Clinic n° 12 du 01/12/2020

 

Équipe et Espace

Mutualiser tout en gardant son indépendance. C'est ce que Franck Decup, Anthony Atlan et Maxime Drossart ont su mettre en place au sein d'une équipe gagnante. À leur image, exigeante et bienveillante.

Le cabinet parisien de la rue des Acacias est d'abord une histoire d'amitié. « Franck Decup enseignait à la faculté de Paris-Descartes et j'étais assistant universitaire. Un soir, alors que nous sortions d'une conférence dans le Val de Marne, il s'est mis à neiger. Nous nous...


Mutualiser tout en gardant son indépendance. C'est ce que Franck Decup, Anthony Atlan et Maxime Drossart ont su mettre en place au sein d'une équipe gagnante. À leur image, exigeante et bienveillante.

Le cabinet parisien de la rue des Acacias est d'abord une histoire d'amitié. « Franck Decup enseignait à la faculté de Paris-Descartes et j'étais assistant universitaire. Un soir, alors que nous sortions d'une conférence dans le Val de Marne, il s'est mis à neiger. Nous nous sommes abrités dans un bistrot. C'est là que tout a commencé », se souvient Anthony Atlan, l'un des trois futurs associés. Est-ce la magie des flocons qui leur a soufflé l'idée de travailler ensemble ? L'échange est décisif. Ils ont une même vision de la profession. Une même ambition. Deux ans plus tard, ils concrétisent leur projet, avec un troisième compagnon de route, Maxime Drossart. Dans un esprit d'exigence. Et selon trois axes : l'accueil, la qualité des soins et une patientèle motivée par une prise en charge à la fois globale et attentive. Plus encore, ils s'accordent pour que chacun conserve son espace de liberté. Dès lors, leur ligne de conduite et leur activité se dessinent avec clarté. Dans un juste équilibre entre collectif et individuel. D'un côté, une mutualisation des moyens et des parties communes. De l'autre, une salle de soins propre à chacun et une pratique personnelle. En un mot : pour qu'un partenariat perdure, il faut savoir aussi garder son indépendance.

Nouveau chapitre

Avant le début de cette aventure, Franck Decup, la cinquantaine, occupe un cabinet de la capitale depuis près d'un quart de siècle. Il sent que c'est le moment pour lui de tourner la page. Anthony et Maxime ont vingt ans de moins. Jeunes diplômés, ils se lancent dans la profession. Deux critères essentiels les relient à leur aîné : la compétence et l'estime. À la faculté, Franck leur a transmis les arcanes de la dentisterie. Il connaît leurs parcours, leurs qualités. Et puis, au fil des années, ils sont devenus amis. La résolution est unanime : ils doivent trouver un lieu à leur goût, acheter les murs en SCI, et s'associer en SCM. Lorsqu'ils découvrent le local de la rue des Acacias, au premier étage d'un immeuble Art Déco, c'est le coup de foudre. Cent-soixante mètres carrés lumineux, dans un quartier commerçant, à deux pas de l'Arc de Triomphe. Avec l'architecte Isabelle Collet et le maître d'œuvre spécialisé dans les cabinets dentaires Carlos Restrepo, ils décident de tout casser et de recréer un espace selon leurs aspirations. Trois maîtres-mots les guident : contemporain, sobre et élégant. Le résultat ne se fait pas attendre. Fin 2015, quatre salles de soins (l'une d'entre elles sera dédiée à la prophylaxie) s'agencent autour d'un comptoir d'accueil convivial et raffiné, d'une stérilisation vitrée, d'une zone d'hygiène pour les patients et d'une salle d'attente prolongée d'un bow-window, qui n'a rien à envier aux visuels des magazines de décoration : fauteuils design inspirés du Bauhaus, lampe Pipistrello, papier peint dans le style Art Déco, bibliothèque de bandes dessinées et autres guides de voyages. Sans oublier la salle d'imagerie 3D, équipée d'une panoramique Planmeca, puis, d'un Cone-Beam Carestream SC9600.

Éthique et transparence

Dépouillé et chaleureux à la fois, l'agencement du cabinet jongle entre miroirs, reflets, vitres, structures en aluminium ou en bois, touches de couleurs blanches, noires, dorées. Poubelles occultées, placards à ouverture simplifiée, rangements, espaces vides, tout a été pensé en termes d'ergonomie et d'unité visuelle. La sobriété des lieux est sous-tendue par deux notions essentielles : la lumière et le temps accordé à chaque patient. Pas question de commencer un soin sans échanger, expliquer, mettre à l'aise. C'est l'ouverture qui prime, dans tous les sens du terme. La luminosité, les plafonniers, les éclairages indirects inondent chaque salle de soins. Même au cœur de l'hiver, la clarté extérieure avantage les tons clairs à l'intérieur et semble agrandir l'espace. Stérilisation, cabinets, lieux d'accueil et d'attente se répondant visuellement entre eux. Dans cette configuration épurée et aérée, Magalie, Jowita et Nerriza, les trois assistantes, et Sonia, la secrétaire, gagnent en aisance, tandis que patients et praticien profitent d'une sensation de confort. Un ensemble bien orchestré, où chaque salle de soins a son identité. Épurée pour Anthony, végétale pour Maxime, zen pour Franck. Les fauteuils ont également leur couleur propre. Blanc pour le premier, beige pour le second, argent pour le troisième. Une déclinaison en demi-teintes. Chaque détail apporte donc sa touche et joue son rôle, des tiroirs aux interrupteurs, en passant par les ouvertures et les distances. Quant au logo du cabinet, c'est lui qui donne le la : une association de feuilles d'acacia stylisées rapportées aux initiales des trois noms de famille des praticiens.

Accords tacites

Diplômés de la faculté de Paris-Descartes, les trois complices travaillent en réseau avec des correspondants (orthodontie, endodontie, pédodontie), continuent à se former et à intervenir lors de congrès et de conférences. Omnipraticiens, ils ont misé sur la synergie plus que sur la complémentarité. Spécialisés dans les traitements dentaires esthétiques et biomimétiques, ils proposent des soins au plus haut niveau de qualité, selon les ultimes données de la science et en s'appuyant sur un matériel de pointe, notamment toute une gamme de microscopes Zeiss (OPMI pico, PROergo, EXTARO). Pour favoriser une relation personnalisée et apporter une réponse globale à chaque patient, ils ont mis en œuvre une méthodologie adaptée. Mais avant tout, ils prônent la gentillesse et l'écoute. Quelques minutes de prise de contact avant le soin et, si le patient le désire, un instant de repos avant de repartir. « Recevoir le patient et prendre le temps sont essentiels », assure Anthony Atlan. Cette disponibilité repose sur l'interaction entre praticiens et assistantes qui se relaient et respectent une organisation optimisée. « L'efficience passe par un certain degré de mise en place mais aussi par le suivi du planning et la ponctualité. Nous savons que nous pouvons compter sur nos assistantes et ainsi nous concentrer sur les soins. » Les retours des patients sur la spécificité du cabinet sont divers. En premier lieu, viennent le suivi et l'implication de l'équipe. « Après de gros soins, nous n'hésitons pas appeler les patients le lendemain pour savoir comment ils vont et ils en sont très reconnaissants », assure Magalie. L'ambiance apaisante, la décoration contemporaine, les plans de traitements complets et l'équipement de pointe participent de la satisfaction de la patientèle. Lors du premier rendez-vous, chaque praticien établit un diagnostic et un devis, donne des explications, répond aux questions. Rien n'est occulté. C'est dans cette transparence que le patient décide de revenir ou pas.

Au service du patient

Pour tenir le rythme, maintenir le cap et garder une qualité de soins optimale, le cabinet est géré avec savoir-faire. Chaque chirurgien-dentiste reçoit sa propre patientèle. Une patientèle parisienne et francilienne, aisée, mixte et de plus de trente ans. Franck Decup travaille en collaboration avec Elsa Dreyfus-Schmidt, pour pouvoir libérer du temps et se dédier à l'enseignement. Pour la parodontie, la prophylaxie et les contrôles en fin de traitement, c'est Elsa Kirsch qui opère, en synergie avec tous les praticiens. Ces derniers temps, il a fallu composer avec une situation sanitaire complexe. Pour continuer d'effectuer des soins, nombre de règles ont été mises en place. « Au niveau de la pratique, le changement a été fait sur un protocole sanitaire beaucoup plus fort : aération constante, désinfection optimale, port du masque systématique, visière, sur-blouse et mise en place d'un service de nettoyage des blouses par un professionnel qui vient les récupérer au cabinet directement », explique Nerriza. Toutes les recommandations sanitaires sont suivies : vérification du nombre de personnes en salle d'attente, désinfection des mains obligatoire avec un appareil installé au mur et bain de bouche donné systématiquement à chaque patient par Sonia. En toute circonstance, il faut savoir s'adapter. Toujours dans une relation de confiance et de respect. Franck Decup, Anthony Atlan et Maxime Drossart savent ce qui compte. Au fauteuil, comme dans la vie, c'est l'attention portée aux autres.

Véronique HUNSINGERON AIME

Ce juste milieu entre quelque chose de clinique, d'esthétisant et de convivial. À la fois rassurant et haut de gamme. Sans oublier le studio-photo, où les traitements esthétiques sont immortalisés avec des appareils de la marque Nikkon.