Implant n° 1 du 01/02/2013

 

REVUE DE PRESSE

Prothèse

Sébastien Molko  

L’objectif de cette étude a été d’évaluer la quantité de ciment détecté après le scellement et le nettoyage de restaurations implanto-portées.

Cinquante-trois patients ont été traités avec 53 couronnes unitaires céramo-métalliques implanto-portées. La situation sous-gingivale de la limite couronne-pilier de chaque implant a été mesurée avec une sonde parodontale en mésial, distal, vestibulaire et lingual, soit 212 mesures.

Les données ont été divisées...


L’objectif de cette étude a été d’évaluer la quantité de ciment détecté après le scellement et le nettoyage de restaurations implanto-portées.

Cinquante-trois patients ont été traités avec 53 couronnes unitaires céramo-métalliques implanto-portées. La situation sous-gingivale de la limite couronne-pilier de chaque implant a été mesurée avec une sonde parodontale en mésial, distal, vestibulaire et lingual, soit 212 mesures.

Les données ont été divisées en 4 groupes : juxta-gingival (groupe 1, n = 14), 1 mm (groupe 2, n = 56), 2 mm (groupe 3, n = 74) et 3 mm (groupe 4, n = 68) en sous-gingival. Les couronnes pouvaient être dévissées par un puits occlusal, mais elles étaient préalablement scellées en bouche sur des piliers standard avec du verre ionomère renforcé par adjonction de résine. Après élimination des excès de ciment de scellement, une radiographie a été prise afin d’évaluer si tout le ciment avait été enlevé. Ensuite, l’ensemble pilier-couronne a été dévissé pour l’évaluation. Tous les quadrants (mésial, distal, vestibulaire et lingual) des couronnes et des tissus péri-implantaires ont été photographiés et analysés avec Adobe Photoshop afin de mesurer les surfaces recouvertes de ciment.

Les excédents de ciment retrouvés étaient (mesures en pixels), dans le groupe 1, de 0,002 ± 0,001, dans le groupe 2, de 0,024 ± 0,005, dans le groupe 3, de 0,036 ± 0,004 et, dans le groupe 4, de 0,055 ± 0,007. Les excès indétectables augmentaient lorsque la limite prothétique était située plus profondément sous la gencive (p = 0,000). Les excès de ciment retrouvés dans les tissus mous dans les groupes étaient, dans le groupe 1, de 0,014 ± 0,006, dans le groupe 2, de 0,052 ± 0,011, dans le groupe 3, de 0,057 ± 0,009 et, dans le groupe 4, de 0,071 ± 0,012. L’augmentation des excès de ciment était statistiquement significative (p = 0,0045). L’évaluation radiographique a montré que les restes de ciment étaient visibles en mésial dans 4/53 cas, soit 7,5 %, et en distal dans 6/53 cas, soit 11,3 %.

Les résultats de cette étude montrent que plus la position de la limite pilier-couronne est sous-gingivale, plus la quantité de ciment non détecté est importante. Les radiographies dentaires ne doivent pas être considérées comme une méthode fiable pour évaluer la présence de ciment de scellement.

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