Implant n° 3 du 01/09/2014

 

REVUE DE PRESSE

Prothèse

Thierry Neimann  

L’objectif de cette étude est d’évaluer et de comparer la restauration de l’édentement complet mandibulaire par des prothèses amovibles implanto-stabilisées par 1 ou 2 implants avec mise en charge immédiate.

Ce rapport est le suivi à 3 ans d’une étude commencée en 2005 à l’université Dalhousie (Halifax, Canada), dont les premiers résultats à 1 an ont déjà fait l’objet d’une publication. À l’époque, 36 patients (16 hommes et 20 femmes, entre 38 et 69...


L’objectif de cette étude est d’évaluer et de comparer la restauration de l’édentement complet mandibulaire par des prothèses amovibles implanto-stabilisées par 1 ou 2 implants avec mise en charge immédiate.

Ce rapport est le suivi à 3 ans d’une étude commencée en 2005 à l’université Dalhousie (Halifax, Canada), dont les premiers résultats à 1 an ont déjà fait l’objet d’une publication. À l’époque, 36 patients (16 hommes et 20 femmes, entre 38 et 69 ans) ont été inclus dans l’étude et 55 implants TiUnite Brånemark System ont été mis en place par le même chirurgien. Un ou 2 implants ont été mis en place sur chaque patient selon une méthode aléatoire, des attachements boules unitaires (diamètre : 2,25 mm) ont été vissés sur les implants et les composants femelles rétenteurs ont été solidarisés dans la prothèse amovible le jour de la chirurgie. Lors des examens de suivi, les niveaux osseux péri-implantaires, la stabilité des implants, la stabilité et la rétention de la prothèse, la nécessité d’une maintenance et/ou d’ajustements ont été contrôlés. De plus, le questionnaire OHIP-EDENT (oral health impact profile for edentulous patients : questionnaire destiné à évaluer l’influence de la santé orale sur la qualité de la vie des patients édentés) a été utilisé pour mesurer la satisfaction des patients.

Dix-neuf patients (10 hommes et 9 femmes) étaient disponibles pour l’examen de suivi à 3 ans. Le groupe avec 1 implant comprenait 11 patients (sur 17 patients implantés, et 13 patients examinés au bout de 1 an), le groupe avec 2 implants comprenait 8 patients (sur 19 patients implantés, et 11 patients examinés au bout de 1 an). Neuf patients ont été exclus la première année en raison d’un échec implantaire, 6 patients ont déménagé, 1 patient est décédé et 1 patient est gravement malade. Il n’y a pas eu de perte d’implants entre l’examen à 1 an et l’examen à 3 ans. La modification de hauteur moyenne de l’os était de 0,86 mm (entre 0,6 et 4,2 mm), et la valeur ISQ (implant stability quotient, quotient de stabilité de l’implant) n’a montré qu’une très faible modification sans différence statistique entre les 2 groupes par rapport à l’examen de suivi à 12 mois. Les résultats de satisfaction des patients ont augmenté significativement par rapport à ceux de départ et sont restés élevés pour les deux groupes. La nécessité d’une maintenance de la prothèse est restée faible.

En conclusion, si on peut observer qu’il n’y a pas de différence significative entre les patients des deux groupes après 3 ans de suivi, il faut cependant noter que la mise en charge immédiate de 1 ou 2 implants pour stabiliser une prothèse amovible complète mandibulaire s’accompagne d’un échec élevé des implants pendant la première année. Au-delà de la première année, le confort des patients semble équivalent, qu’ils aient 1 ou 2 implants pour stabiliser leur prothèse amovible complète mandibulaire.

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