Clinic n° 12 du 01/12/2024

 

Étude prospective

Sofia KARAPATAKI  

Pratique libérale en parodontologie et implantologie, Athènes, GrèceMembre de l’EFP et des Leading Implant Centers

CONTEXTE

L’utilisation des implants dentaires en titane, bien qu’efficace, a révélé certaines complications biologiques sur le long terme, notamment des infections péri-implantaires, qui touchent même des patients ayant un profil idéal pour la pose d’implants [1]. Ces infections se divisent en deux catégories : la mucosite péri-implantaire, une inflammation réversible dans les tissus mous entourant l’implant, et la...


Résumé

Objectif : Évaluer la performance clinique d’un système d’implant en zircone en deux parties, avec un accent sur les complications biologiques.

Matériel et méthodes : Un total de 39 patients a reçu 91 implants en zircone en deux pièces. Les patients, issus de deux cliniques privées, ont été suivis entre 5 et 12 ans (médiane : 5,6 ans).

Les résultats principaux concernaient les complications biologiques, notamment les infections péri-implantaires (mucosite péri-implantaire et péri-implantite), et le résultat secondaire était la perte osseuse marginale (MBL) visible radiographiquement.

Résultats : Trois patients (7,7 %), avec un total de 9 implants (9,9 %), ont présenté une mucosite péri-implantaire. Une perte osseuse marginale n’excédant pas le premier filet a été observée sur 32 sites mésiaux (35 %) et 25 sites distaux (27,4 %). La perte osseuse dépassant la première spire mais non la troisième a été observée sur 6 sites mésiaux et 5 sites distaux (pas de filetage : 0,7 mm). Une seule poche péri-implantaire a montré un approfondissement (4 mm) avec saignement, bien que la MBL estimée n’ait pas excédé 1,65 mm. Aucun cas de péri-implantite n’a été détecté, et aucun implant n’a été perdu.

Conclusion : Cette étude prospective montre des taux de survie élevés et une faible prévalence de complications biologiques et prothétiques pour ce système d’implant en zircone en deux pièces sur une période de suivi allant jusqu’à 12 ans.

CONTEXTE

L’utilisation des implants dentaires en titane, bien qu’efficace, a révélé certaines complications biologiques sur le long terme, notamment des infections péri-implantaires, qui touchent même des patients ayant un profil idéal pour la pose d’implants [1]. Ces infections se divisent en deux catégories : la mucosite péri-implantaire, une inflammation réversible dans les tissus mous entourant l’implant, et la péri-implantite [2], une inflammation irréversible entraînant la formation de poches péri-implantaires et une perte osseuse progressive [3]. Environ 80 % des patients et 50 % des implants sont concernés par la mucosite péri-implantaire, et entre 18 % et 44 % de ces cas évoluent vers une péri-implantite au cours des cinq premières années [4]. Cette progression inquiète particulièrement en raison de ses effets sur la stabilité implantaire et les tissus adjacents.

Les patients nécessitant un remplacement dentaire présentent souvent des facteurs de risque qui augmentent les complications péri-implantaires, incluant des antécédents de parodontite, des comorbidités systémiques comme l’ostéoporose ou le diabète et des comportements à risque (hygiène buccale insuffisante, tabagisme) [5]. L’observance des soins de suivi est cruciale pour garantir la longévité des implants, mais reste souvent sous-optimale chez ces patients. Même pour des patients « idéaux », l’état de santé peut évoluer de façon imprévisible au fil du temps, introduisant des variables de risque supplémentaires pour la santé péri-implantaire [6].

En réponse à ces défis, les implants en zircone ont été introduits comme une alternative potentiellement plus biocompatible. L’utilisation de la zircone dans les implants dentaires a commencé à la fin des années 1990 et au début des années 2000, mais les premières versions ont connu des échecs notables, comme des fractures fréquentes et une ostéointégration insuffisante [7-9], qui ont conduit à leur retrait temporaire du marché. Depuis, les progrès dans la conception et la fabrication des implants en zircone ont permis des performances améliorées, avec une ostéointégration plus rapide [10] et une biocompatibilité accrue. La revue systématique de Roehling et al. [11] montre que la zircone affiche des interactions favorables avec les tissus durs et mous, bien que certains systèmes présentent un léger retard d’ostéointégration par rapport au titane.

La recherche d’un système d’implant fiable et bien documenté pour des cas complexes reste difficile. En effet, de moins en moins de systèmes implantaires font l’objet d’évaluations à long terme avant leur mise sur le marché, augmentant ainsi les incertitudes et les risques pour les patients et les praticiens [9]. Le développement de l’implant Patent en zircone en deux pièces vise à combler cette lacune. Cet implant a été conçu pour une utilisation quotidienne, bénéficiant d’études approfondies sur des animaux et des humains, avec un suivi de 9 à 12 ans.

Le présent article examine une étude publiée en 2023 dans le Journal of Oral and Maxillofacial Implants (JOMI), évaluant la performance clinique des implants en zircone en deux pièces Patent après une période de suivi de 5 à 12 ans [12]. Cette étude vise à fournir des données essentielles pour mieux comprendre les performances à long terme des implants en zircone dans des conditions cliniques variées et à étendre les perspectives pour l’implantologie moderne.

PRÉSENTATION DE L’ÉTUDE

Dans cette étude, des patients ayant reçu le système d’implants dentaires en zircone deux pièces Patent ont été suivis dans deux cabinets privés, en collaboration avec l’Université Médicale de Graz (Autriche). Ce travail indépendant a été dirigé par le Dr Sofia Karapataki, implantologiste à Athènes, et le Dr Harald Fahrenholz, implantologiste à Vienne. L’objectif de cette étude prospective était de mesurer la performance clinique d’un implant de zircone équigingival en deux parties (Patent, Zircon Medical Management), tout en évaluant l’incidence des complications biologiques et prothétiques au fil du temps. Un suivi d’au moins cinq ans après la pose des implants a permis de recueillir des données sur la survenue et la fréquence des complications biologiques, apportant ainsi une perspective fiable sur la durabilité de ce système.

Matériel et méthodes

Cette étude clinique prospective a analysé les données de patients ayant reçu des implants Patent en zircone deux pièces dans deux cliniques privées indépendantes situées en Autriche et en Grèce. Les traitements ont été réalisés par les Drs Harald Fahrenholz et Sofia Karapataki, formés théoriquement et pratiquement au système d’implants Patent, conformément aux recommandations du fabricant. Les protocoles chirurgicaux et prothétiques ont été appliqués selon les directives strictes fournies lors de cette formation.

Critères de sélection des patients et caractéristiques de l’échantillon

Tous les patients de plus de 18 ans avec un volume osseux suffisant (crête d’au moins 8 mm de largeur et 7 mm de hauteur) ont été inclus. Les critères d’inclusion étaient larges, intégrant des patients à risque, comme les gros fumeurs ou ceux présentant des comorbidités importantes, notamment des maladies chroniques et des troubles parodontaux. Initialement, 47 patients ont été inclus, avec un total de 108 implants placés. Cependant, pour des raisons indépendantes de l’étude (décès, restrictions sanitaires, déménagements et contraintes personnelles), l’analyse finale a porté sur 39 patients (21 femmes, 18 hommes) et 91 implants.

Parmi les patients inclus, certains présentaient des pathologies nécessitant des traitements spécifiques, notamment trois patients hypertendus sous traitement, un patient atteint de sclérose en plaques, un autre ayant subi une greffe cardiaque, ainsi que deux patients traités pour un cancer avec des immunosuppresseurs et des bisphosphonates intraveineux. Ces profils diversifiés ont permis de tester la tolérance des implants dans des conditions de santé variées, ce qui augmente la validité externe des résultats (figure 1).

Placement des implants et protocole chirurgical

Les implants ont été placés dans des sites cicatrisés ou immédiatement après extraction des dents, en utilisant des greffons adaptés au besoin pour garantir une stabilité optimale. Le design de l’implant Patent (figure 1) inclut une partie apicale rugueuse et filetée, une section centrale rugueuse non filetée et une partie transmuqueuse usinée au niveau des tissus mous, permettant un ancrage osseux maximal et une intégration gingivale favorable. Pour chaque implant, il a été exigé que tous les filetages soient engagés dans l’os crestal afin de garantir une intégration osseuse optimale.

Phase de chargement et protocoles prothétiques

Après une période de cicatrisation transmuqueuse de trois mois, les implants ont été chargés. Des piliers en fibre de verre, orientés parallèlement à l’axe long de l’implant, ont été fixés avec un ciment résine à double durcissement (RelyX Unicem, 3M ESPE), permettant un retrait facile de l’excès de ciment. La plupart des restaurations prothétiques étaient en zircone, mais des restaurations céramo-métalliques et un bridge en composite sur armature métallique ont été utilisés chez certains patients, selon les besoins cliniques individuels. Une prothèse amovible en PEEK a été placée sur une barre de zircone pour un patient, avec quatre implants.

Collecte des données et critères diagnostiques

Les évaluations ont été réalisées lors de deux points de mesure : le jour de la pose de l’implant et le dernier jour de suivi. La mucosite péri-implantaire était diagnostiquée en cas de saignement au sondage (BOP) ou de suppuration. La péri-implantite a été confirmée par la présence de poches de sondage de plus de 6 mm associées à une perte osseuse marginale supérieure à 3 mm autour de la surface rugueuse de l’implant [13].

Analyse radiographique et mesure de la perte osseuse marginale (MBL)

Des radiographies rétro-alvéolaires ont été effectuées lors de l’insertion et du suivi final. Les radiographies initiales ont été utilisées comme référence pour déterminer la perte osseuse marginale (MBL), principale variable de cette étude. Afin de standardiser les mesures et d’éliminer les erreurs dues aux variations d’angle de prise de vue, un calcul mathématique a été appliqué (figure 1). Les estimations de MBL ont été réalisées selon la formule suivante : MBL = mm, où la distance entre deux spires de filetage (0,7 mm) servait de repère. Les niveaux osseux marginaux ont été mesurés jusqu’au point le plus apical de l’os péri-implantaire aux deux aspects interproximaux sous grossissement.

Classification de la perte osseuse

Les degrés de MBL ont été classés en trois catégories :

1. Aucun changement osseux : Pas de modification détectée.

2. Remodelage osseux : Perte osseuse < 0,7 mm, n’atteignant pas la première spire.

3. Perte osseuse modérée : Perte comprise entre 0,7 mm et 2,1 mm, sans dépasser la troisième spire de l’implant (figure 1).

Observance et suivi de l’hygiène buccale

Les patients ont été encouragés à réaliser deux suivis annuels, incluant des évaluations cliniques et radiographiques. Cependant, l’adhérence au protocole de suivi variait, allant de deux visites par an à une seule visite en sept ans. Malgré les conseils et soins parodontaux réguliers, 23 patients ont montré une hygiène buccale insuffisante et deux des six patients ayant des antécédents de parodontite ont présenté une récidive. Cette méthodologie rigoureuse a permis de tester la performance clinique des implants Patent dans une population diversifiée, offrant des données pertinentes sur leur comportement à long terme dans des contextes de santé variés.

RÉSULTATS

Les comparaisons entre les radiographies initiales et finales ont mis en évidence trois degrés de perte osseuse marginale (MBL), représentés dans la figure 1 :

1. Aucun changement osseux : Pas de modification perceptible du niveau osseux marginal, indiquant une stabilité osseuse complète autour de l’implant.

2. Remodelage osseux : Perte osseuse observée, mais limitée à la première spire de l’implant (0,7 mm), considérée comme un remodelage osseux physiologique.

3. Perte osseuse significative : Perte dépassant la première spire sans atteindre la troisième (0,7 mm et < 2,1 mm), sans atteindre un seuil critique pour la stabilité de l’implant.

Les critères de succès ont été classés en trois grades en fonction de la MBL et de la présence de signes cliniques de maladie péri-implantaire, comme indiqué dans la figure 1 :

• Grade I (succès complet) : Absence de maladie clinique et de perte osseuse marginale notable.

• Grade II (remodelage osseux) : Pas de maladie clinique, avec une MBL inférieure à 0,7 mm, restant compatible avec une stabilité implantaire.

• Grade III (perte osseuse modérée) : Absence de maladie clinique mais une MBL comprise entre 0,7 mm et 2,1 mm.

Observance et hygiène buccale

Bien que les patients aient été encouragés à effectuer deux suivis par an comprenant des évaluations cliniques et radiographiques, l’observance variait. Certains patients n’ont réalisé qu’un suivi tous les sept ans. Parmi les 39 patients inclus dans l’analyse finale, 23 ont montré une hygiène buccale insuffisante, malgré des conseils et traitements parodontaux réguliers. Sur les six patients ayant des antécédents de parodontite, deux ont présenté une récidive durant la période de suivi.

Incidence des complications

La majorité des implants ont atteint le grade I ou II en fin de suivi, attestant d’une stabilité osseuse sans signes cliniques de maladie péri-implantaire. Les cas de grade III, bien que présents, n’ont pas évolué vers des complications nécessitant une intervention supplémentaire. Les résultats montrent que le système d’implants en zircone deux pièces Patent assure une bonne performance clinique, même dans des conditions à risque.

Conclusion des résultats

Les résultats suggèrent que les implants Patent en zircone deux pièces offrent une stabilité osseuse satisfaisante sur le long terme, avec un taux de succès élevé malgré une observance des suivis et une hygiène buccale variables. La figure 1 résume ces résultats, soulignant que la zircone pourrait être une alternative fiable au titane, notamment dans des contextes cliniques complexes et des populations à risque.

DISCUSSION

Les résultats de cette étude sur les implants en zircone Patent sont remarquables, avec un taux de survie des 91 implants de 100 % sur la période de suivi. Aucun implant n’a été retiré, atteignant ainsi un taux de réussite de 100 % selon les critères de Buser et al. [14] et de Kohal et al. [15]. Les observations radiographiques ont confirmé la stabilité de l’os marginal et la santé des tissus mous, même chez des patients présentant des comorbidités importantes et une hygiène buccodentaire insuffisante (figure 2).

Cette étude inclut des cas complexes, comme des patients ayant développé un cancer et suivi des traitements intensifs, et montre que le système d’implants Patent a permis une réponse favorable même dans des conditions de santé défavorables. Sur les 91 implants suivis pendant une période allant jusqu’à 12 ans, aucun cas de péri-implantite n’a été identifié, et seuls trois patients (9 implants) ont présenté des signes de mucosite péri-implantaire. Parmi ces cas, deux patients (8 implants) avaient une hygiène buccale très déficiente, voire inexistante, sans pour autant montrer de perte osseuse. Un troisième patient a développé une mucosite péri-implantaire autour d’un implant situé près d’une dent présentant une pathologie parodontale récurrente ; cette zone a été la seule à présenter un saignement au sondage (BOP) et une profondeur de poche de 4 mm, sans atteinte des autres points d’évaluation de cet implant ni des autres implants. Par ailleurs, un léger fluage des tissus mous a été observé autour de certains implants, sans impact sur la stabilité osseuse (figures 2a et 2b).

Sur le plan de la perte osseuse marginale (MBL), 85 des 91 implants n’ont présenté aucune MBL ou seulement un léger remodelage, avec une perte osseuse inférieure à la première spire (0,7 mm), classés en grades de succès I et II. Six implants ont montré une MBL plus importante (0,7 mm, grade de succès III), mais n’ont pas dépassé le troisième filet de l’implant (perte maximale de 1,67 mm sur les 2,1 mm du troisième filet). Malgré cette MBL modérée, tous ces implants sont restés cliniquement stables, sans signes de saignement au sondage (BOP) ou de poches de plus de 4 mm, confirmant un succès clinique durable.

Particularités de l’implant de zircone Patent

Le système Patent utilise de la zircone pure stabilisée à l’yttrium, ce qui le distingue d’autres systèmes en zircone renforcés à l’alumine, dont la teneur peut atteindre 25 % en poids d’alumine. Les processus de fabrication varient significativement entre les différents implants en zircone, influençant les propriétés physiques des surfaces implantaires. Pour le système Patent, toutes les étapes de fabrication sont complétées avant le frittage, et les implants sont usinés à partir de blocs de zircone pré-frittés. Ce processus permet d’obtenir une surface lisse sur la section transmuqueuse (rugosité moyenne : 1,2 µm) et une surface rugueuse dans la zone endo-osseuse (rugosité moyenne : 5,7 µm), avec un scellement des microfissures et défauts pendant le frittage.

Cette rugosité contrôlée favorise une ostéointégration rapide avec un meilleur contact os-implant (BIC) par rapport aux surfaces en titane SLA, comme le démontrent des études histologiques animales [6]. De plus, la surface lisse de la zone transmuqueuse améliore l’adhésion des tissus mous autour de l’implant, créant une barrière efficace contre les bactéries. Ce lien intime et solide des tissus mous est un facteur clé de la réussite à long terme des implants Patent, offrant une défense biologique cruciale contre la migration bactérienne et le développement de complications péri-implantaires [6].

Ces résultats confirment que le système d’implants en zircone Patent présente une option fiable et durable pour des patients présentant des conditions complexes de santé, avec une incidence faible de complications biologiques. La capacité de cet implant à maintenir des niveaux osseux stables et une intégrité des tissus mous, même dans des situations cliniques difficiles, fait de la zircone une alternative sérieuse au titane, notamment pour les patients à risque ou présentant une mauvaise hygiène bucco-dentaire [16].

CONCLUSION

Cette étude présente des résultats prometteurs sur les implants en zircone Patent en deux pièces, bien que certaines limites demeurent, notamment la variabilité topographique des sites d’implantation, la diversité des densités osseuses corticoïdes-spongieuses, et les différents types de restaurations implanto-prothétiques. Néanmoins, les études cliniques prospectives, comme celle-ci, apportent des données essentielles qui enrichissent la pratique clinique et orientent la conception de futures études [12].

Parmi les points forts de cette étude, on note la conception prospective rigoureuse, la collecte de données dans deux cliniques privées indépendantes, l’inclusion de patients aux profils médicaux variés et le suivi prolongé de 5 à 12 ans. Elle fait partie des rares études longitudinales à fournir une analyse sur des implants de zircone en deux parties. Bien que ces résultats soient encourageants, ils nécessitent une validation par des études prospectives contrôlées et à plus large échelle pour consolider la place de la zircone comme alternative fiable au titane dans l’implantologie dentaire.

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Liens d’intérêts

L’auteur déclare n’avoir aucun lien d’intérêts.