Implant n° 4 du 01/11/2019

 

Éditorial

Marc Baranes  

Rédacteur en chef

Observer et évaluer ses traitements sur le long terme reste indispensable

L'implantologie s'est largement développée depuis plus de 30 ans. La chirurgie implantaire n'est plus réservée à quelques praticiens, elle est aujourd'hui accessible à tous.

Les formations en implantologie fleurissent et forment plus ou moins sérieusement les « implantologues » d'aujourd'hui et de demain. Les techniques de reconstruction osseuse sont diverses et variées et permettent dans quasiment toutes les situations d'obtenir un volume osseux adéquat pour la pose d'un implant. L'esthétique a pris une part importante dans ces traitements. Elle est principalement dépendante du bon positionnement tridimensionnel de l'implant et de la bonne gestion des tissus mous.

Une multitude de techniques chirurgicales de gestion des tissus durs et des tissus mous sont proposées aujourd'hui. Difficile de déterminer la technique la plus adaptée et la plus fiable à chaque situation clinique.

Chaque jour, nous sommes assaillis d'informations sous forme de conférences, d'articles ou de publications sur les réseaux sociaux. On nous montre une intervention magnifique avec un résultat à J+7 incroyable. Mais qu'en est-il ensuite ? Après cette régénération osseuse fantastique, est-ce que les implants ont pu être posés dans de bonnes conditions ? Quel est le comportement de ce nouvel os, comment évolue-t-il dans le temps ?

Il est indispensable de prendre le temps d'observer et d'évaluer les traitements sur le moyen et long terme avant d'affirmer qu'une technique est fiable. Philippe Russe nous en fait une majestueuse leçon dans les articles sur les transpositions du nerf alvéolaire inférieur avec un recul clinique, pour certains cas de plus de 20 ans !

Face au développement de toutes ces techniques, il est important d'être vigilant et surtout de prendre du recul.