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Cette étude compare les taux de survie d’implants dentaires, présentant des surfaces usinées et des surfaces rugueuses, placés chez des patients qui avaient été irradiés au niveau de la tête et du cou pour des raisons thérapeutiques antérieures, et tente d’identifier des facteurs associés aux échecs implantaires.
Les dossiers de 48 patients ayant reçu des radiations au cours de leur histoire médicale, représentant 271 implants dentaires placés entre mai 1987 et...
Cette étude compare les taux de survie d’implants dentaires, présentant des surfaces usinées et des surfaces rugueuses, placés chez des patients qui avaient été irradiés au niveau de la tête et du cou pour des raisons thérapeutiques antérieures, et tente d’identifier des facteurs associés aux échecs implantaires.
Les dossiers de 48 patients ayant reçu des radiations au cours de leur histoire médicale, représentant 271 implants dentaires placés entre mai 1987 et juillet 2008 sont étudiés. Tous les implants ont été placés dans des zones ayant reçu au moins 50 Gy. La survie implantaire est calculée à l’aide du test Kaplan-Meier, et des modèles univariés de Cox servent à associer l’échec implantaire et des facteurs propres aux implants/patients :
– 62 implants ont été placés au maxillaire : 32 avec une surface rugueuse et 30 avec une surface usinée ;
– 209 implants ont été placés à la mandibule : 107 sont rugueux et 102 sont usinés.
Le taux de survie implantaire au maxillaire après 5 ans est de 72,6 % pour les implants usinés et de 87,5 % pour les implants rugueux.
Concernant les implants mandibulaires, le taux de survie implantaire après 5 ans est de 91,7 % pour les implants usinés et de 100 % pour les implants rugueux. Parmi les implants de surface usinée, ceux qui étaient les plus susceptibles d’échec étaient placés au maxillaire (P = 0,008) avec un diamètre inférieur à 3,75 mm (P = 0,002). Les implants de surface usinée étaient 2,9 fois plus susceptibles d’échec que les implants rugueux même si la différence n’a pas été significative statistiquement. Les implants usinés ont échoué plus souvent au maxillaire avec une haute probabilité d’échec dans les secteurs postérieurs maxillaires.
Concernant les implants rugueux, les auteurs n’établissent aucune association significative statistiquement entre l’échec implantaire et la situation de l’implant sur l’arcade, sa longueur, son diamètre ou la nature de l’os.