REVUE DE PRESSE
Prothèse
Cette étude rapporte les résultats cliniques et radiographiques après 10 ans de fonction de prothèses supra-implantaires dont l’armature en titane (Procera Implant Bridge) a été usinée et conçue de façon digitale et numérisée. Les résultats sont comparés à ceux de patients dont les armatures prothétiques ont été réalisées selon une procédure classique de coulée d’un alliage d’or.
Au total, 126 patients édentés ont reçu de façon...
Cette étude rapporte les résultats cliniques et radiographiques après 10 ans de fonction de prothèses supra-implantaires dont l’armature en titane (Procera Implant Bridge) a été usinée et conçue de façon digitale et numérisée. Les résultats sont comparés à ceux de patients dont les armatures prothétiques ont été réalisées selon une procédure classique de coulée d’un alliage d’or.
Au total, 126 patients édentés ont reçu de façon randomisée :
– 67 prothèses dont l’armature était usinée en titane (groupe test) avec une répartition de 23 prothèses maxillaires et 44 mandibulaires ;
– 62 prothèses dont l’armature était coulée en alliage d’or (groupe contrôle) avec une répartition de 31 prothèses maxillaires et 31 mandibulaires.
Ces deux groupes représentent 728 implants (Implants Brånemark System standard ou MK II avec surfaces usinées).
Cet article succède à d’autres publications référencées concernant ce groupe de patients évalués après 1 an, 3 ans et 5 ans. Le groupe étudié a déjà été décrit, les critères d’inclusion présentés, la situation des arcades antagonistes rapportée ainsi que la qualité osseuse et les niveaux de résorption.
Le taux de survie cumulatif des prothèses après 10 ans de fonction est de 95 % pour le groupe test et de 97,9 % pour le groupe contrôle. Le taux de survie cumulatif correspondant des implants était de 96,6 % et 98,7 % respectivement (p > 0,05).
De nombreux tableaux informent sur la répartition des implants, des prothèses, des patients suivis pendant 10 ans, sur le suivi annuel des patients, les complications prothétiques, les problèmes prothétiques et implantaires, la perte osseuse marginale et sa spécificité selon les périodes, sur cette observation de 10 ans. Les patients fumeurs ont perdu plus d’implants que les non-fumeurs après 5 ans de suivi (p < 0,01). La perte osseuse marginale moyenne pour le groupe test était de 0,7 mm (SD 0,61) au maxillaire et de 0,7 mm (SD 0,85) à la mandibule ; des valeurs identiques étaient enregistrées pour le groupe contrôle (p > 0,05). Une prothèse a été perdue dans chaque groupe en rapport avec la perte d’implants, et une autre prothèse du groupe test s’est fracturée (armature en titane), considérée comme un échec mais remplacée par le même type de prothèse. Les prothèses maxillaires ont nécessité plus de rendez-vous de maintenance que les prothèses mandibulaires (p < 0,001).
Les auteurs concluent que la fréquence des complications a été faible pour les deux groupes de prothèses avec des données radiologiques et cliniques similaires pendant les 10 premières années. Les châssis usinés en titane, de conception numérique, et digitalisés sont une alternative fiable aux armatures coulées en alliage d’or pour traiter les patients édentés complets avec des prothèses supra-implantaires vissées.