Implant n° 4 du 01/11/2014

 

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Sébastien Molko  

Le but de cette étude était de comparer les résultats à long terme d’implants sablés et mordancés à l’acide (SLA) chez les patients précédemment traités pour leur maladie parodontale et chez les patients au parodonte sain (PPS).

Cent quarante-neuf patients partiellement édentés, choisis parmi les patients d’un cabinet privé spécialisé en parodontie, ont été successivement inclus dans l’étude et répartis en 3 groupes en fonction de leur état ?parodontal :...


Le but de cette étude était de comparer les résultats à long terme d’implants sablés et mordancés à l’acide (SLA) chez les patients précédemment traités pour leur maladie parodontale et chez les patients au parodonte sain (PPS).

Cent quarante-neuf patients partiellement édentés, choisis parmi les patients d’un cabinet privé spécialisé en parodontie, ont été successivement inclus dans l’étude et répartis en 3 groupes en fonction de leur état ?parodontal : PPS, parodonte modérément compromis (PMC) et sévèrement compromis (PSC). Des implants ont été mis en place pour soutenir des prothèses fixes, après la réussite du traitement parodontal initial. À la fin du traitement parodontal actif (TPA), les patients ont été invités à suivre un programme individualisé de suivi parodontal (PISP). Les diagnostics et les traitements des complications biologiques péri-implantaires ont été réalisés selon une approche progressive (thérapeutique de soutien et d’interception cumulative ou CIST, cumulative interceptive supportive therapy). Au bout de 10 ans, des mesures cliniques et radiologiques ont été enregistrées par deux opérateurs calibrés, en aveugle par rapport à la classification initiale des patients. Sur 123 patients, 26 ont été perdus de vue. Le nombre de sites traités selon les modalités de thérapie C et D (les antibiotiques et/ou chirurgie) au cours de ces 10 années a été enregistré.

Six implants ont été retirés à cause de complications biologiques. Le taux de survie des implants était de 100 % pour le groupe PPS, 96,9 % pour le groupe PMC et 97,1 % pour le groupe PSC. L’antibiothérapie et/ou la chirurgie ont été réalisées dans 18,8 % des cas dans le groupe PPS, dans 52,2 % des cas dans le groupe PMC et dans 66,7 % des cas dans le groupe PSC, avec une différence statistiquement significative entre PPS et les deux autres groupes. Au bout de 10 ans, le pourcentage des implants, avec au moins 1 site ayant présenté une poche péri-implantaire 6 mm a été, respectivement, de 0 % pour le PPS, 9,4 % pour le PMC et 10,8 % pour le PSC, avec une différence statistiquement significative entre le PPS et les deux autres groupes.

Cette étude montre que les implants SLA, placés sous un contrôle parodontal strict, offrent des résultats prévisibles à long terme. Néanmoins, les patients ayant des antécédents de maladie parodontale, qui n’ont pas adhéré pleinement au PISP, ont présenté un nombre significativement plus élevé de sites nécessitant un traitement chirurgical et/ou antibiotique supplémentaire. Par conséquent, les patients doivent être informés, dès le début, de l’importance du PISP pour l’amélioration des résultats à long terme du traitement implantaire, en particulier ceux qui sont touchés par la parodontite.

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