Implant n° 2 du 01/05/2010

 

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Sébastien MOLKO  

Cette étude rétrospective évalue les résultats à long terme de deux implants placés dans la symphyse mentonnière pour stabiliser une prothèse mandibulaire amovible complète, ainsi que l’influence de certains facteurs (tabagisme, longueur de l’implant, qualité osseuse).

Tous les cas de prothèses supra-implantaires (n = 495) traités au cours des 25 dernières années dans le département de prothèse dentaire du CHU de Leuven (avec ≥ 5 ans de mise en charge des...


Cette étude rétrospective évalue les résultats à long terme de deux implants placés dans la symphyse mentonnière pour stabiliser une prothèse mandibulaire amovible complète, ainsi que l’influence de certains facteurs (tabagisme, longueur de l’implant, qualité osseuse).

Tous les cas de prothèses supra-implantaires (n = 495) traités au cours des 25 dernières années dans le département de prothèse dentaire du CHU de Leuven (avec ≥ 5 ans de mise en charge des implants) ont été inclus dans cette étude. Les informations générales (antécédents médicaux, données implantaires, rapport sur la chirurgie) ont été extraites du dossier du patient. Un grand nombre de patients (n = 248) ont été invités à se rendre au centre pour une nouvelle visite de suivi. Pour les autres, les informations sur la survie de l’implant ont été recueillies par téléphone (n = 121). Pour quelques-uns, la communication a été impossible (57 morts, 3 hospitalisés et 66 ne pouvant pas être joints). Pour ce dernier groupe, l’information recueillie jusqu’à leur dernière visite à la clinique a été utilisée. Un implant était considéré comme ayant survécu s’il était encore en fonction dans la bouche, sans effets nets négatifs (douleur, gonflement, mobilité). L’échec était défini comme précoce s’il survenait entre la mise en place de l’implant et la mise en place de la prothèse définitive. Sinon, l’échec était considéré comme tardif.

Résultats : la plupart des implants insérés (type Brånemark) présentaient un état de surface lisse (usinés pour 95,5 %), le reste était anodisé (TiUnite). Le système d’ancrage était soit une barre (86,3 %), des attachements bouton-pression (11,7 %) ou des aimants (1,6 %), et seuls quelques patients sont passés de l’un à l’autre (0,4 %). L’analyse de Kaplan-Meier a montré un taux de survie de 95,5 % après 20 ans de mise en charge. Les facteurs qui ont influencé les résultats incluaient le tabagisme (taux de 90 % pour les fumeurs) et le protocole chirurgical (réduction du taux de survie pour les implants placés en une seule étape). La longueur de l’implant et la qualité de l’os n’ont eu aucun impact.

Ces résultats appuient pleinement le concept de 2 implants pour stabiliser une prothèse supra-implantaire à la mandibule, même à long terme.

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