PAS À PAS
Résolution du cas
Michel Isidori* Thomas Fortin**
*DCD, DU de Chirurgie et Prothèse implantaire (Lyon), Attaché d’enseignement dans l’Unité Fonctionnelle d’implantologie du Service de consultations et de traitements dentaires Hospices civils de Lyon 161, boulevard de la Croix-Rousse 69004 Lyon
**MCU-PH, Unité fonctionnelle d’implantologie Service de consultations et de traitements dentaires Hospices civils de Lyon 6-8, place Depéret 69007 Lyon
La chirurgie d’augmentation osseuse sous-sinusienne par voie crestale à l’aide d’un cylindre osseux de diamètre et longueur connus dans une cavité (ou puits) de diamètre crestal très légèrement supérieur peut se résumer ainsi : ouverture d’un lambeau épithélio-conjonctif avec incision crestale décalée en palatin et insertion d’un ou de plusieurs bouchons osseux autogéniques ou allogéniques insérés en friction.
En fin d’intervention, après avoir...
La chirurgie d’augmentation osseuse sous-sinusienne par voie crestale à l’aide d’un cylindre osseux de diamètre et longueur connus dans une cavité (ou puits) de diamètre crestal très légèrement supérieur peut se résumer ainsi : ouverture d’un lambeau épithélio-conjonctif avec incision crestale décalée en palatin et insertion d’un ou de plusieurs bouchons osseux autogéniques ou allogéniques insérés en friction.
En fin d’intervention, après avoir « rabattu » le lambeau épithélio-conjonctif au-dessus des sites greffés, les sutures se font sur deux plans : un plan profond en partant du côté palatin pour aller prendre la partie conjonctive du lambeau et revenir vers le lambeau palatin. Le second plan consiste en des points de suture superficiels permettant une bonne cicatrisation épithéliale de l’incision crestale. Ces points de suture sont habituellement réalisés avec un fil à résorption rapide 5.0. En général, ces seuls points permettent d’assurer une bonne fermeture du site greffé. Les points superficiels crestaux terminent la phase de sutures (fil de suture résorbable 4.0 ou 5.0).
Le protocole chirurgical présenté ici consiste en une impaction verticale par voie crestale d’un cylindre osseux allogénique ou autogène qui est fixé uniquement par friction sans aucun matériel d’ostéosynthèse [1]. L’utilisation d’un ostéotome tronconique ou à étages renforce la « sécurité » du geste opératoire. Bien entendu, une courbe d’apprentissage s’impose.
Ce type de chirurgie, de greffe d’un cylindre osseux de volume défini et positionné en relation avec le projet prothétique s’inscrit dans une démarche minimalement invasive en comparaison d’un soulevé de sinus classique ou bien de la technique de Summers.
Les sites greffés sont « exploitables » après une cicatrisation osseuse de 5 mois en moyenne.
Les blocs osseux peuvent avoir des dimensions diverses selon les fournisseurs, nous utilisons en général des blocs osseux de 20 × 20 × 10 mm qui permettent d’avoir systématiquement des cylindres de 10 mm de hauteur. Généralement, il convient de préparer plus de cylindres osseux que nécessaire afin de choisir le « meilleur cylindre », c’est-à-dire celui ou ceux qui paraissent le (s) plus homogène (s) ou le (s) plus denses ou le (s) plus « dur (s) » ou qui présentent une trame minérale permettant une bonne recolonisation sanguine puis osseuse (selon notre expérience).Fig. 7Fig. 8Fig 9Fig. 10Fig. 11Fig. 12Fig. 13Fig. 14
Le bouchon osseux est positionné à l’entrée du puits osseux sous-sinusien puis, à l’aide soit d’un ostéotome de grand diamètre soit d’un enfonce-couronne adapté, est impacté et rentré « en force » dans le puits préparé par petits coups à l’aide d’un maillet chirurgical.Fig. 15Fig. 16Fig. 17Fig. 18
LIENS D’INTÉRÊT : les auteurs déclarent n’avoir aucun lien d’intérêt concernant cet article.
→ Laboratoire TBF – Moins, Lyon
→ Laboratoire Biobank – Paris
→ Osteotome de Dentsply Friadent à bout conique concave – Trépan ou scie cloche chez de nombreux fournisseurs (Praxis, Stoma, Hu-Friedy, Zepht, Meissinger, etc.).