Revue de presse
Internationale
Après une extraction dentaire, il existe de grandes variations de résorption osseuse. De nombreux facteurs peuvent influencer l’importance de cette résorption tels que la présence d’une infection, une maladie parodontale existante, l’épaisseur des tissus mous ou encore l’épaisseur résiduelle de la corticale osseuse. Les praticiens peuvent reconstruire par la suite ce volume perdu grâce à plusieurs techniques d’augmentation osseuse (greffe en onlay,...
Après une extraction dentaire, il existe de grandes variations de résorption osseuse. De nombreux facteurs peuvent influencer l’importance de cette résorption tels que la présence d’une infection, une maladie parodontale existante, l’épaisseur des tissus mous ou encore l’épaisseur résiduelle de la corticale osseuse. Les praticiens peuvent reconstruire par la suite ce volume perdu grâce à plusieurs techniques d’augmentation osseuse (greffe en onlay, expansion de crête…). Toutefois, ces techniques ne répondent pas à l’objectif immédiat de préserver ou d’augmenter le volume osseux, pour permettre la mise en place ultérieure de l’implant avec un minimum d’effort. Le but de cette étude a été d’évaluer l’altération dimensionnelle des tissus mous et durs de molaires extraites suite à une maladie parodontale. Les auteurs ont comparé les sites d’extraction ayant bénéficié d’une technique de préservation osseuse aux sites ayant cicatrisé physiologiquement.
Trente-trois patients, présentant au total 36 molaires infectées, ont été inclus dans l’étude. Ils ont été répartis en 2 groupes : le groupe test qui a bénéficié d’une technique de préservation tissulaire (Bio-Oss et Bio-Gide) et le groupe contrôle qui a eu une cicatrisation naturelle. Une évaluation des tissus mous et durs a été réalisée avant l’extraction dentaire et après 6 mois de cicatrisation. Des mesures de l’épaisseur des corticales vestibulaires et linguales (aux niveaux mésial, central et distal) ont été effectuées à l’aide d’un CBCT à 1, 3 et 5 mm de profondeur par rapport au sommet de la crête osseuse résiduelle (BL). Ces informations ont permis d’évaluer la modification des volumes osseux après 6 mois de cicatrisation. Ces données ont été analysées avec le test Mann-Whitney U (α = 0,05).
Les résultats ont montré que la largeur de la crête osseuse 6 mois après cicatrisation avait diminué en moyenne de 0,12 à 1 mm pour le groupe contrôle tandis qu’elle avait augmenté de 0,21 à 5,30 mm dans le groupe test. Il existe donc une différence significative du volume osseux horizontal pour les mesures réalisées à 1 mm par rapport à la BL entre les groupes test et contrôle (p < 0,05). En ce qui concerne la hauteur osseuse, les résultats objectivent en moyenne une diminution de la corticale vestibulaire plus importante au niveau des sites mésial et distal pour le groupe contrôle par rapport au groupe test. En revanche, on ne retrouve pas de différence significative du niveau osseux vertical mesuré au milieu du site entre les deux groupes (p > 0,05). Enfin, concernant la diminution de l’épaisseur de la gencive kératinisée, il n’y a pas de différence significative entre les deux groupes (p = 0,535).
Les techniques de préservation tissulaire réalisées immédiatement après l’extraction peuvent compenser une largeur de crête insuffisante. Leurs effets semblent cependant limités en ce qui concerne les défauts osseux verticaux. Lorsque les tables osseuses vestibulaires ou linguales sont fortement résorbées, ces techniques de régénération immédiate permettent de maintenir un meilleur volume osseux. L’évaluation de la géométrie des défauts osseux avant extraction semble être pertinente pour décider de la nécessité ou non d’une technique de préservation tissulaire.