Résultat et satisfaction des patients pour 2 restaurations supra-implantaires adjacentes dans la zone esthétique

Cette étude évalue les paramètres cliniques et radiographiques ainsi que les données esthétiques pour le traitement de 2 couronnes supra-implantaires adjacentes dans une zone antérieure maxillaire, donc esthétique. Au total, 10 patients ont été inclus dans l’étude. Ils ont reçu chacun 2 implants adjacents (Nobel Replace), placés dans une zone maxillaire antérieure selon un protocole classique en deux temps chirurgicaux : après 3 mois, les implants ont été découverts, puis un prosthodontiste expérimenté a réalisé une temporisation avec des couronnes provisoires pour aboutir à des couronnes céramiques Procera 3 mois plus tard.

Tous les patients suivis ont reçu préalablement à la chirurgie implantaire une procédure d’augmentation de volume osseux avec des greffes autogènes.

Les paramètres suivants ont été étudiés : le taux de survie implantaire, le niveau osseux marginal, la distance verticale entre le niveau du point de contact prothétique et la crête osseuse, l’index papillaire, la profondeur au sondage, l’index esthétique et la satisfaction des patients.

Le taux de survie implantaire était de 100 % après 7 mois. Le niveau de la crête osseuse entre les implants était en situation significativement plus apicale que celui situé entre le deuxième implant et sa dent adjacente.

Le volume papillaire occupant l’espace interproximal entre 2 couronnes supra-implantaires était complet pour un seul des 10 patients ; la papille entre dents naturelles et implants n’était présente que pour 70 % des patients. Tous les patients ont jugé leurs couronnes et le parododonte associé comme acceptables, mais les cliniciens utilisant l’index esthétique de couronnes sur implants ont jugé 6 cas comme acceptables esthétiquement et 4 comme inacceptables.

Les auteurs concluent que même si les patients sont satisfaits des résultats esthétiques, il est difficile d’obtenir un résultat convenable entre 2 couronnes sur implants dans une zone maxillaire antérieure pour des sites ayant dû recevoir une augmentation de volume lors d’une intervention distincte antérieure à la chirurgie implantaire, si on se réfère aux standards actuels en dentisterie.