Implant n° 3 du 01/09/2012

 

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Sébastien Molko  

L’objectif de cette étude a été d’évaluer les tissus mous et les variations dimensionnelles de la crête osseuse alvéolaire à des endroits où des particules osseuses bovines déprotéinées (DBBM), associées à la mise en place d’une membrane de collagène, ont été utilisées autour d’implants mis en place immédiatement après extraction d’une dent.

La pulpectomie des racines mésiales des prémolaires 3P3 a été réalisée sur 6 chiens labrador et les canaux...


L’objectif de cette étude a été d’évaluer les tissus mous et les variations dimensionnelles de la crête osseuse alvéolaire à des endroits où des particules osseuses bovines déprotéinées (DBBM), associées à la mise en place d’une membrane de collagène, ont été utilisées autour d’implants mis en place immédiatement après extraction d’une dent.

La pulpectomie des racines mésiales des prémolaires 3P3 a été réalisée sur 6 chiens labrador et les canaux radiculaires ont été remplis. Un lambeau a été réalisé et les prémolaires traitées ont été hémi-sectionnées, puis les racines distales ont été extraites. Les sites implantaires ont été préparés dans les alvéoles distales et les implants ont été placés. Sur les sites tests, les particules DBBM ont été placées dans les défauts résiduels de façon concomitante avec le placement d’une membrane de collagène. Aucun traitement de régénération n’a été effectué sur les sites de contrôle. Un pilier de cicatrisation a été mis en place sur tous les implants. Des empreintes ont été réalisées au moment de la chirurgie et lors du sacrifice effectué 4 mois après la chirurgie. Les modèles obtenus ont été analysés à l’aide d’un système optique pour évaluer les variations dimensionnelles. Des sections en bloc des sites d’implantation ont été obtenues pour le traitement histologique et des évaluations des tissus mous.

Après 4 mois de cicatrisation, aucune différence concernant les dimensions des tissus mous n’a été trouvée entre les sites tests et les sites contrôles sur la base des évaluations histologiques. La situation des tissus mous en vestibulaire en mesurant la hauteur depuis la jonction pilier-implant était cependant plus coronaire sur les sites tests par rapport aux sites témoins (1,8 ± 0,8 et 0,9 ± 0,8 mm, respectivement). Lors de l’évaluation tridimensionnelle, les tissus mous sur la face vestibulaire semblaient être situés plus apicalement pour les sites contrôles. La perte verticale était respectivement de 1,0 ± 0,6 et 2,7 ± 0,5 mm pour les sites tests et contrôles. La surface gingivale en vestibulaire de la crête alvéolaire qui avait subi une résorption était significativement plus faible sur les sites tests (5,9 ± 2,4 mm2) par rapport aux sites contrôles (11,5 ± 1,7 mm2).

L’utilisation de particules DBBM et l’application concomitante d’une membrane de collagène utilisée lors de la mise en place immédiate d’un implant après extraction d’une dent ont contribué à la préservation du volume de l’os alvéolaire.

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