Implant n° 1 du 01/02/2015

 

REVUE DE PRESSE

Chirurgie

Sébastien Molko  

Le but de cette étude clinique contrôlée était de comparer une membrane de polyéthylène glycol (PEG) utilisée pour la régénération osseuse de défauts péri-implantaires avec une membrane de collagène eu égard aux taux de survie ainsi qu’aux dimensions péri-implantaires de l’os vestibulaire et de la muqueuse.

Trente-sept patients ayant reçu des implants unitaires avec régénération osseuse guidée (ROG) simultanée dans le maxillaire ou la mandibule postérieure ont...


Le but de cette étude clinique contrôlée était de comparer une membrane de polyéthylène glycol (PEG) utilisée pour la régénération osseuse de défauts péri-implantaires avec une membrane de collagène eu égard aux taux de survie ainsi qu’aux dimensions péri-implantaires de l’os vestibulaire et de la muqueuse.

Trente-sept patients ayant reçu des implants unitaires avec régénération osseuse guidée (ROG) simultanée dans le maxillaire ou la mandibule postérieure ont été inclus dans l’étude. Les hauteurs des défauts osseux ont été évaluées en peropératoire avant l’augmentation osseuse. Les défauts ont été comblés avec un substitut osseux xénogénique (Bio-Oss®, Geistlich) et couverts de manière aléatoire soit d’une membrane de collagène porcin (témoin, Bio-Gide®, Geistlich) soit d’une membrane de PEG (test, MembraGel, Straumann). Cinq ans après l’implantation, une évaluation clinique et une tomodensitométrie à faisceau conique (CBCT) ont été effectuées. Le défaut osseux résiduel, l’épaisseur de l’os, le niveau marginal de la gencive et l’épaisseur de la muqueuse ont été évalués sur les images CBCT. Les variations du défaut osseux au moment de la mise en place de l’implant et au bout de 5 ans de suivi ont été calculées. Les différences entre les deux groupes ont été analysées statistiquement.

Au bout de 5 ans, 32 patients ont pu être inclus et présentaient un taux de survie implantaire de 100 % pour les deux groupes. Le gain osseux vertical vestibulaire était de 4,3 ± 1,5 mm pour le groupe contrôle et de 4,8 ± 2,6 mm le groupe test (p = 0,493). Aucune différence entre la hauteur ou l’épaisseur de l’os n’a pu être observée de façon statistiquement significative entre les deux groupes. La distance entre la limite cervicale de la gencive et l’épaulement de l’implant était de 0,8 ± 0,7 mm dans le groupe contrôle et 0,5 ± 0,8 mm dans le groupe test (p = 0,198). L’épaisseur de la muqueuse était 1,4 ± 0,5 mm dans le groupe test et 1,3 ± 0,3 mm dans le groupe de contrôle (p = 0,715). Il n’y avait pas de corrélations significatives entre hauteur du défaut osseux au départ et à l’examen de suivi et entre les différents paramètres au bout de 5 ans.

Les résultats de cette étude suggèrent qu’une membrane de polyéthylène glycol utilisée pour la régénération de l’os péri-implantaire donne les mêmes résultats qu’une membrane de collagène concernant les taux de survie implantaire et les dimensions péri-implantaires de la muqueuse et de l’os au bout de 5 ans.

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