Le terme de bruxisme est systématiquement associé au « grincement de dents » par les patients. Or, cette manifestation n’en est qu’une parmi plusieurs autres. Un bruxisme peut être présent de jour, on parle alors de bruxisme d’éveil, comme de nuit, sous plusieurs formes possibles regroupées sous le terme de bruxisme du sommeil. Les conséquences pourront être dentaires, parodontales, musculaires, articulaires, voire posturales.

La physiopathologie, différente, nécessite une mise au point effectuée dans ce dossier par Maria Clotilde Carra. Source d’inquiétude mais aussi de nuisance sonore, le bruxisme nocturne de l’enfant est un motif de consultation fréquent. La conduite à tenir face à ces situations cliniques et à ces parents inquiets est détaillée par Caroline Leverd et sa consœur, kiné maxillo-oro-faciale, Julia Debreu.

Emmanuel d’Incau et Jean-François Laluque nous font profiter de leur expertise sur le bruxisme d’éveil, son dépistage, ses étiologies ainsi que l’axe principal de prise en charge.

Ce bruxisme nocturne peut évidemment concerner adolescents et adultes, sous différentes formes, et nécessite un dépistage le plus précoce possible, des explications au patient ainsi que la mise en place, si nécessaire, de différentes prises en charge pouvant être pluridisciplinaires. Ceci est l’objet de mon article. Pour clôturer ce dossier, sera abordé une des conséquences potentielles des bruxismes, qui inquiète davantage l’odontologiste que le patient : les risques mécaniques pour les restaurations esthétiques. Nicolas Lehmann balaiera les choix à notre disposition en termes de matériaux, et tentera de répondre à la question que beaucoup se posent : un de ces matériaux est il plus adapté aux patients « bruxeurs » ?

Bonne lecture.