Implant n° 1 du 01/02/2014

 

REVUE DE PRESSE

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Lena Messica  

L’objet de cette étude a été d’évaluer la performance clinique à long terme de reconstructions prothétiques sur implant monobloc, avec un accent sur les complications techniques et biologiques. Une recherche électronique sur Medline, complétée par une recherche manuelle, a été conduite pour identifier des essais cliniques contrôlés randomisés sur les implants monoblocs. Les critères d’inclusion supplémentaires étaient une période moyenne de suivi d’au moins 5 ans et...


L’objet de cette étude a été d’évaluer la performance clinique à long terme de reconstructions prothétiques sur implant monobloc, avec un accent sur les complications techniques et biologiques. Une recherche électronique sur Medline, complétée par une recherche manuelle, a été conduite pour identifier des essais cliniques contrôlés randomisés sur les implants monoblocs. Les critères d’inclusion supplémentaires étaient une période moyenne de suivi d’au moins 5 ans et une cohorte de commencement où plus de 80 % des patients inscrits étaient restés dans l’étude lors des points d’observation à 5 et 10 ans.

Soixante-six études à partir d’une recherche initiale de 597 titres ont été choisies et les données ont été extraites. Des articles en texte intégral ont été examinés, 46 ont été exclus et finalement 20 articles ont été retenus. Toutes les études ont été publiées entre 1995 et 2011. Deux modèles d’étude différents ont été identifiés : 4 essais contrôlés randomisés et 16 études de cohorte prospective. Les études ont été analysées et classifiées selon le type d’étude, les caractéristiques des patients, les caractéristiques prothétiques et les complications biologiques et techniques au bout de 5 et 10 ans. La méta-analyse des études incluses a montré un taux de survie prothétique pour les implants monoblocs en une partie de 82,81 % au bout de 5 ans et de 97,85 et 98,24 % pour les implants en deux parties au bout de respectivement 5 et 10 ans. Bien que les taux de survie prothétiques soient élevés, les complications ont été fréquentes : complications de la suprastructure (de 18,44 à 18,75 %), desserrage ou fracture de vis (7,64 %), complications des tissus mous (de 4,69 à 8,25 %), perturbations sensorielles (de 0,36 à 6,25 %), perte de l’implant avant mise en charge (de 0 à 0,23 %) et en fonction (de 1,10 à 3,21 %), fracture d’implants (0,000 4 %).

Dans les limites de cette revue systématique, on peut conclure que malgré de forts taux de survie prothétiques à long terme, des complications techniques et biologiques sont fréquentes pour les implants monoblocs, qu’ils soient à une partie ou à deux. Des essais cliniques supplémentaires sont nécessaires pour fournir plus d’informations sur les variations de résultats associées à ce type de design d’implants.

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