Clinic n° 11 du 01/11/2024

 

Santé

Publique

Virginie CHUY*   Audrey AUSSEL**   Olivia KÉROURÉDAN***  


*PHU, UFR des Sciences Odontologiques de Bordeaux, Université de Bordeaux Pôle de médecine et chirurgie bucco-dentaire, CHU de Bordeaux UMR 1219 BPH (Bordeaux Population Health), INSERM/Université de Bordeaux
**MCU-PH, UFR des Sciences Odontologiques de Bordeaux, Université de Bordeaux Pôle de médecine et chirurgie bucco-dentaire, CHU de Bordeaux UMR 1026 BioTis (Bioingénierie Tissulaire), INSERM/Université de Bordeaux
***MCU-PH, UFR des Sciences Odontologiques de Bordeaux, Université de Bordeaux Pôle de médecine et chirurgie bucco-dentaire, CHU de Bordeaux UMR 1026 BioTis (Bioingénierie Tissulaire), INSERM/Université de Bordeaux.

Les traumatismes dentaires figurent parmi les affections les plus fréquentes de la sphère orale aux côtés des caries dentaires, des maladies parodontales et des cancers de la cavité buccale [1]. Ces situations représentent pourtant un défi pour le praticien qui doit garder à l’esprit le caractère prioritaire et urgent de leur prise en charge, tout en composant avec leur apparition brusque, la multiplicité des formes qu’ils peuvent...


Résumé

Les traumatismes font partie des affections les plus fréquentes de la sphère oro-faciale. Pouvant affecter tout un chacun, il existe des facteurs de risque prédisposant les individus aux traumatismes dentaires. De plus, les données épidémiologiques tendent à mettre en évidence des populations à risque accru de traumatismes. L’identification de ces facteurs et des groupes à risque est indispensable pour prévenir les traumatismes et leurs conséquences. Dans cette optique, le rôle du chirurgien-dentiste est essentiel et multiple. Il accompagne et participe à une meilleure prise en charge des populations à risque, comme les sportifs ou les victimes répétées de violences interpersonnelles (prévention primaire). Grâce à une prise en charge adaptée et précoce, il participe également à limiter les complications futures (prévention secondaire). Enfin, il contribue à réduire les séquelles existantes, notamment par la mise en place d’un suivi adapté (prévention tertiaire).

Les traumatismes dentaires figurent parmi les affections les plus fréquentes de la sphère orale aux côtés des caries dentaires, des maladies parodontales et des cancers de la cavité buccale [1]. Ces situations représentent pourtant un défi pour le praticien qui doit garder à l’esprit le caractère prioritaire et urgent de leur prise en charge, tout en composant avec leur apparition brusque, la multiplicité des formes qu’ils peuvent prendre et des traitements qui doivent être appliqués, la symptomatologie souvent douloureuse, et les complications annexes (extension du traumatisme à d’autres structures, hémorragie, état de choc du patient, etc.). Réaliser une prise en charge initiale rapide et optimisée des traumatismes dentaires peut donc se révéler difficile, de même que de gérer leurs conséquences ultérieures. En effet, les traumatismes affectent le plus souvent les dents antérieures maxillaires. Le préjudice, majoritairement esthétique, peut sévèrement impacter la vie sociale et la qualité de vie des patients concernés, et la réhabilitation peut être complexe et coûteuse. Les conséquences immédiates et tardives des traumatismes dentaires soulignent ainsi, d’une part, l’intérêt d’initier une surveillance épidémiologique visant à décrire le poids de ces traumatismes dans la population et à alerter en cas d’augmentation du nombre de cas (qui pourrait être liée à un comportement nouveau par exemple), et, d’autre part, l’importance de développer et diffuser les stratégies permettant de prévenir leur apparition [1].

FACTEURS DE RISQUE DE SURVENUE DES TRAUMATISMES DENTAIRES

Les traumatismes dentaires peuvent affecter tout type d’individu, y compris ceux en parfaite santé bucco-dentaire. Il existe cependant plusieurs facteurs de risque augmentant la probabilité d’être affecté par un traumatisme dentaire.

Dans l’ensemble, le traumatisme dentaire étant lié à un choc physique, les situations les plus susceptibles de générer un choc physique sont de facto des situations à risque de traumatismes dentaires. Parmi elles figurent les violences physiques interpersonnelles et les accidents de la voie publique [1]. D’autres facteurs de risque ont été plus précisément identifiés par Magno et al. dans une revue parapluie (type d’étude scientifique ayant le plus haut niveau de preuves en sciences médicales) publiée en 2020 (figure 1) : il s’agit de caractéristiques socio-démographiques (jeune âge, sexe masculin, revenus modestes), faciales (inocclusion labiale, surplomb incisif, surocclusion antérieure), dentaires (caries de la denture permanente), médicales (surpoids, épilepsie, besoins spécifiques) et liées au mode de vie (perçage de la langue, consommation d’alcool et pratique d’un sport) [2]. Un antécédent de traumatisme dentaire augmente également le risque d’en présenter un nouveau [2].

Le grand âge, qui s’accompagne souvent de troubles générateurs de chutes tels que la fragilité ou la dépendance, n’est à ce jour pas identifié comme facteur de risque de traumatismes dentaires. Cependant, l’absence de relation identifiée pourrait être liée à un manque de recherche sur ces thématiques, et il faut garder à l’esprit que le risque de chutes chez la personne âgée est important.

PRÉVALENCE DES TRAUMATISMES DENTAIRES

Il existe peu de données épidémiologiques représentatives concernant les traumatismes dentaires. Dans son Rapport sur l’état de la santé bucco-dentaire dans le monde publié en 2022, l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) estime qu’un milliard de personnes seraient touchées par les traumatismes dentaires à l’échelle mondiale [1]. Le rapport souligne toutefois l’absence d’une surveillance épidémiologique systématisée de ces traumatismes, difficile à institutionnaliser, notamment dans les pays à ressources limitées où la population bénéficie d’un accès restreint au système de santé.

Le poids épidémiologique des traumatismes dentaires est cependant probablement plus important dans certains groupes soumis à des facteurs collectifs et individuels augmentant le risque de survenue de ces traumatismes (figure 2) [3]. Ainsi, la prévalence des traumatismes dentaires serait d’environ 20 % chez les enfants de moins de 12 ans d’après l’OMS [1]. Cette prévalence élevée est expliquée par la plus grande susceptibilité des enfants à chuter, les moins de 6 ans étant les plus concernés (24 % de traumatismes dentaires) lors de l’apprentissage de la marche et de la course [4]. Toujours dans cette tranche d’âge, les garçons seraient 20 à 25 % plus affectés par les traumatismes dentaires que les filles [2].

À l’inverse, si les chutes sont un motif fréquent d’hospitalisation et de décès de la personne âgée, l’International Association of Dental Traumatology, dans ses recommandations de 2020, affirme que la prévalence des traumatismes dentaires dans cette population est nettement inférieure à celle des plus jeunes [5]. Il est cependant difficile de trouver des estimations épidémiologiques concrètes dans cette population. Chez les personnes à besoins spécifiques, la prévalence des traumatismes dentaires serait de 23 % dans l’ensemble, et atteindrait 34 % chez ceux présentant une paralysie cérébrale [6, 7].

Une prévalence élevée de traumatismes dentaires a également été observée parmi les sportifs. Si cette prévalence diffère en fonction des sports concernés, elle serait, dans l’ensemble, d’environ 20 % pour les sports de contacts (basketball, handball, hockey, rugby, football), et 25 % pour les sports de combat (boxe, escrime, arts martiaux, lutte, etc.) [8, 9]. D’autres comportements individuels soulèvent des inquiétudes sur les risques de traumatisme, tels que l’utilisation de la trottinette électrique, dont la pratique et les accidents sont en forte hausse ces dernières années. Les blessures les plus fréquemment observées concernent la zone crânio-faciale, et un tiers des traumatismes crânio-faciaux consécutifs à l’utilisation d’une trottinette électrique incluraient un traumatisme dentaire [10].

L’identification des facteurs et des groupes à risque de traumatismes dentaires, et le poids épidémiologique de ces pathologies dans la population, sont des données importantes pour guider les stratégies de promotion de la santé et de prévention. Dans le cas des traumatismes dentaires, il s’agira de protéger les individus, en particulier les enfants, des conséquences d’un choc physique, de mieux informer la population sur les conduites à risque liées au mode de vie, et de favoriser les traitements précoces des dysmorphoses dento-squelettiques et des caries dentaires.

PRÉVENIR LE TRAUMATISME DENTAIRE ET SES CONSÉQUENCES

Stratégies de promotion de la santé

La promotion de la santé est un concept qui encourage à considérer la santé dans toutes les politiques afin d’agir positivement sur les déterminants sociaux et environnementaux (éducation, conditions de vie et de travail, aménagements du territoire et du système de santé, etc.) et ainsi accompagner les individus dans leur recherche d’une vie plus saine.

Il existe de nombreuses actions de promotion de la santé visant à protéger davantage les individus des traumatismes dentaires. Ce sont par exemple les mesures de lutte contre les violences interpersonnelles, dont les violences conjugales et la maltraitance infantile, au travers de la loi ou de la mise en place institutionnelle de numéros d’appel et de plateformes d’aide en ligne.

Concernant plus spécifiquement les enfants, les stratégies de promotion de la santé dans le domaine des traumatismes dentaires incluent les mesures visant à limiter les chutes et la gravité de leurs conséquences. Les assistants maternels et familiaux ont ainsi l’obligation de protéger l’accès à leurs escaliers et de stabiliser les tapis sur le sol. Il existe également des exigences de sécurité dans les aires collectives de jeu : les zones sur lesquelles les enfants sont susceptibles de tomber doivent être revêtues de matériaux amortissants. Du côté des personnes âgées, le plan « antichute » a des objectifs similaires, en visant notamment à améliorer le repérage des risques liés à l’environnement et à favoriser l’adaptation des logements, de l’espace public et des transports.

La sécurité routière est également un très bon exemple d’action de promotion de la santé dans le domaine des traumatismes. Une part importante du Code de la route vise en effet à limiter les chocs et à minimiser leur gravité. Le port obligatoire de la ceinture de sécurité en voiture, introduit à partir de 1973, permet ainsi de réduire jusqu’à 50 % le risque de décès d’après l’OMS. Les limitations de vitesse participent également à la diminution du risque : l’augmentation de 1 km/heure de la vitesse moyenne d’un véhicule entraîne en effet une hausse de 4 % de l’incidence des accidents mortels. La législation est par ailleurs en constante adaptation afin de continuer à favoriser la santé des populations, notamment concernant les nouveaux engins de déplacement personnels motorisés, tels que les trottinettes électriques. Ainsi, fin 2023, les sanctions en cas d’irrespect des règles d’utilisation de ces engins ont évolué, et il ne serait pas surprenant que le code de la route continue d’évoluer dans ce sens.

Plus proches de nous, les actions de promotion de la santé, qui pourraient être bénéfiques en cas de traumatisme dentaire et notamment pour assurer un meilleur pronostic lors de leur prise en charge, incluent les stratégies visant à obtenir une meilleure répartition des chirurgiens-dentistes sur le territoire, mais également celles assurant la permanence des soins. Ainsi, le patient affecté par un traumatisme dentaire devrait avoir un accès facilité et plus rapide à une consultation d’urgence avec un chirurgien-dentiste.

Prévention primaire

La prévention primaire vise à diminuer le risque de survenue des traumatismes dentaires. Si ces traumatismes sont soudains et peuvent difficilement être anticipés, un certain nombre de mesures peuvent en effet être mises en place au niveau individuel pour, d’une part, limiter leur survenue, et, d’autre part, limiter la gravité et donc les conséquences du choc.

La prévention des chocs physiques au niveau individuel doit essentiellement passer par l’éducation des familles, aidants, et professionnels impliqués dans la vie des jeunes enfants, personnes âgées et personnes à besoins spécifiques sur la nécessité d’aménager et de sécuriser l’environnement de ces personnes à risque (éliminer les obstacles, accompagner dans les déplacements, etc.).

La prévention de la gravité du choc passera quant à elle par la promotion du port du protège-dents lors de la pratique d’un sport de contact ou de combat, tant pour les amateurs que les professionnels [11]. À l’inverse, le port d’un piercing lingual devra être découragé, en particulier chez les personnes risquant de subir des chocs dans la région dento-maxillaire. Enfin, d’une manière générale, il est essentiel de rappeler systématiquement les dangers liés à la consommation d’alcool, et la nécessité de consulter régulièrement son chirurgien-dentiste afin de traiter précocement les défauts dento-squelettiques et les caries dentaires, et ainsi limiter l’exposition et la fragilité des incisives maxillaires lors de la survenue du choc.

Prévention secondaire

La prévention secondaire consiste à prendre en charge le traumatisme dentaire le plus précocement possible afin de limiter au maximum les complications et séquelles futures.

Dans ce cadre, informer et former le personnel des structures sportives ou recevant du public jeune, âgé, ou en situation de handicap, sur les premiers gestes à adopter en cas de traumatisme dentaire pourrait être bénéfique pour favoriser le pronostic des dents traumatisées. Il serait ainsi particulièrement utile de diffuser massivement le caractère urgent de l’intervention d’un chirurgien-dentiste dans ces situations et l’intérêt de récupérer les fragments dentaires expulsés, qui devront être conservés dans du lait, de la salive ou du sérum physiologique jusqu’à la consultation avec le chirurgien-dentiste [12].

De leur côté, les chirurgiens-dentistes doivent garder à l’esprit leur rôle prépondérant dans la prise en charge rapide du traumatisme, afin de réduire le délai entre le choc et le traitement et, in fine, limiter la perte de chance, en particulier pour les traumatismes de type expulsion.

Prévention tertiaire

Le dernier volet de la prévention des traumatismes dentaires comprend la prévention tertiaire qui aura pour but de réduire les complications du traumatisme dentaire et de limiter les récidives. Il s’agira notamment d’encourager le patient à poursuivre le suivi pour intercepter précocement l’évolution défavorable de la pulpe vers la nécrose, et du tissu dentaire ou parodontal vers la résorption radiculaire ou l’ankylose. Par ailleurs, étant donné qu’un antécédent de traumatisme dentaire a été identifié comme un facteur de risque d’en présenter un nouveau, il sera nécessaire de réduire l’exposition aux facteurs de risque afin d’éviter au maximum les récidives [2]. Cet accompagnement dans la réduction des facteurs de risque devra être spécifique au patient : ce sera par exemple le fait de systématiser le port du protège-dents lors de la pratique d’un sport à risque, ou d’orienter les victimes répétées de violences interpersonnelles (violences conjugales ou maltraitance infantile) vers une prise en charge appropriée.

CONCLUSION

Les traumatismes dentaires figurent parmi les affections les plus fréquentes de la sphère orale. Les facteurs augmentant le risque de survenue de ces traumatismes ont par ailleurs été bien identifiés dans la littérature, et des solutions existent afin de prévenir leur apparition et limiter leur gravité. La vigilance doit cependant être maintenue vis-à-vis de ces facteurs de risque, qui peuvent évoluer avec les habitudes de vie et les comportements, comme ce qui est actuellement observé avec les nouveaux modes de déplacement comme la trottinette électrique.

Le rôle du chirurgien-dentiste dans la gestion des traumatismes dentaires n’est pas cantonné au traitement de ces pathologies. Il a en effet une place prépondérante dans leur prévention. Il pourra en particulier informer et former sur les premiers gestes à adopter en cas de traumatisme dentaire, encourager la prise en charge des caries et des dysmorphoses dento-squelettiques, accompagner les patients sportifs dans le port du protège-dents ou les victimes répétées de violences interpersonnelles vers une prise en charge adaptée, et se rendre disponible pour recevoir un patient victime d’un traumatisme afin de favoriser le pronostic des dents affectées (figure 3). Ainsi, même dans les cas des traumatismes dentaires, le chirurgien-dentiste est un acteur essentiel de la santé publique.

BIBLIOGRAPHIE

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Liens d’intérêt

Les auteurs déclarent ne pas avoir de liens d’intérêt.