Une péri-implantite… Une péri quoi ? Non, connais pas, pas de ça chez moi !

Ça, c’était le discours que l’on pouvait parfois entendre, disons il y a quelques années. D’ailleurs, très peu de statistiques sur les péri-implantites et leurs issues plus ou moins heureuses étaient disponibles. La peur de l’échec, de la plainte du patient, de la perte du correspondant.

Sans vouloir dresser un tableau trop noir, on peut comprendre que ces craintes conduisent à ne pas parler de nos péri-implantites dans les dîners. Il faut bien l’avouer, ce n’est pas très vendeur, car compris comme un échec.

La facilité est de chercher à savoir « à qui la faute » ? Le poseur pense que la prothèse aurait pu avoir un meilleur profil d’émergence, celui qui a réalisé la prothèse pense qu’il a eu beaucoup de mal sur cet implant posé en biais, les deux sont d’accord pour dire que le patient ne passe pas rigoureusement les brossettes interdentaires et le patient se dit qu’il aurait pu être mieux soigné s’il était allé consulter le chirurgien-dentiste de sa voisine. (Pardon pour l’écriture inclusive, ça sera pour une prochaine fois…)

La faute à qui ? Si vous cherchez une réponse, vous ne la trouverez pas dans ce numéro spécial.

En revanche, vous allez savoir pourquoi une péri-implantite survient plus facilement chez certains patients. Comment la dépister. Quelles sont les possibilités de traitement.

Il ressort surtout de ce travail de synthèse que la péri-implantite est un sujet complexe, multifactoriel et pour lequel tous les paramètres doivent être minutieusement pris en compte pour espérer la traiter avec succès.

Traiter une péri-implantite nécessite de prendre du recul pour voir la situation dans sa globalité, de l’abnégation et de la persévérance. Finalement, les qualités requises pour être un bon praticien.

Bonne lecture et bon travail d’équipe !