Implant n° 3 du 01/09/2019

 

Implant recommande...

Livre

Manuel d'implantologie clinique

Davarpanah M, Szmukler-Moncler S, Rajzbaum Manuel d'implantologie clinique. Paris: Editions CdP 2018.

Cette quatrième édition du manuel d'implantologie clinique séduit tant par la richesse de son contenu que de son iconographie. La lecture est agréable, ponctuée d'encadrés de couleur qui mettent en avant les points essentiels et de nombreux schémas qui facilitent la compréhension.

Cet ouvrage tient plus de...


Livre

Manuel d'implantologie clinique

Davarpanah M, Szmukler-Moncler S, Rajzbaum Manuel d'implantologie clinique. Paris: Editions CdP 2018.

Cette quatrième édition du manuel d'implantologie clinique séduit tant par la richesse de son contenu que de son iconographie. La lecture est agréable, ponctuée d'encadrés de couleur qui mettent en avant les points essentiels et de nombreux schémas qui facilitent la compréhension.

Cet ouvrage tient plus de l'encyclopédie que du livre de chevet, son exhaustivité le dote d'un poids de 3 kg !

Le lecteur aura ainsi accès aux informations fondamentales de l'implantologie et aux innovations actuelles. Il constitue un outil intéressant pour tout praticien débutant ou tout implantologiste souhaitant sécuriser sa pratique.

Après des rappels sur l'anatomie des maxillaires, les premiers chapitres font le point sur la réponse biologique osseuse et des tissus mous à la mise en place d'un implant, et en particulier sur l'influence des surfaces implantaires. Ces dernières peuvent être appréciées en trois dimensions grâce à des images issues de microscopes électroniques et de lunettes 3D.

Le lecteur se voit offrir les clés d'un choix éclairé du type d'implant adapté à chaque situation clinique grâce à la description détaillée des morphologies et connectiques implantaires disponibles, qui prend en compte les considérations biomécaniques en fonction du type d'édentement.

Une partie novatrice traite des moyens à notre disposition pour minimiser la perte osseuse péri-implantaire.

Le manuel s'intéresse ensuite à l'analyse esthétique et au diagnostic pré-implantaire, puis à l'apport de l'implantologie assistée par ordinateur en détaillant les protocoles permettant de mener à bien une situation clinique à l'aide du flux numérique.

Le chapitre sur les protocoles chirurgicaux détaille les étapes d'une chirurgie implantaire avec des pas-à-pas cliniques d'une grande précision.

Les indications des différentes approches prothétiques sont décrites : le choix d'une prothèse scellée ou transvissée, du matériau et de la conception du pilier, les indications des empreintes à ciel ouvert ou fermé, le choix de la temporisation.

Les auteurs proposent alors une grille d'évaluation clinique de dix paramètres permettant de prendre les bonnes décisions thérapeutiques.

Le cœur de l'ouvrage explicite les options thérapeutiques chirurgicales et prothétiques.

Différentes situations sont alors détaillées : édentement antérieur ou postérieur, unitaire ou plural, partiel ou complet ; chaque situation est illustrée de cas cliniques très bien iconographiés. Les indications des techniques d'augmentations osseuses pré-implantaires sont également abordées.

Un chapitre est entièrement consacré au suivi post-opératoire, en donnant les clés de l'organisation efficace des visites de contrôle et en explorant les techniques fiables de la validation de l'ostéointégration.

Les auteurs discutent alors de situations d'échecs et de complications, puis s'intéressent aux affections péri-implantaires.

Après avoir traité de l'apport des minivis pour l'orthodontie, la dernière partie de l'ouvrage se concentre sur des thérapeutiques implantaires complexes en prenant l'exemple de la gestion des édentements liés aux fentes labio-palatines.

Le dernier chapitre est orienté sur les innovations et plus particulièrement sur l'implantation trans-coronaire, l'utilisation des concentrés plaquettaires et le digital workflow.

Le protocole One Tooth-One Time est un saut dans une implantologie du futur : le patient repart le jour même de la pose d'un implant postérieur avec sa couronne d'usage, grâce à une approche totalement basée sur le flux numérique. Les auteurs tempèrent cependant les praticiens les plus téméraires en insistant sur la sélection des cas cliniques qui doivent être idéaux, sans facteurs de risques généraux, sans tabagisme et avec une occlusion et un volume osseux favorables.

Tout au long de l'ouvrage, les auteurs nous permettent de les accompagner dans la réflexion de leurs choix thérapeutiques et ne sont pas avares en conseils sur la prévention et la gestion des complications.

À travers une approche fondée sur les données de la littérature et la description de nombreux cas cliniques, le lecteur a accès à toutes les connaissances qui lui permettront d'aborder l'implantologie de manière rigoureuse et sereine.

Analysé par Alice Audiffren

Article

Les restaurations d'implants adjacents doivent-elles être solidarisées ?

de Souza Batista VE, Verri FR, Lemos CAA, Cruz RS, Oliveira HFF, Gomes JML, Pellizzer EP. Should the restoration of adjacent implants be splinted or nonsplinted? A systematic review and meta-analysis. J Prosthet Dent 2019;121(1):41-51.

Dans les cas de restaurations prothétiques implantaires plurales, le choix de solidariser ou non les restaurations sur implants peut faire débat. En effet, peu de critères fiables dans la littérature permettent au praticien de prendre sa décision.

Le but de cette revue systématique et méta-analyse a été de comparer le taux de survie des restaurations implantaires solidarisées ou non sur plusieurs implants contigus.

Elle a inclus des études publiées jusqu'à novembre 2017, sur la question : « Est-ce que les restaurations d'implants adjacents doivent être solidarisées ou non ? »

Dix-neuf études ont été incluses, représentant 4 215 implants chez 2 185 patients d'une moyenne d'âge de 51,4 ans et la durée moyenne de suivi des patients a été de 87,7 mois.

Plusieurs critères ont été évalués lors de l'analyse statistique : la perte d'os marginal, le taux de survie implantaire et les complications prothétiques (desserrage de vis, fracture de céramique, fracture de vis, inflammation parodontale).

Les études comprenaient des implants connexions internes ou externes.

Aucune différence significative n'a été trouvée concernant la perte d'os marginal quelle que soit la connectique utilisée ou la localisation de l'implant. Cependant, un meilleur taux de survie des implants restaurés de façon unitaire a été retrouvé (99,1 %) par rapport aux implants solidarisés (96,5 %). Le même taux de complications prothétiques a été retrouvé entre les deux groupes.

Une facilité de maintenance et d'hygiène a été rapportée par les patients dans les cas de restaurations solidarisées.

L'interprétation des résultats de cette méta-analyse est limitée par les paramètres des études, mais montrerait une légère augmentation du taux de survie implantaire en cas de restaurations non solidarisées. Cependant, des études plus récentes contredisent ces résultats. Il reste encore difficile de trancher sur le choix du type de restauration supra-implantaire et d'émettre des bonnes pratiques de solidarisation ou non d'implants contigus.

Analysé par Victor Martiano