PARODONTOLOGIE LE CONTRÔLE DU FACTEUR BACTÉRIEN PAR LE PRATICIEN ET PAR LE PATIENT

À l’heure ou la plupart des publications portent sur les implants dentaires, on peut apprécier que ce guide clinique soit consacré au parodonte, que celui-ci soit sain ou non. Le but de cet ouvrage est de donner les clés pour évaluer l’état parodontal et, si nécessaire, réaliser la thérapeutique adaptée.

L’ouvrage se développe en 5 chapitres, chacun articulé de la même manière pour en faciliter la lecture. Le premier chapitre traite du patient sain et de l’importance de la prévention primaire. Les auteurs rappellent l’importance de la formation des patients aux techniques de contrôle de plaque mécanique. Ils présentent les outils nécessaires à l’établissement d’un diagnostic parodontal (sondage, examen radiologique, examen clinique), des facteurs de risques (facteur génétique, tabac et maladies systémiques) et de la phase thérapeutique. Le deuxième chapitre porte sur les maladies gingivales. Il est développé sur le même schéma que le premier, à savoir élaboration du diagnostic en fonction de l’examen clinique, du sondage et de l’examen radiologique. Un bref rappel sur la classification d’Armitage permet d’affiner le diagnostic. Le traitement de la maladie gingivale est alors proposé avec, en première partie, le contrôle de plaque mécanique par le patient : une ordonnance type est proposée pour chaque situation ainsi qu’un rapide rappel des techniques de brossage. En deuxième partie, le traitement par le praticien est décrit chronologiquement : détartrage supra- et sous-gingival, maintenance et réévaluation.

Le troisième chapitre se focalise sur les maladies parodontales. Encore une fois, la première étape est l’établissement d’un diagnostic précis avec les examens précédemment cités. L’accent est là encore mis sur le contrôle de plaque mécanique par le patient. La partie traitement par le praticien est particulièrement bien développée et très didactique. La description de la technique opératoire du détartrage et du surfaçage radiculaire est claire et iconographiée avec de nombreux schémas et photographies. Toutes les étapes y sont présentées, du choix des instruments à leur utilisation en passant par leur affûtage. La partie chirurgie est elle aussi évoquée et se limite essentiellement au débridement chirurgical. Mais les schémas et les photographies permettent d’avoir une vision claire de la technique chirurgicale.

Dans le quatrième chapitre sur la thérapeutique parodontale de soutien (TPS), les auteurs rappellent avec raison son importance dans l’obtention d’un résultat sur le long terme du traitement de la maladie parodontale, le contrôle de plaque par le patient et le praticien étant le but essentiel de cette TPS. Encore une fois, les examens cliniques sont indispensables pour évaluer l’état de santé parodontal du patient, déterminer sa fréquence de maintenance et, le cas échéant, un retraitement.

Le dernier chapitre sur la maintenance implantaire explique que les patients implantés doivent suivre une thérapeutique de soutien pour limiter le risque de péri-implantite. Après un bref rappel sur cette pathologie, les auteurs présentent l’arbre décisionnel de Monbelli et Lang adapté aux différentes situations cliniques.

Par son approche systématique des différentes situations cliniques, son iconographie, l’importance de ses détails techniques, ce guide clinique est une aide indispensable aux praticiens qui souhaitent prendre en charge la motivation à l’hygiène des patients, mais aussi la thérapeutique initiale des maladies parodontales. On peut aussi fortement le conseiller aux étudiants qui pourront ainsi se forger une image claire et globale du traitement parodontal initial.