Implant n° 4 du 01/11/2013

 

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Thierry Neimann  

L’objectif principal de cette étude est, d’une part, de rapporter la fréquence et la sévérité de l’infraposition de l’implant dans la situation d’un implant unitaire antérieur après 17 à 19 ans de fonction et, d’autre part, de tenter de relier ces observations à l’aspect anatomique de la forme du visage du patient.

Cinquante-sept patients ayant reçu 65 restaurations unitaires CeraOne™ (Nobel Biocare AB, Göteborg, Suède) entre 1989 et 1991 sont inclus dans...


L’objectif principal de cette étude est, d’une part, de rapporter la fréquence et la sévérité de l’infraposition de l’implant dans la situation d’un implant unitaire antérieur après 17 à 19 ans de fonction et, d’autre part, de tenter de relier ces observations à l’aspect anatomique de la forme du visage du patient.

Cinquante-sept patients ayant reçu 65 restaurations unitaires CeraOne™ (Nobel Biocare AB, Göteborg, Suède) entre 1989 et 1991 sont inclus dans l’étude. Au total, 46 de ces patients ont été traités avec des implants unitaires dans la région antérieure. Outre les données cliniques et radiographiques, des photographies cliniques, des moulages d’étude et l’évaluation du résultat esthétique à long terme par le patient (échelle visuelle analogique) ont été recueillis à la fin de l’étude. Le niveau d’infraposition de la couronne supra-implantaire était corrélé à l’évaluation de la forme du visage et à l’évaluation du résultat esthétique faite par le patient et l’équipe clinique par le biais du test de corrélation de Pearson. Pour augmenter le nombre de patients, un second groupe de 25 patients d’une étude similaire a été ajouté au premier pour le calcul de la prévalence.

En tout, 47 patients se sont présentés au rendez-vous fixé après une période moyenne de suivi de 18 ans (82 %). Deux implants ont échoué (le taux de survie cumulatif [TSC] au bout de 18 ans est de 96,8 %) et 8 couronnes originales ont été remplacées (TSC : 83,8 %). Trois des couronnes remplacées l’ont été en raison de leur infraposition. Environ 40 % des patients ont montré des signes d’infraposition, aussi bien dans des groupes de patients plus jeunes que plus âgés, mais à la fin de l’étude plus fréquemment chez les patients de sexe féminin (p < 0,05). Il y avait une tendance faible indiquant une association entre l’apparence « visage en longueur » et une infraposition de la couronne (p > 0,05), et les patients étaient plus satisfaits du résultat clinique esthétique que les praticiens participants (p < 0,05).

Les restaurations unitaires supra-implantaires dans le maxillaire supérieur antérieur peuvent présenter de petits degrés d’infraposition à long terme. Les femmes semblent être plus à risque d’infraposition que les hommes (p < 0,05), mais il n’a pas été établi de relation claire entre l’âge du patient au moment du placement de l’implant, la forme du visage et le degré d’infraposition (p > 0,05). Les patients étaient plus satisfaits du résultat esthétique (p < 0,05) que les praticiens, et semblent accorder moins d’attention au degré de l’infraposition dans leurs évaluations esthétiques que les dentistes.

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