PAS À PAS
Présentation du cas
8, place du Général Catroux
75017 Paris
Depuis une dizaine d’années, la mise en charge immédiate (MCI) a été bien documentée et les résultats sont comparables à la technique différée lorsque les indications sont bien posées [1, 2]. La mise en charge immédiate post-extractionnelle (MCIPE) a fait l’objet de controverses surtout dans les sites infectieux d’origine endodontique ou parodontale. Les publications récentes ont...
Depuis une dizaine d’années, la mise en charge immédiate (MCI) a été bien documentée et les résultats sont comparables à la technique différée lorsque les indications sont bien posées [1, 2]. La mise en charge immédiate post-extractionnelle (MCIPE) a fait l’objet de controverses surtout dans les sites infectieux d’origine endodontique ou parodontale. Les publications récentes ont démontré que le taux de succès des MCIPE était comparable à des MCI dans des sites édentés [3, 4, 5].
L’intérêt majeur d’une MCI est de réhabiliter le patient sans passer par la pose d’une prothèse amovible. Lorsque le patient possède déjà une prothèse adjointe, une mise en charge différée des implants est plus simple pour le praticien, le patient et le prothésiste.
L’objectif de cet article est de comprendre le protocole clinique d’une MCIPE au travers d’une réhabilitation globale réalisée en 2007 et contrôlée 5 ans après.
Le patient, âgé de 46 ans, est en bonne santé mais fumeur et a une hygiène dentaire déplorable. Lors de la consultation, on note (Fig. 1 à 4) :
– des lésions carieuses nombreuses, certaines associées à des lésions apicales avec des tentatives de soins conventionnels (présence de traitements canalaires et d’un inlay-core) ;
– un décalage des bases osseuses (classe III squelettique) ;
– un parodonte épais (biotype épais) ;
– un volume osseux important.
La demande du patient est une réhabilitation globale sans prothèse amovible.