Implant n° 3 du 01/09/2010

 

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Sébastien MOLKO  

L’objectif de la présente étude était de tester si les implants mis en charge immédiatement présentent les mêmes taux de survie que les implants mis en charge précocement.

Au total, 11 patients présentant un édentement bilatéral mandibulaire en distal des canines et présentant des volumes osseux suffisants pour la mise en place de 2 ou 3 implants ont été assignés au hasard à un traitement soit pour une mise en charge immédiate (groupe test), soit différée (groupe...


L’objectif de la présente étude était de tester si les implants mis en charge immédiatement présentent les mêmes taux de survie que les implants mis en charge précocement.

Au total, 11 patients présentant un édentement bilatéral mandibulaire en distal des canines et présentant des volumes osseux suffisants pour la mise en place de 2 ou 3 implants ont été assignés au hasard à un traitement soit pour une mise en charge immédiate (groupe test), soit différée (groupe contrôle). Les implants du groupe test ont reçu des restaurations fixées provisoires en occlusion le jour de la chirurgie ; les implants contrôle, 6 semaines plus tard. Les paramètres évalués comprenaient le quotient de stabilité de l’implant (ISQ), l’indice de plaque, la stabilité de la prothèse et des radiographies (à la mise en place de l’implant), à 1 an et à 3 ans.

Après une période d’observation moyenne de 39,8 mois (36,7 à 53,1), 3 implants du groupe test ont été perdus chez deux patients, ce qui se traduit par un taux de survie de 85 % par rapport à 100 % pour les implants du groupe contrôle. Au départ, le niveau de l’os marginal moyen était significativement plus élevé dans les implants du groupe test (hauteur de référence = 0,36 mm, SD ± 0,5) par rapport aux implants de contrôle (hauteur de référence 1,08 ± 0,37 mm). Pour les implants test et contrôle, le niveau osseux a baissé sensiblement à 3 ans (test : 1,51 ± 0,79 mm ; contrôle : 0,89 ± 0,94 mm). La perte osseuse jusqu’à 3 ans n’était pas significativement différente entre le groupe test et le groupe témoin. Il n’y avait pas de différence significative pour l’ISQ au moment de la mise en place (test : 63,59 ± 4,62 mm ; contrôle : 65,35 ± 7,43 mm) et 3 ans (test : 66,47 ± 7,47 mm ; contrôle : 68,80 ± 8,75 mm).

La mise en charge immédiate d’implants dans les secteurs mandibulaires bilatéraux a été associée à un taux de survie plus faible des implants. Bien que les implants test ont été placés plus profondément au départ par rapport aux implants contrôle, les niveaux de l’os marginal n’étaient pas différents entre les implants du groupe test et ceux du groupe contrôle à 3 ans.

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