Mise à jour du concept de Würzburg sur l’hypominéralisation molaire et incisive
Revue de presse
Internationale
Le MIH est caractérisé par une déficience qualitative de l’émail sur les molaires permanentes et parfois les incisives. Les étiologies ne sont toujours pas connues et la prévalence mondiale a été évaluée en 2018 à 13,1-14,2 %. Les critères d’atteintes sont des opacités définies, des fractures post-éruptives d’émail, la présence de restaurations atypiques et l’absence des premières molaires suite à des avulsions. Le MIH peut être défini par des défauts moyens ou...
Le MIH est caractérisé par une déficience qualitative de l’émail sur les molaires permanentes et parfois les incisives. Les étiologies ne sont toujours pas connues et la prévalence mondiale a été évaluée en 2018 à 13,1-14,2 %. Les critères d’atteintes sont des opacités définies, des fractures post-éruptives d’émail, la présence de restaurations atypiques et l’absence des premières molaires suite à des avulsions. Le MIH peut être défini par des défauts moyens ou importants (Lygidakis et al. 2022, Somani et al. 2022).
Depuis 2016, le concept de Würzburg cherche à proposer un traitement à chaque diagnostic, le MIH Treatment Need Index abrégé en MIH-TNI en se fondant sur deux critères, le défaut observé mais aussi la sensibilité exprimée par le patient permettant aux praticiens peu habitués à traiter ces défauts d’avoir une grille de lecture facile.
Le diagnostic se divise en 5 catégories avec une sous-catégorisation quand il y a un défaut d’émail (de moins de 1/3 jusqu’à 2/3 ou plus). À chaque classification correspond un traitement allant de la fluoration à l’avulsion en passant par les restaurations au CVI ou des couronnes.
Cet article, révisé avec de nouvelles données, permet aux praticiens plus de possibilités de traitement que le précédent (traduit en français dans la revue de la RFOP). Une fois le diagnostic posé, le praticien peut proposer une restauration en accord avec les données acquises de la science.
LA REVUE DE PRESSE EST COORDONNÉE PAR
Sébastien JUNGO
MCU associé-PH en Parodontologie, UFR d’Odontologie-Montrouge, Université Paris Cité, Service de Médecine bucco-dentaire, AP-HP, Hôpital Bretonneau.
Ont collaboré à cette revue de presse
Alexandre BAUDET
MCU-PH en Santé publique, UFR d’Odontologie, Université de Lorraine, Service d’odontologie, CHRU Nancy.
Marianne LAGARDE
AHU en Odontologie pédiatrique, UFR d’Odontologie-Montrouge, Université Paris Cité, Service de Médecine bucco-dentaire, AP-HP, Hôpital Henri-Mondor.