Clinic n° 12 du 01/12/2020

 

Patrimoine

Catherine BEL  

PATRIMOINE PREMIER-ALTHOS-PATRIMOINEc.bel@althos-patrimoine.com

Malgré la crise sanitaire et plutôt à cause de celle-ci, un certain nombre d'entre vous nous interroge sur le prévisionnel de leurs impôts.

Avec le prélèvement à la source ou les acomptes maintenus, alors que les revenus ont souvent baissé, il est très intéressant de faire le point pour savoir s'il faudra budgéter malgré tout ou non un complément d'impôt pour août/septembre 2021. Dans ce cas, est-il encore possible de le réduire. Et bien entendu, quelles sont les...


Malgré la crise sanitaire et plutôt à cause de celle-ci, un certain nombre d'entre vous nous interroge sur le prévisionnel de leurs impôts.

Avec le prélèvement à la source ou les acomptes maintenus, alors que les revenus ont souvent baissé, il est très intéressant de faire le point pour savoir s'il faudra budgéter malgré tout ou non un complément d'impôt pour août/septembre 2021. Dans ce cas, est-il encore possible de le réduire. Et bien entendu, quelles sont les solutions qui sont encore viables pour cette fin d'année et sont-elles toujours d'actualité avec la crise sanitaire et ses conséquences sur l'économie.

Prenons un exemple

Cette cliente enregistre des revenus prévisionnels de 192 861 euros avec 4,5 parts.

Son impôt est estimé à 51 439 euros. Elle est imposée dans la tranche à 45 % (plafonnement du quotient familial oblige !). Elle aura déjà versé 36 528 euros pour cette année. Elle souhaite clairement réduire son impôt pour se constituer un capital pour la retraite.

Sur nos conseils, elle choisit de verser sur son Plan d'épargne retraite (PER) un montant de 51 000 euros. Son économie d'impôt est de 22 100 euros et il ne lui restera plus alors que 29 339 euros à payer l'an prochain. Et il lui sera donc remboursé 7 189 euros ! Autre atout, son taux de prélèvement à la source ou ses acomptes seront bien évidemment revus à la baisse en conséquence !

De plus, dans les bons PER, elle va pouvoir choisir les supports d'investissements sur les secteurs de demain ou ceux en pleine mutation depuis le COVID.

Les avantages du PER

Vous l'aurez compris, parmi le panel de solutions, le PER se tient en bonne position. Plus votre tranche sera élevée, et plus son intérêt le sera pour vous, car en général, vos revenus au moment de la retraite seront faibles.

La contrainte est la conservation du PER jusqu'au départ en retraite, sans sortie possible, sauf incidents de la vie et achat de la résidence principale.

Les Fonds Communs de placement en innovation

Si comme notre cliente, vous souhaitez encore augmenter vos investissements de fin d'année, vous pouvez retenir les Fonds Communs de placement en innovation (FCpi).

C'est un fonds commun qui est constitué de valeurs non cotées ou PME dans l'innovation. Le souscripteur de parts bénéficie depuis peu d'un taux de réductions d'impôt de 25 % (plafonnées à 12 000 pour une personne seule et 24 000 euros pour un couple). La contrainte est une détention fiscale des parts d'au moins 5 ans mais il est plutôt recommandé 8 à 10 ans. De belles performances peuvent être au rendez-vous, mais la contrepartie est un risque de perte en capital. Souscrire des parts de FCPI permet de contribuer au financement de sociétés technologiques, notamment des start-up mais pas uniquement. Chaque FCPI est géré par une société de gestion spécialisée et investi dans un panier d'entreprises. C'est donc participer au financement de notre tissu économique. Il sera utile de considérer la réussite de la gestion sur les années antérieures. Dans le cas de notre cliente, qui est célibataire, elle va investir 12 000 euros, et bénéficier d'une réduction d'impôt de 3 000 euros.

Cette fois, les finances publiques lui devront 10 189 euros. Elle constitue ainsi du capital pour sa retraite. Les autres solutions : l'immobilier en direct à condition de payer cash (délais pour un prêt trop justes pour la fin de l'année), sauf cas particulier.

Loi Malraux et monuments historiques

Pour bénéficier d'économies d`impôts immédiates, seules la loi Malraux et le monument historique pourront répondre à vos objectifs. Dans les deux cas, vous participerez à la rénovation de nos cœurs de ville, et dans des villes plutôt plébiscitées depuis la crise sanitaire. La loi Malraux vous permet de profiter d'une réduction d'impôt de 30 % du montant des travaux réalisés, en général répartis sur 3 ans. Quant au monument historique, il vous permet de bénéficier d'une économie d'impôt dans la tranche d'impôt dans laquelle vous vous situez, sur le montant des travaux réalisés, étalés sur un, deux ou 3 ans. Ainsi, si vous êtes dans la tranche à 45 %, votre économie sera de 45 %. Le bonus en plus avec le monument historique est la réduction de votre prélèvement à la source ou de votre acompte, comme nous l'avons vu avec le PER. Ce qui est très appréciable. Et surtout, vous participez à la préservation de notre beau patrimoine et de nos cœurs de ville. Bien évidemment, au risque de nous répéter, il convient d'être très exigeant quant aux choix des villes, des emplacements et des intervenants qui doivent avoir une expérience réussie en la matière.

Les Sociétés Civiles de Placement immobiliers

Vous avez aussi la version Société Civile de Placement Immobilier (SCPI) pour ces dispositifs fiscaux, si vous souhaitez une économie immédiate et disposer d'une solution avec diversification des emplacements et sans souci de gestion. Toutefois, là encore, il faut être très sélectif et dans tous les cas, avoir à l'esprit que l'immobilier nécessite des durées longues d'investissement.

Nous vous invitons à faire réaliser vos simulations pour éclairer votre chemin ... de fin d'année !