Patrimoine
catherinebel@wanadoo.fr
De nombreuses questions se posent actuellement quant à l'avenir de nos modes de vie tels que nous les connaissons aujourd'hui et par ricochet quant à l'avenir des actifs immobiliers qui sont concernés.
Nous constatons que la crise sanitaire est un accélérateur de tendances déjà initiées préalablement.
La première et grande tendance qui s'est dégagée dans cette crise est l'accroissement du télétravail. Les salariés clairement le plébiscitent. Certes,...
De nombreuses questions se posent actuellement quant à l'avenir de nos modes de vie tels que nous les connaissons aujourd'hui et par ricochet quant à l'avenir des actifs immobiliers qui sont concernés.
Nous constatons que la crise sanitaire est un accélérateur de tendances déjà initiées préalablement.
La première et grande tendance qui s'est dégagée dans cette crise est l'accroissement du télétravail. Les salariés clairement le plébiscitent. Certes, mais dans quelles proportions ?
Est-ce le full télétravail et la fin du bureau tel que nous le connaissons aujourd'hui ? Ou est-ce un ou deux jours de télétravail ?
Les spécialistes sont partagés ; toutefois, il semble ressortir que ce serait plutôt un ou deux jours par semaine. Pour des raisons de cohésion au niveau de l'entreprise, de son identité, du lien social mais également d'efficacité et de productivité, le full télétravail ne serait pas à l'ordre du jour.
De plus se posent de nombreuses questions quant à l'équipement des salariés à leur domicile et la sécurité informatique.
Ainsi, certaines entreprises très vite ont pu penser faire de grosses économies sur les M2 de location ou d'achat de bureau mais ceci reste à confirmer car les bureaux de demain seront très certainement différents, très connectés, très centraux ou proches de l'habitat.
En réalité, à travers ces différentes remarques et questions, il est clair que le bureau a encore de beaux jours devant lui mais certes pas à l'ancienne, même si ce marché sera plus compliqué dans les quelques mois qui viennent.
En effet, il va falloir que celui-ci soit bien entendu économe en énergie, d'une hygiène parfaite pour ce qui est de l'air conditionné, et enfin très modulable pour pouvoir être adaptable aux nouveaux besoins, qu'ils soient liés à une crise sanitaire ou autre... Il devra être économe et vert car cette tendance sort, elle aussi, grande gagnante de la crise. Les investisseurs veulent donner du sens à leurs investissements. Clairement, au sortir de cette crise, en plus de ces profondes modifications structurelles, vont s'ajouter les conséquences d'une crise économique sans précédent, avec des probables faillites et donc un moindre besoin en surface de bureau.
Nous pouvons donc conclure que le marché de l'immobilier de bureau va certes souffrir mais de façon tout à fait inégale. Ce sont les patrimoines anciens, non adaptés et non adaptables, qui vont payer le prix de cette crise ou encore ceux qui sont loin de tout.
En conclusion, les SCPI qui étaient à l'écoute du marché et à la pointe (immeubles neufs, aux normes, vert, ISR...), vont sortir leur épingle du jeu.
L'autre grande tendance est la confirmation du e-commerce mais pas autant que nous aurions pu l'imaginer. En effet, le petit commerce de proximité rencontre un vrai succès, et notamment les commerces de bouche. Pour les autres, c'est plus difficile à dire car ils étaient fermés administrativement et donc malheureusement ils vont clairement souffrir ; les actifs immobiliers qui leur sont dédiés vont bien entendu en subir les conséquences. Il va y avoir des défaillances et donc probablement des locaux vides. C'est certainement la classe d'actifs qui est la plus difficile actuellement à cerner quant à son devenir. Les SCPI qui sont totalement investies en commerces vont être impactées de différentes manières. Selon que les commerces sont alimentaires ou non, et que les locataires sont de grandes enseignes nationales ou internationales... l'impact sera plus ou moins grand. Dans l'ensemble, il ressort de notre enquête que pour l'heure l'impact serait plutôt modéré mais à confirmer.
Le corollaire de ces tendances est le développement des plateformes logistiques, lesquelles se sont étendues avec l'essor du e-commerce. Mais il semblerait que, là encore, il y ait un tri à faire car ce ne sont pas toutes les plateformes qui se sont développées au cours de cette crise. Ce serait plutôt celles qui sont les plus proches du point de distribution.
Nous avons noté que certaines SCPI ont intégré avec bonheur ces nouveaux actifs notamment pour augmenter leur performance et également développer un axe de diversification.
Une plus grande digitalisation de l'économie est clairement en route et s'est accélérée. C'est le côté très design de notre développement mais en même temps émergent de façon forte et renforcée, le vert et le développement durable, qui heureusement vont venir compenser et faire contrepoids.
Pour vous, quelle conclusion tirer pour votre gestion d'actifs ? Opter pour des actifs qui surfent sur les nouvelles tendances, opter pour une diversification de vos actifs et, enfin, les nouveaux investissements vont devoir représenter un poids plus grand dans votre patrimoine si vous souhaitez préserver ce dernier.