Implant n° 1 du 01/02/2014

 

REVUE DE PRESSE

Chirurgie

Thierry Neimann  

Le but de cette étude est de documenter la réaction des tissus mous en utilisant un protocole spécifique lors d’un traitement par implantation immédiate après l’avulsion d’une dent située dans un secteur esthétique, d’une part, et d’évaluer si ce protocole permet la préservation de l’esthétique rose ainsi objectivement évaluée, d’autre part.

Les patients traités consécutivement et sélectionnés pour ce protocole présentent un biotype gingival épais et une...


Le but de cette étude est de documenter la réaction des tissus mous en utilisant un protocole spécifique lors d’un traitement par implantation immédiate après l’avulsion d’une dent située dans un secteur esthétique, d’une part, et d’évaluer si ce protocole permet la préservation de l’esthétique rose ainsi objectivement évaluée, d’autre part.

Les patients traités consécutivement et sélectionnés pour ce protocole présentent un biotype gingival épais et une paroi osseuse vestibulaire intacte lors de l’extraction d’une seule dent dans la zone esthétique (15-25).

Le protocole comprend une extraction sans lambeau et la chirurgie implantaire, la mise en place d’un matériau de comblement de l’alvéole ainsi que d’une couronne provisoire vissée sur l’implant sans occlusion et son remplacement par une couronne permanente 6 mois plus tard.

Les données cliniques sont évaluées au bout de 3, 6 et 12 mois.

Pour les cas présentant un remodelage majeur du procès alvéolaire et/ou une récession gingivale vestibulaire importante (> 1 mm) à 3 mois, il est réalisé en complément une greffe de tissu conjonctif (GTC). Le profil d’émergence de la couronne provisoire est reproduit pour toutes les couronnes permanentes.

Vingt-deux patients (12 hommes, 10 femmes ; moyenne d’âge de 50 ans) ont été traités après une extraction dentaire pour des raisons non parodontales avec un implant rendu autoforant par le design de ses spires et qui est censé assurer une condensation osseuse immédiate (NobelActive®, Nobel Biocare, Göteborg), à connexion conique, avec un concept de platform switching pour la prothèse qui lui est connectée.

Un implant a été perdu d’une part et une perte d’os marginal moyenne de 0,1 mm (p = 0,059) a été mesurée d’autre part. Une réduction temporaire de la papille mésiale a été observée, alors que la réduction de la papille distale demeurait permanente (moyenne : 0,5 mm, p = 0,001). Au bout de 3 mois, 5 cas ont démontré un remodelage majeur du processus alvéolaire et 2 récessions vestibulaires importantes. Par conséquent, une légère baisse initiale dans le score esthétique rose (SER) (p = 0,053) a été observée. La greffe de conjonctif s’est traduite par une amélioration constante du SER au bout de 3 mois (p” 0,037). À 12 mois, l’esthétique rose (moyenne SER : 12,15) était comparable à l’état préopératoire (moyenne SER : 11,86 ; p = 0,293). La papille distale s’était considérablement détériorée (p = 0,020) dans ce laps de temps, alors que le contour vestibulaire s’était significativement amélioré (p = 0,005).

Les auteurs concluent que la préservation de l’esthétique rose est possible à la suite d’une implantation immédiate après extraction dans un secteur esthétique avec ce type d’implant. Toutefois, pour y parvenir, une greffe de tissu conjonctif peut être nécessaire chez environ un tiers des patients. Un remodelage majeur du procès alvéolaire est la principale raison pour un traitement additionnel.

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