Conséquence du diamètre d’un implant dentaire sur ses performances à la fatigue. 2e partie. Analyse des défaillances

Le but de cette étude est de réaliser l’analyse du mode de rupture d’implants fracturés in vitro afin d’évaluer la relation entre le mode de fracture obtenu et le comportement à la fatigue des implants.

Quatre-vingts implants dentaires fracturés ont été analysés après avoir été testés pour leur performance au test de fatigue. Une analyse macroscopique des fractures a été réalisée pour évaluer et localiser les modes de fracture obtenus, suivie par une analyse microscopique des fractures comprenant une analyse fractographique par microscope électronique à balayage (MEB).

Quatre localisations distinctes de fracture ont été identifiées et l’analyse du mode de macrofracture a été réalisée, montrant que tous les implants de 5 mm s’étaient fracturés au niveau de la vis et du col du pilier. Dans le groupe d’implants de 3,75 mm, 44,5 % des implants étaient fracturés au col et 55,5 % au niveau de la deuxième spire. Cinquante-deux pour cent des implants de 3,3 mm présentaient une fracture au niveau de la deuxième spire et 48 % au niveau de la troisième spire. Les sections métallographiques des implants ont révélé que les fractures se situaient aux endroits où coexistaient une mince section transversale de métal et des entailles nettes. À l’aide du microscope électronique à balayage, on a pu caractériser les micromécanismes des fractures et la caractérisation de fatigue comme une fracture transgranulaire avec des rangées de microcrevasses parallèles à relativement faible grossissement, et des stries classiques de fatigue à plus fort grossissement.

Les résultats de cette étude montrent que la conception d’un implant est primordiale pour assurer les performances à la fatigue à long terme des implants dentaires. La combinaison d’entailles aiguës (spire) et de sections transversales étroites est particulièrement délétère pour la résistance à la fatigue.