REVUE DE PRESSE
2015;26:1191-1194
Six-year clinical outcome of single implant-retained mandibular overdentures – a pilot study N. Passia, S. Wolfart, M. Kern
Le but de cette étude pilote prospective a été d'évaluer le maintien d'une prothèse complète mandibulaire par un implant ainsi que...
2015;26:1191-1194
Six-year clinical outcome of single implant-retained mandibular overdentures – a pilot study N. Passia, S. Wolfart, M. Kern
Le but de cette étude pilote prospective a été d'évaluer le maintien d'une prothèse complète mandibulaire par un implant ainsi que l'évolution de ce dernier pendant 6 ans.
Onze patients édentés ont reçu un seul implant au niveau de la ligne médiane de la crête alvéolaire mandibulaire. Après une période de cicatrisation de 2 mois, l'implant a été mis en charge via un système d'attachement boule de type Dalbo-Plus. Quatre semaines plus tard, les patients ont été revus afin d'exprimer leurs doléances et un contrôle annuel les 6 années suivantes a été réalisé. À chacune de ces visites, une maintenance des prothèses a été effectuée ainsi qu'un sondage au niveau de l'implant et un suivi de son ostéo-intégration grâce à un Periotest.
Les résultats n'ont trouvé aucun échec implantaire pour une durée moyenne d'observation de 75,9 mois. La maintenance prothétique la plus fréquente a été le changement de la partie femelle des attachements qui, par usure, engendrait un défaut de rétention de la prothèse. Au cours de cette observation, 8 prothèses se sont cassées, toutes au niveau de la zone d'attachement. La moyenne des valeurs mesurées par le Periotest a été de – 3,4 (maximum – 6, minimum – 2), traduisant une ostéo-intégration satisfaisante.
Les auteurs ont conclu que dans les limites de cette étude clinique, le concept d'un implant unique afin de stabiliser une prothèse complète mandibulaire est une alternative sérieuse aux autres prothèses amovibles stabilisées par 2 implants ou plus. Il faut cependant prévenir le patient que ce traitement nécessite une maintenance régulière et qu'il existe un risque important de fracture de la prothèse lorsque celle-ci n'est pas renforcée par une base en métal.
Analysé par Matthieu Moulinier2015;26 (suppl. 11):170-179
Short implants compared to implants in vertically augmented bone: a systematic review D. Nisand, N. Picard, I. Rocchietta
L'objectif de cette revue de littérature a été d'évaluer des données pertinentes comparant les implants courts, c'est-à-dire ≤ 8 mm (d'après le consensus de l'EAO de 2006) aux implants de taille classique mis en place après une augmentation osseuse verticale.
Une recherche sur PubMed a été réalisée afin de trouver des essais cliniques randomisés et des essais cliniques prospectifs publiés en anglais comparant les résultats entre ces deux types d'implants et leurs taux de succès respectifs.
Parmi les 3 387 articles recensés, 17 étaient pertinents et seuls 4 ont été retenus pour l'analyse. Les résultats établis pour 135 patients recevant au total 328 implants ont montré un taux de survie similaire entre les implants mis en place après une xénogreffe d'augmentation verticale et les implants courts, taux de respectivement de 95,04 et 96,24 % pour un suivi allant de 1 à 5 ans. En ce qui concerne le taux de survie des prothèses sur implants, il n'y a pas eu de différence entre les deux protocoles. En revanche, les études ont montré plus de complications chirurgicales pour les implants mis en place après une greffe (56 patients) que pour les implants courts (18 patients).
Ces résultats doivent être interprétés avec précaution car ils sont issus seulement de 4 essais cliniques possédant des tailles d'échantillons limitées, un suivi allant de court à moyen terme et interprétés par le même groupe d'auteurs.
Analysé par Matthieu Moulinier2015;30:1036-1040
Comparison of the primary stability of two implant designs in two different bone types: an in vitro study H. Bilhan, C. Bilmenoglu, A.C. Urgun, G. Ates, C. Bural, A. Cilingir, O. Geckili
L'obtention de la stabilité primaire lors de la pose d'un implant est un facteur clé pour une ostéo-intégration réussie et dépend principalement de facteurs concernant l'implant. Le but de cette étude était de comparer et d'évaluer la stabilité primaire d'implants avec des filetages actifs (favorisant la stabilité primaire) et réguliers dans des os de type 2 et 4. Des vertèbres et un os de bassin de vache ont été utilisés comme modèles pour, respectivement, de l'os de type 4 et de type 2. Des implants avec deux designs différents, un filetage actif et un filetage régulier de 4,3 mm de diamètre et 13 mm de longueur, ont été posés dans les deux types d'os (n = 80). Les mesures de stabilité ont été réalisées par quatre praticiens avec l'utilisation de deux dispositifs : le Periotest et l'analyse de fréquence de résonance. Des analyses statistiques ont été réalisées avec le test de Mann-Whitney. Aucune différence statistiquement significative n'a été trouvée ni entre les deux types d'implants ni entre les différents types d'os en ce qui concerne la stabilité. Pour les deux types d'implants, les valeurs de fréquence de résonance moyennes pour l'os de type 2 étaient statistiquement significativement plus élevées que pour le type 4, tandis que les valeurs de Periotest moyennes pour le type 2 étaient statistiquement significativement plus basses que pour le type 4. D'après les résultats de cette étude in vitro dans l'os de type 2 et 4, l'implant avec filetage actif, inventé pour augmenter la stabilité primaire de l'implant, n'a pas montré de meilleure stabilité primaire qu'un implant avec filetage régulier.
Analysé par Léna Messica2015;26:1121-1128
10-year survival rate and the incidence of peri-implant disease of 374 titanium dental implants with a SLA surface: a prospective cohort study in 177 fully et partially edentulous patients F.J. van Velzen, R. Ofec, E.A. Schulten, C.M. Ten Bruggenkate
Le but de cette étude prospective de cohorte a été d'évaluer la survie à 10 ans et l'influence de la péri-implantite sur la perte osseuse autour d'implants dont la surface avait subi un sablage suivi d'une double attaque acide (Straumann, surface SLA). Ces derniers ont été mis en place sur des patients présentant un édentement complet ou partiel.
Deux cent cinquante patients ayant reçu 506 implants entre novembre 1997 et juin 2001, avec un suivi régulier pendant 10 ans, ont été sélectionnés pour cette étude. Après examen des données cliniques et radiologiques récoltées tout au long de cette période, seuls 374 implants posés sur 177 patients ont été retenus. Dans cette étude, la péri-implantite a été définie pour une perte osseuse ≥ 1,5 mm après 10 ans de mise en charge associée à un saignement au sondage.
Les résultats ont mis en évidence un seul implant perdu (0,3 %), 2 mois après sa mise en place, en raison d'un défaut d'ostéo-intégration. La moyenne de la perte osseuse marginale après 10 ans de mise en charge a été de 0,52 mm. Une perte osseuse avancée (≥ 1,5 mm) a été trouvée pour 35 implants (9,8 %) et 7 % de ces derniers présentaient en plus un saignement au sondage. Par ailleurs, pour 4,2 % d'entre eux, la perte osseuse a atteint 2 mm ou plus.
Cette étude montre un taux de survie à 10 ans de 99,7 %. Le diagnostic de péri-implantite, selon la définition établie ci dessus, a été posé pour 7 % des implants mis en place. Ce travail confirme que les implants avec une surface SLA offrent des résultats prévisibles à long terme dans le traitement des patients partiellement ou totalement édentés. Les auteurs ont par ailleurs l'intention de poursuivre les mesures sur ces patients afin de publier des résultats à 20 ans.
Analysé par Matthieu Moulinier2015;30:1149-1155
Changes in bone levels around mini-implants in edentulous arches T. Mundt, C. Schwahn, R. Biffar, F. Heinemann
Le but de cette analyse a été d'évaluer les changements du niveau osseux marginal autour de mini-implants maxillaires et mandibulaires utilisés pour la stabilisation de prothèses complètes et explorer les facteurs de risque possibles associés à la perte osseuse.
Tous les patients remplissant les critères, venant de cabinets de 9 praticiens privés, ont été invités à participer à l'étude. Des radiographies panoramiques ont été obtenues après chirurgie et lors de l'examen de suivi. Les changements de niveau osseux ont été évalués avec des modèles linéaires qui ont inclus comme facteurs le sexe, l'âge, la mâchoire, la région (antérieure versus postérieure), le statut tabagique et le type de mise en charge.
Sur les 180 patients inclus, 133 ont participé au suivi (73,9 %). Sur les 336 mini-implants sur 54 maxillaires et 402 mini-implants sur 95 mandibules, 15 implants maxillaires et 11 mandibulaires ont été perdus et 4 implants mandibulaires ont été fracturés. La perte osseuse marginale moyenne sur les 634 mini-implants restants de 122 patients était de 0,8 mm au maxillaire et de 0,5 mm à la mandibule pendant un temps d'observation moyen de 2,2 þ 1 ans. Les implants d'anciens fumeurs ont connu plus de perte osseuse que ceux des participants qui n'avaient jamais fumé. Les implants mis en charge 3 à 4 mois après la pose ont montré plus de perte osseuse marginale que ceux avec mise en charge immédiate. Aucune différence statistiquement significative n'a été trouvée entre hommes et femmes, entre les différentes tranches d'âge ou entre les localisations antérieure et postérieure des implants.
La principale perte osseuse marginale autour des mini-implants utilisés pour stabiliser des prothèses complètes a été de façon insignifiante plus importante au maxillaire qu'à la mandibule après une période d'observation moyenne de 2,3 ans. Ces valeurs sont comparables avec la perte osseuse marginale autour des implants de diamètre standard. Il a été montré que les anciens fumeurs et la mise en charge différée après la pose des implants pourraient être des facteurs de risque intervenant dans la perte osseuse de ces mini implants.
Analysé par Léna Messica2015;26:1180-1184
Bone formation in sinus augmentation procedures using autologous bone, porcine bone, and a 50:50 mixture: a human clinical and histological evaluation at 2 months M. Cassetta, V. Perrotti, S. Calasso, A. Piattelli, B. Sinjari, G. Iezzi
Le but de cette étude a été de réaliser une comparaison au bout de 2 mois, aux niveaux clinique et histologique, des greffes de sinus maxillaire utilisant de l'os autogène, porcin ou un mélange combinant les deux à part égale. Pour une régénération osseuse réussie, le substitut osseux idéal doit satisfaire à trois mécanismes fondamentaux : l'ostéogenèse, l'ostéo-induction et l'ostéoconduction.
Dix patients ont subi des procédures d'augmentation sinusienne soit avec de l'os autogène (groupe A), soit avec de l'os de porc (groupe B), soit avec un mélange 50/50 de ces deux types d'os (groupe C). Après une période de cicatrisation de 2 mois, au moment de la chirurgie implantaire, une évaluation clinique ainsi qu'une biopsie osseuse ont été effectuées afin de réaliser une analyse histologique.
Les suites postopératoires ont été sans complications quel qu'ait été le matériau utilisé pour la greffe. L'analyse histomorphométrique des greffons prélevés a mis en évidence un pourcentage comparable d'os nouvellement formé ainsi que la présence résiduelle du matériau greffé dans les trois groupes.
Les résultats cliniques et histologiques de cette étude indiquent que l'os porcin seul ou en association avec de l'os autogène est biocompatible et présente un potentiel ostéoconducteur qui permet d'utiliser ces deux types d'os avec succès dans les techniques d'augmentation sinusienne. Cependant, il serait intéressant de poursuivre cette étude avec un plus grand nombre de patients ainsi que pendant une durée plus longue afin de confirmer la capacité des xénogreffes à constituer une alternative sérieuse aux greffes autogènes à long terme.
Analysé par Matthieu Moulinier2015;30:1028-1035
Histologic and resonance frequency analysis of peri-implant bone healing after low-level laser therapy: an in vivo study L. Mayer, F. Vacilotto Gomes, L. Carlsson, M. Gerhardt-Oliveira
Cette étude a pour but d'évaluer les effets d'une thérapie laser de basse intensité (TLBI) sur la régénération de l'os péri-implantaire par une analyse de la fréquence de résonance et une analyse histologique du contact os-implant. Trente-deux lapins de Nouvelle-Zélande ont été aléatoirement divisés en 4 groupes de 8 animaux chacun : 1 groupe témoin (pas de TLBI) et 3 groupes expérimentaux qui ont reçu une TLBI (groupe E5 = 5 J par session ; groupe E10 = 10 J par session ; groupe E20 = 20 J par session). L'incisive gauche mandibulaire a été extraite chez tous les animaux et un implant a été placé immédiatement après chirurgie. Les groupes expérimentaux ont été illuminés avec la diode laser toutes les 48 heures au cours d'une période de 13 jours pour un total de 7 sessions. Les quotients de stabilité d'implant (QSI) ont été mesurés au moment de la pose des implants et 30 jours après la dernière session de TLBI. Les animaux ont alors été euthanasiés et disséqués, des coupes histologiques de la région implantaire ont été obtenues pour l'évaluation du contact os-implant.
Des différences significatives de QSI ont été détectées entre les groupes avant et après TLBI, avec le groupe E20 montrant des valeurs significativement plus hautes que le groupe contrôle. Le pourcentage de contact os-implant était aussi significativement plus élevé dans le groupe E20 que dans le groupe contrôle. La thérapie laser à une dose de 20 J par session de traitement, fondée sur le protocole d'irradiation utilisé dans cette étude, a pu significativement augmenter des valeurs du QSI et du contact os-implant après la pose des implants, indiquant que l'irradiation laser a permis une amélioration de la cicatrisation osseuse péri-implantaire.
Analysé par Léna Messica2015;26:1185-1190
The effect of marginal bone level changes on the stability of dental implants in a short-term evaluation D.R. Dias, C.R. Leles, C. Lindh, R.F. Ribeiro-Rotta
L'objectif de cette étude a été d'évaluer si la perte osseuse marginale autour d'implants mis en place dans différents types d'os diminue leur stabilité au cours du temps, grâce à l'analyse de leur fréquence de résonance.
Trente-deux patients ont reçu 78 implants selon une technique chirurgicale en deux temps. Le quotient de stabilité des implants (ISQ) a été mesuré par analyse de fréquence de résonance à quatre reprises : lors de la pose de l'implant, de sa mise en fonction, de sa mise en charge et 1 an après cette dernière. La perte osseuse marginale a été mesurée sur des clichés rétroalvéolaires pris lors de la mise en fonction et 1 an après la pose de la prothèse.
Les résultats ont montré une amélioration significative de l'ISQ seulement entre la pose de l'implant et sa mise en fonction (p < 0,001), tandis qu'aucune variation significative n'a été trouvée par la suite entre les autres mesures. La plus importante amélioration de la stabilité implantaire a été mise en évidence dans l'os de type 4 selon la classification de Lekholm et Zarb par rapport aux autres types d'os (p < 0,001). La perte osseuse marginale n'a eu aucun effet sur l'ISQ (p = 0,337). La différence de valeur de l'ISQ entre la mise en fonction et 1 an après la mise en charge de l'implant n'a montré aucun lien avec la perte osseuse marginale (r = 0,16 ; p = 0,157).
Les auteurs ont conclu que la stabilité implantaire a augmenté dans le temps, sans être affectée par la perte osseuse marginale qui suit la première année de mise en charge.
Analysé par Matthieu Moulinier2015;26:1158-1164
The influence of sinus membrane thickness upon membrane perforation during transcrestal sinus lift procedure S.C. Wen, Y.H. Lin, Y.C. Yang, H.L. Wang
La perforation de la membrane schneidérienne est l'une des principales complications durant les procédures d'augmentation sinusienne. Les causes de cet échec sont multiples et peuvent être liées à la technique chirurgicale choisie, à la présence de septum ou bien à l'épaisseur de la membrane. Jusqu'à présent, les études utilisant la tomographie volumique à faisceau conique de la face (CBCT) pour évaluer l'épaisseur de la membrane sinusienne sont très limitées. Le but de cette étude rétrospective a été d'étudier la corrélation entre l'épaisseur de la membrane et son taux de perforation lors de greffe par voie transcrestale afin de proposer un système de classification des membranes sinusiennes fondé sur l'examen du CBCT.
Cent vingt-deux patients ayant reçu des implants au niveau du maxillaire postérieur associés à un total de 185 greffes de sinus par voie crestale entre 2010 et 2013 ont été sélectionnés. Chaque patient devait avoir passé un CBCT lors de l'examen initial ainsi qu'immédiatement après la chirurgie. L'épaisseur de la membrane, le taux de perforation ainsi que la hauteur osseuse résiduelle ont été enregistrés pour réaliser une analyse statistique.
L'épaisseur moyenne de la membrane schneidérienne a été de 1,78 þ 1,99 mm. Les résultats ont montré une corrélation significative entre l'épaisseur et la perforation de la membrane (p < 0,05). Les taux de perforation les plus importants ont été trouvés pour les membranes épaisses (> 3 mm) et fines (< 0,5 mm). Le groupe présentant une épaisseur de membrane intermédiaire (≥ 1 mm et < 2 mm) est celui dans lequel le moins de perforations ont été observées. Aucune différence significative n'a été mise en évidence entre le taux de perforation et la morphologie de la membrane sinusienne. Les mesures ont par ailleurs mis en évidence une corrélation entre la hauteur d'os résiduel et le taux de perforation, celui-ci étant plus élevé pour les cas présentant une hauteur d'os alvéolaire soit fine soit épaisse.
Les auteurs de cette étude concluent que le taux minimum de perforation de la membrane schneidérienne se situe lorsque celle-ci présente une épaisseur comprise entre 1,5 et 2 mm. Lorsque l'épaisseur est hors de cette fourchette, le risque de perforation serait multiplié par deux ou trois. Il serait intéressant de poursuivre les recherches afin de proposer une classification précise permettant de réduire les risques de perforation de la membrane pendant la chirurgie.
Analysé par Matthieu Moulinier2015;26 (supl. 11):139-147
The effect of zirconia or titanium as abutment material on soft peri-implant tissues: a systematic review and meta-analysis T. Linkevicius, J. Vaitelis
Le but de cette revue a été d'analyser les différentes études menées sur l'effet des piliers implantaires en zircone ou en titane sur les tissus mous adjacents. Pendant de nombreuses années, les piliers prothétiques usinés en or ont été considérés comme le gold standard. Cependant, il a été démontré dans des études animales, que ces derniers sont moins biocompatibles que le titane ou la zircone car ils favorisent la perte osseuse péri-implantaire ainsi que la récession gingivale.
Des études cliniques ont été sélectionnées par le biais de recherches manuelles et électroniques dans des revues de langue anglaise publiées jusqu'au 1er décembre 2014. Seuls les essais cliniques randomisés et les essais cliniques prospectifs montrant une comparaison directe entre des piliers en zircone et en titane sur le même patient ont été retenus. Les différentes mesures évaluées ont été la couleur des tissus mous, la récession des tissus mous, le saignement au sondage, la profondeur de poche au sondage, l'esthétique grâce au pink esthetic score (PES), le niveau osseux marginal, les complications biologiques et les doléances du patient.
Sur les 9 études pertinentes retenues, il y avait 4 essais cliniques randomisés et 5 essais cliniques prospectifs. En raison de l'hétérogénéité des différentes études en matière de méthodes et de statistiques utilisées, seule une méta-analyse comparant la couleur des tissus mous a pu être prise en compte. Cette dernière a trouvé de meilleurs résultats pour les piliers en zircone. En ce qui concerne les autres mesures, l'analyse qualitative des différentes études n'a pas montré de différence significative entre les deux types de piliers sur la récession des tissus mous, la profondeur des poches, le saignement au sondage, le niveau osseux marginal et les doléances des patients. Une seule étude a montré un PES significativement augmenté pour les implants en zircone avec des piliers en zircone par rapport à des implants en titane avec des piliers en titane.
L'analyse de la littérature scientifique n'a donc pas mis en évidence de réel avantage d'un matériau sur l'autre. Cependant, il existe actuellement une tendance favorable aux piliers en zircone qui favoriseraient une meilleure réponse de la muqueuse péri-implantaire et donc un rendu esthétique supérieur.
Analysé par Matthieu Moulinier2015 ;30 :1143-1148
Oral health-related quality of life in edentulous patients with two- vs four-locator-retained mandibular overdentures: a prospective, randomized, crossover study J. Karbach, S. Hartmann, A. Jahn-Eimermacher, W. Wagner
Le but de cette étude a été de comparer la qualité de la vie concernant la santé orale (QdVCSO) dans un essai croisé prospectif randomisé pour des patients avec des prothèses complètes mandibulaires sur 2 ou 4 attachements Locator.
Sur 30 patients avec des mandibules édentées, 4 implants (ICX-PLUS, Medentis Médical) ont été posés au niveau de la zone antérieure entre les foramina mentonniers. Huit semaines après la cicatrisation gingivale, les patients ont été aléatoirement sélectionnés pour recevoir 2 ou 4 implants solidarisés avec attachements dans la prothèse complète. Au bout de 3 mois, les attachements ont été inversés. Les patients avec 2 implants se sont retrouvés avec 4 implants, tandis que 2 attachements ont été ôtés aux patients avec 4 implants. Encore 3 mois plus tard, les 4 attachements ont été retirés de chaque prothèse de chaque patient.
On a pu observer une augmentation considérable de la QdVCSO chez tous les patients après que la prothèse a été placée sur implants. Une différence statistiquement significative de cette qualité de vie a été observée entre les prothèses solidarisées à 2 implants ou à 4 implants. Les patients avaient une qualité de vie augmentée après solidarisation de la prothèse à 4 implants par rapport aux patients avec prothèses solidarisées à seulement 2 implants.
Les patients avec des prothèses sur attachements avaient une meilleure QdVCSO que ceux avec des prothèses conventionnelles. Le nombre de Locator sur implants solidarisés à la prothèse a aussi influencé l'augmentation de la QdVCSO, avec 4 implants présentant un avantage statistiquement significatif par rapport à 2 implants.
Analysé par Léna Messica