Clinic n° 07 du 01/07/2022

 

Dossier

Isabelle FOUILLOUX-PATEY  

Si la prothèse amovible partielle (PAP) est souvent dénigrée du fait de son amovibilité et de la visibilité d’éléments métalliques, elle reste une thérapeutique sûre et fiable pour la compensation d’édentements partiels. Sa conception repose sur des considérations biomécaniques et esthétiques et, lorsqu’elle est conduite convenablement, la PAP non seulement remplace les dents absentes mais assure également la pérennité des dents restantes sur le plan parodontal. Par...


Si la prothèse amovible partielle (PAP) est souvent dénigrée du fait de son amovibilité et de la visibilité d’éléments métalliques, elle reste une thérapeutique sûre et fiable pour la compensation d’édentements partiels. Sa conception repose sur des considérations biomécaniques et esthétiques et, lorsqu’elle est conduite convenablement, la PAP non seulement remplace les dents absentes mais assure également la pérennité des dents restantes sur le plan parodontal. Par ailleurs, la demande esthétique des patients pousse le praticien à proposer des conceptions adaptées en masquant un crochet, en interrompant une barre, en maquillant les dents prothétiques ou en pigmentant une fausse gencive… Lorsque la situation clinique implique la nécessité de réaliser des couronnes associées à la PAP, l’utilisation d’attachements intracoronaires de type glissière peut être d’un grand secours pour assurer la rétention et éviter ainsi un crochet, élément métallique potentiellement visible.

Face à un édentement partiel, nous cherchons bien souvent à proposer un remplacement implantaire qui n’est pas toujours possible que ce soit pour des raisons médicales, anatomiques ou pécuniaires. Néanmoins, mettre l’implantologie au service de la PAP est un atout majeur tant sur le plan biomécanique qu’esthétique. Dans cette situation, les différents mouvements auxquels la PAP est soumise sont mis en évidence par le praticien et une réflexion est menée sur la disposition d’implants munis ou non d’attachements, ou la possibilité de réalisation de couronnes sur implants, ce qui permet de reculer la fausse gencive et de répondre favorablement aux demandes esthétiques.

L’essor de la CFAO dans de nombreux domaines dentaires peut-il s’appliquer à la PAP ? Peut-on envisager des empreintes numériques qui puissent appréhender les différences de compressibilité tissulaire ? Quelles possibilités offrent la CFAO en PAP ? Ce sont des questions plus que d’actualités d’autant plus que la CCAM s’attaque aux PAP à châssis métallique depuis le 1er janvier 2022. Tout gain de temps dans le processus thérapeutique est bon à prendre, tout en conservant des traitements de qualité.