoires édentées. Un autre objectif était d’étudier le rôle des variables secondaires liées à l’implant, au patient et à la chirurgie dans la survenue de...


Cette étude rétrospective porte sur la question de savoir comment réaliser la transition d’une denture déficiente vers une prothèse sur implants. L’objectif principal était d’évaluer la fiabilité des protocoles de mise en charge immédiate d’implants placés immédiatement après les extractions sur des mâchoires édentées. Un autre objectif était d’étudier le rôle des variables secondaires liées à l’implant, au patient et à la chirurgie dans la survenue de l’échec implantaire.

Des patients ayant au moins un suivi de 4 ans après la mise en charge immédiate d’implants représentant la transition d’une denture défectueuse vers une prothèse sur implants ont été rétrospectivement étudiés. Les variables primaires de l’échec de l’implant étaient le placement immédiat et la mise en charge immédiate. Les variables secondaires ont été classés selon les catégories démographie, anatomie, site implantaire et prothèse connexe. Les taux de survie cumulatifs (TSC) ont été comparés en utilisant la méthode d’estimation de survie de Kaplan-Meier. Les variables indépendantes de l’échec ont été incluses dans un modèle de régression de Cox multivarié pour évaluer les effets simultanés de plusieurs variables et du contrôle pour l’observation corrélée. La perte d’os crestal a également été mesurée pour les implants mis en charge immédiatement.

Cinq cent dix-neuf implants, représentant la restauration de 91 mâchoires de 80 patients, ont été suivis. Le procédé d’estimation de survie de Kaplan-Meier a montré que la mise en charge immédiate d’implants diminue de manière significative le TSC au maxillaire, mais pas à la mandibule. Certaines variables secondaires ont affecté le TSC : l’emplacement au maxillaire, l’âge supérieur à 70 ans, les prothèses sur implants avec mise en charge immédiate strictement ou une majorité d’entre eux, le scellement temporaire, le diamètre et la longueur implantaires. La perte osseuse crestale n’était pas significativement liée aux résultats. De nombreux tableaux détaillent toutes les informations.

Les auteurs concluent que les données actuelles peuvent constituer des recommandations cliniques dans le traitement de patients dans le cadre de cette transition observée. À la mandibule, l’utilisation d’implants mis en place et en charge immédiatement n’augmente pas le taux d’échecs. Au maxillaire cependant, la combinaison du placement et de la mise en charge immédiats peut augmenter de façon significative le taux d’échec.

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