Clinic n° 12 du 01/12/2020

 

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Dental Abstracts  

Traduit de Dental Abstracts 2020;65(5) avec l'accord de Mosby, IncTraduction Rachel Chau

Contexte

Aérosols et éclaboussures sont produits au cours de diverses procédures dentaires. Les aérosols sont des particules liquides ou solides de moins de 50 μm de diamètre qui restent en suspension dans l'air pendant des périodes de temps considérables. Les projections, en revanche, sont constituées de particules en suspension dans l'air de plus de 50 μm de diamètre qui sont trop lourdes pour rester en suspension dans l'air et en conséquence se déposent sur les...


Contexte

Aérosols et éclaboussures sont produits au cours de diverses procédures dentaires. Les aérosols sont des particules liquides ou solides de moins de 50 μm de diamètre qui restent en suspension dans l'air pendant des périodes de temps considérables. Les projections, en revanche, sont constituées de particules en suspension dans l'air de plus de 50 μm de diamètre qui sont trop lourdes pour rester en suspension dans l'air et en conséquence se déposent sur les surfaces. Les aérosols dentaires peuvent être présents jusqu'à 3 mètres de leur source, tandis que les éclaboussures atteignent des distances considérablement plus courtes. Les aérosols dentaires sont donc plus préoccupants pour le personnel de santé bucco-dentaire que les éclaboussures. En plus des bactéries orales courantes, les aérosols peuvent contenir des bactéries pathogènes, des virus et d'autres agents infectieux. Ceux-ci restent en suspension dans les aérosols et sont infectieux pendant de longues périodes de temps. Certains peuvent être inhalés ou transmis par contact direct avec la muqueuse conjonctive, nasale ou buccale du personnel, bien qu'aucun cas de transmission de maladie associée aux aérosols dentaires n'ait été documenté aux États-Unis. Les bains de bouche sont efficaces pour réduire le nombre de microbes dans la cavité buccale. Les bains de bouche préopératoires sont utilisés pour diminuer le nombre de micro-organismes dans les aérosols dentaires, ce qui peut réduire le risque de contamination. Une revue systématique de la littérature a été réalisée pour évaluer l'efficacité de divers bains de bouche pour réduire le niveau de micro-organismes oraux dans les aérosols.

Méthodes

Une recherche a été effectuée dans MEDLINE via les bases de données PubMed, Embase, Latin American and Caribbean Health Sciences Literature, et Google Scholar. En outre, une recherche manuelle des listes de références d'articles sélectionnés et de la base de données OpenGrey en libre accès pour les études non publiées a été menée. Treize essais cliniques randomisés ont été identifiés (397 participants) et 12 études ont été utilisées dans la méta-analyse. Les ingrédients des bains de bouche qui ont été étudiés comprenaient la chlorhexidine (CHX), les huiles essentielles (HE), le chlorure de cétylpyridinium (CPC) et des produits à base de plantes.

Résultats

La plupart des études ont utilisé un appareil à ultrasons comme appareil générateur d'aérosols. La plupart des échantillons microbiologiques ont été collectés à partir de filtres stériles contenus dans une cassette de filtres et connectés à un tube d'admission adapté, qui a été inséré dans un dispositif d'échantillonnage d'air sous vide. Une étude a utilisé un impacteur stérile connecté à une source de vide pour collecter l'air échantillonné, plusieurs ont utilisé des plaques de gélose au sang, des plaques de gélose à l'honokiol et des plaques de gélose au soja. Les plaques de gélose étaient placées dans la salle de soins à différentes distances de la bouche du patient. Le résultat dans la plupart des études était le nombre total d'unités formant colonie (UFC).

Dans toutes les études sauf une, l'utilisation d'un bain de bouche préopératoire a considérablement réduit le nombre d'UFC identifiées. Six études présentaient un risque élevé de biais et 7 un risque incertain.

La méta-analyse a révélé que, par rapport à un bain de bouche témoin, le nombre d'UFC était significativement réduit lorsque des bains de bouche contenant du CHX (réduction moyenne de 78,9 %), du CPC (61,2 %) et des HE (61,3 %) étaient utilisés avant la procédure. Aucune réduction significative n'a été observée avec l'utilisation d'un bain de bouche à base de plantes par rapport au bain de bouche témoin.

Discussion

L'utilisation d'un bain de bouche préopératoire a réduit de manière significative le nombre d'UFC sous forme d'aérosol par rapport à l'utilisation d'un bain de bouche témoin. Plusieurs types différents de bains de bouche étaient efficaces, le CHX étant le plus efficace et le CPC et les HE étant d'égale efficacité. Bien que la réduction des micro-organismes en aérosol ne garantisse pas l'absence de contamination croisée dans le cabinet dentaire, les dentistes, le personnel du cabinet dentaire et les patients sont probablement plus en sécurité avec moins de microorganismes dans l'aérosol créé par les procédures dentaires que si aucun bain de bouche préopératoire n'est utilisé.

Signification clinique

L'effet de plusieurs bains de bouche préopératoires est de réduire le nombre de micro-organismes libérés dans les aérosols pendant les procédures dentaires. La chlorhexidine a le plus grand effet, avec des réductions moindres mais toujours significatives obtenues avec le chlorure de cétylpyridinium et les huiles essentielles. Les dentistes doivent en tenir compte afin de mieux protéger leur personnel et leurs patients.