L’OCCLUSION, DISCIPLINE TRANSVERSALE EN ODONTOLOGIE - Clinic n° 06 du 01/06/2023
 

Clinic n° 06 du 01/06/2023

 

Éditorial

Mickael COTELLE  

L’occlusion est une discipline de l’odontologie. Cependant elle est régulièrement considérée, à tort, comme une spécialité suscitant chez l’omnipraticien un manque d’intérêt, voire un désamour.

L’occlusion devient pourtant passionnante et simple si l’on comprend son impact sur le fonctionnement global de l’appareil manducateur. Mettre en évidence le schéma fonctionnel initial du patient, objectiver la ou les dents guidant principalement les fonctions, puis...


L’occlusion est une discipline de l’odontologie. Cependant elle est régulièrement considérée, à tort, comme une spécialité suscitant chez l’omnipraticien un manque d’intérêt, voire un désamour.

L’occlusion devient pourtant passionnante et simple si l’on comprend son impact sur le fonctionnement global de l’appareil manducateur. Mettre en évidence le schéma fonctionnel initial du patient, objectiver la ou les dents guidant principalement les fonctions, puis intégrer les restaurations dans ce schéma permet de faciliter, via la proprioception, l’adaptation musculo-articulaire du patient. Les trois premiers articles, écrits par Marc Bert, Antonin Raj et José Abjean, détaillent ces notions primordiales.

Certaines situations cliniques amènent toutefois le praticien à devoir modifier la dimension verticale d’occlusion (DVO). Le quatrième article propose de dépister les « patients à risque », c’est-à-dire ceux pour lesquels une modification de la DVO, même bien réalisée, pourrait conduire à un échec par difficulté ou impossibilité d’adaptation du patient.

Autre situation particulière, mais fréquente, les patients présentant une dysfonction temporo-mandibulaire (DTM) nécessitent un dépistage, un diagnostic puis une éventuelle prise en charge. L’omnipraticien peut décider soit de déléguer la thérapeutique à des spécialistes, soit de mettre en place un ou plusieurs traitements de première intention. Parmi ceux-ci subsiste l’idée qu’une équilibration occlusale soustractive serait une des possibilités. Mathilde Savignat et François Graux apportent une réponse claire à ce sujet.

L’évolution numérique n’épargne pas l’occlusodontie et les différents outils dont nous disposons actuellement pourraient faciliter la réalisation, voire optimiser le résultat fonctionnel final de nos restaurations. Gérard Duminil, pionnier du numérique, partage sa grande expérience sur ce sujet.

Enfin, l’implantologie chez les patients « bruxeurs » reste, pour certains, source de doute et/ou de confusion, que ce soit pour la phase implantaire ou prothétique. Alice Hautefeuille, Radhia Benbelaïd et Emmanuel d’Incau proposent une revue de littérature sur les échecs implanto-prothétiques de ces patients et un guide de prise en charge.