Clinic n° 10 du 01/10/2023

 

Chirurgie

Orale

Cédric LANSONNEUR*   Sylvie BOISRAMÉ**  


*Ancien chef de clinique, AH en Chirurgie orale au CHU de Brest.
**Exercice libéral exclusif en Chirurgie orale, Implantologie et Pathologie des muqueuses buccales à Saint-Brieux.
***PU-PH de Chirurgie Orale, Doyen UFR Odontologie, Brest.
****Cheffe de Pôle Organes des Sens, CHU de Brest.

Notre pratique quotidienne implique des gestes sanglants chez des patients ayant potentiellement des facteurs de risque de saignement prolongé de par leur état bucco-dentaire ou leur état de santé général.

Les procédures telles que des avulsions dentaires, une biopsie, des gestes de chirurgie muco-gingivale, chirurgie pré-implantaire et implantaire, osseuse… peuvent se compliquer d’un saignement prolongé ou majoré [1]. Même...


Notre pratique quotidienne implique des gestes sanglants chez des patients ayant potentiellement des facteurs de risque de saignement prolongé de par leur état bucco-dentaire ou leur état de santé général.

Les procédures telles que des avulsions dentaires, une biopsie, des gestes de chirurgie muco-gingivale, chirurgie pré-implantaire et implantaire, osseuse… peuvent se compliquer d’un saignement prolongé ou majoré [1]. Même si des mesures préventives existent pour minimiser ces risques, il arrive que le praticien se retrouve confronté à un saignement qui perdure. En effet, chaque patient et chaque procédure peuvent présenter des particularités. C’est le cas par exemple de patients présentant un déficit héréditaire en protéine de la coagulation (DHPC). Ces DHPC comprennent les hémophilies (déficit en FVIII ou hémophilie A ; déficit en FIX ou hémophilie B), les déficits en facteur de Willebrand (type 1, 2 ou 3), les déficits des autres protéines de la coagulation - fibrinogène (afibrinogénémie ou hypofibrinogénémie), FII, FV, FVII, FX, FXI, FXIII - ainsi que des pathologies plaquettaires de type thrombopathie (thrombasthénie de Glanzmann ou syndrome de Bernard et Soulier…). Le risque de saignement n’est pas équivalent selon le déficit [2].

Aussi, ces procédures chirurgicales nécessitent d’avoir au sein de son cabinet les moyens et matériels permettant de contrôler le saignement. La complication hémorragique, notamment la complication hémorragique post-opératoire, peut être angoissante et éprouvante pour le patient et source de stress pour le praticien de par l’urgence à la gérer au plus tôt dans son programme opératoire réglé.

EN PRATIQUE

Au travers des situations cliniques du quotidien (figures 12345678 à 9), cette séance didactique et pratique a pour but de répondre aux questions que nous nous posons quand un patient nous signale un antécédent ou la prise au long cours d’un traitement anticoagulant. Les thérapeutiques anticoagulantes se sont développées ces dernières années et un focus sera apporté sur les dernières recommandations de la Société française de chirurgie orale [3].

Cette séance a aussi pour objectif de donner les clés pour remédier à la problématique de l’hémorragie per et post-opératoire, de partager des trucs et astuces faciles à mettre en place, d’avoir une checklist pour chaque geste opératoire et de nous permettre d’exercer sereinement dans l’intérêt des patients. Elle apporte des solutions pratiques pour traitrer les différentes hémorragies.

BIBLIOGRAPHIE

CONGRÈS DE L’ADF

B38 - Ça saigne : pas de panique !

Mercredi 29 novembre 2023 - 16 h 00 - 17 h 00

Objectifs

• Savoir anticiper le risque hémorragique

• Savoir analyser les causes du saignement

• Savoir choisir les moyens hémostatiques adaptés à la situation clinique

Responsable scientifique : Sylvie Boisramé

Conférencier :

Cédric Lansonneur.

Gestion du risque hémorragique : quels moyens avons-nous ?