Implant n° 3 du 01/09/2010

 

REVUE DE PRESSE

Prothèse

Thierry NEIMANN  

Cette étude rétrospective évalue des prédicateurs statistiques potentiels de fracture de porcelaine de restaurations céramo-métalliques supra-implantaires.

Pendant une période de 6 mois, une série de patients consécutifs ayant reçu des restaurations supra-implantaires fixées céramo-métalliques ont été évalués au cours de leur visite de rappel périodique.

Ont été enregistrés le nombre d’implants supports, le nombre d’unités dentaires, le type de...


Cette étude rétrospective évalue des prédicateurs statistiques potentiels de fracture de porcelaine de restaurations céramo-métalliques supra-implantaires.

Pendant une période de 6 mois, une série de patients consécutifs ayant reçu des restaurations supra-implantaires fixées céramo-métalliques ont été évalués au cours de leur visite de rappel périodique.

Ont été enregistrés le nombre d’implants supports, le nombre d’unités dentaires, le type de traitement prothétique, la date de mise en place des prothèses, leur situation et localisation en bouche, le type de dents antagonistes, les rapports occlusaux des restaurations, l’existence d’habitudes parafonctionnelles, l’utilisation d’orthèses de protection occlusale, la présence ou non de fractures de céramique ainsi que l’âge et le sexe de chaque patient.

L’outil statistique utilisé pour corréler les données enregistrées au risque de fracture de céramique est l’équation estimative généralisée (GEE).

Au total, 152 patients ont été inclus dans l’étude représentant 998 unités dentaires (390 couronnes unitaires et 94 prothèses fixées de type bridge) supportées par 729 implants.

Les fractures de céramique de 94 unités ont été constatées sur 35 patients. Les fractures de céramique étaient significativement (p < 0,5) associées à des dents antagonistes céramo-métalliques supra-implantaires, chez des patients avec une habitude de bruxisme, mais ne portant pas de gouttière occlusale de protection. Pour les prothèses céramo-métalliques couronnes unitaires ou bridges, le risque de fracture de céramique était 7 fois plus élevé dans des conditions occlusales générales (dents naturelles), dites habituelles ; il était 13 fois plus important quand elles étaient opposées à des couronnes supra-implantaires. En outre, les patients bruxistes sans orthèse de protection occlusale voyaient ce risque majoré par 7.

Les auteurs concluent que les couronnes et bridges céramo-métalliques supra-implantaires présentent un risque de fracture de céramique majoré quand les dents antagonistes sont des couronnes céramo-métalliques supra-implantaires, avec un risque accru si les patients sont bruxistes et non porteurs d’orthèse de protection occlusale.

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