COMMENT REMPLACER UNE INCISIVE PAR UN IMPLANT ?
Dossier
François BOSCHIN* Mickael COTELLE**
Lorsqu’une dent du secteur esthétique maxillaire ne peut être conservée et qu’une réhabilitation implantaire est envisagée, il est indispensable de réaliser préalablement un examen clinique complet ainsi que des examens radiologiques 2D et 3D. Ces prérequis rendent la logistique plus complexe (accès à l’imagerie 3D pas toujours aisé, agenda contraint) et imposent une réflexion accélérée, particulièrement lorsque la problématique est aiguë (fracture, infection…). Mais...
Lorsqu’une dent du secteur esthétique maxillaire ne peut être conservée et qu’une réhabilitation implantaire est envisagée, il est indispensable de réaliser préalablement un examen clinique complet ainsi que des examens radiologiques 2D et 3D. Ces prérequis rendent la logistique plus complexe (accès à l’imagerie 3D pas toujours aisé, agenda contraint) et imposent une réflexion accélérée, particulièrement lorsque la problématique est aiguë (fracture, infection…). Mais extraire la dent avant d’avoir mené toute cette analyse constitue une erreur majeure.
En effet, la réhabilitation implantaire dans ce secteur étant très fréquemment associée à une demande esthétique forte de la part des patients, la prise de décision quant au tempo entre l’avulsion et les différentes phases du traitement implantaire est particulièrement impliquante. Toute approximation sera potentiellement suivie de conséquences sur le plan esthétique et/ou fonctionnel.
Obtenir une restauration biomimétique nécessite donc une maîtrise des concepts biologiques afin de disposer de tissus osseux et muqueux en quantité suffisante, aux endroits stratégiques et de façon pérenne. L’alignement des collets, la position des papilles, le dessin du balcon vestibulaire ne peuvent être reproduits sans cela. Tel un architecte, le praticien doit respecter des règles de positionnement implantaire, d’épaisseur de murs osseux, d’adaptation de tissus mous. Le premier article pose les jalons des connaissances indispensables pour obtenir les résultats escomptés.
Ensuite, en fonction de la situation clinique de départ, plusieurs options thérapeutiques sont possibles après l’extraction : implantation immédiate, précoce ou différée. Faut-il associer une reconstruction osseuse ? Une réhabilitation implanto-prothétique provisoire doit-elle être envisagée et à quel moment ? Le deuxième article expose les différentes solutions, leurs protocoles ainsi que les possibilités de temporisation.
Faire le « bon » choix parmi ces solutions s’avère souvent complexe car de nombreux paramètres entrent en jeu. Une mauvaise décision conduira à une réhabilitation moins esthétique, voire à un échec total, rendant la situation future plus délicate et compromettant l’obtention d’un résultat in fine satisfaisant. Le dernier article rassemble, à partir d’une analyse approfondie de la littérature, l’ensemble des paramètres en jeu et les pondère pour servir de guide au praticien afin d’agir efficacement. Cette démarche permet également de mieux faire comprendre les enjeux au patient et de le faire adhérer plus facilement au traitement.
Les trois articles sont le fruit d’un travail d’équipe mené avec les Docteurs Raphaël Barth, Ronan Barré, Romain Degaey, Damien Feuillet et Mathieu Rimbert.
« Dans toute décision, la meilleure chose que vous puissiez faire est ce qui est correct, la deuxième meilleure chose est ce qui est incorrect et la pire chose est de ne rien faire » T. Roosevelt.