REVUE DE PRESSE
Chirurgie
Cette étude évalue la relation entre la densité osseuse minérale systémique (BMD) et le bilan ostéoporotique avec l’évaluation subjective de la qualité de l’os des maxillaires localement par le chirurgien lors de la chirurgie implantaire, d’une part, et d’autre part étudie l’évaluation subjective du chirurgien en tant que donnée prédictive de l’échec implantaire.
Les auteurs présentent une analyse rétrospective de toutes les femmes de 50 ans et plus ayant...
Cette étude évalue la relation entre la densité osseuse minérale systémique (BMD) et le bilan ostéoporotique avec l’évaluation subjective de la qualité de l’os des maxillaires localement par le chirurgien lors de la chirurgie implantaire, d’une part, et d’autre part étudie l’évaluation subjective du chirurgien en tant que donnée prédictive de l’échec implantaire.
Les auteurs présentent une analyse rétrospective de toutes les femmes de 50 ans et plus ayant reçu au moins un implant à la Mayo Clinic entre octobre 1983 et décembre 2004, ce qui représente 2 867 implants dentaires pour 645 patientes. L’évaluation de la qualité osseuse par le chirurgien lors de la chirurgie implantaire a été enregistrée. Les dossiers médicaux et dentaires des patientes permettent d’obtenir les valeurs de densité osseuse minérale (BMD) dans les 3 ans suivant l’implantation pour 208 patientes représentant 701 implants, le diagnostic ostéoporotique basé sur le BMD T-score, l’évaluation de la qualité osseuse par le chirurgien et les échecs implantaires. Des analyses statistiques sont menées, d’une part, pour déterminer des relations entre la densité osseuse minérale, le statut ostéoporotique et la qualité osseuse des sites implantaires et, d’autre part, pour établir un lien entre la qualité osseuse évaluée et la survie implantaire. Les méthodes et les résultats des analyses statistiques sont présentés et détaillés : il n’y a pas d’association entre le BMD et l’évaluation de qualité osseuse par le chirurgien, ni entre cette dernière et le statut ostéoporotique. La seconde analyse rétrospective montre que les implants (n = 2 867) placés dans un os dit « de moyenne » ou « de mauvaise qualité » sont statistiquement plus susceptibles d’échec que les implants placés dans un os dit « de bonne qualité ».
Les auteurs concluent que la densité osseuse minérale systémique et le bilan ostéoporotique ne sont pas associés à la qualité osseuse des sites implantaires. Les implants placés dans un os considéré comme de bonne qualité par le chirurgien au moment de la chirurgie implantaire ont de façon statistique significative des taux de survie supérieurs aux implants placés dans un os décrit comme de qualité moyenne ou mauvaise. L’évaluation subjective du chirurgien concernant le site implantaire lors de sa mise en place est directement associée à la survie de l’implant.