Clinic n° 07 du 01/07/2020

 

Équipe et Espace

Une dentisterie exigeante dans un mouchoir de poche. C'est ce que Michel Becker a su inventer dans son cabinet soigné, à Neuilly-sur-Seine (92). Un lieu à son image, toujours orienté vers la plastique et la qualité.

Niché dans un écrin de verdure, en pleine ville, le cabinet de soixante mètres carrés a été pensé avec goût et rationalisation. Végétalisée, la terrasse extérieure, à l'entrée du petit rez-de-chaussée, accueille les patients, dans un jardinet...


Une dentisterie exigeante dans un mouchoir de poche. C'est ce que Michel Becker a su inventer dans son cabinet soigné, à Neuilly-sur-Seine (92). Un lieu à son image, toujours orienté vers la plastique et la qualité.

Niché dans un écrin de verdure, en pleine ville, le cabinet de soixante mètres carrés a été pensé avec goût et rationalisation. Végétalisée, la terrasse extérieure, à l'entrée du petit rez-de-chaussée, accueille les patients, dans un jardinet accessible par un portillon en bois. La nature, c'est l'esprit des lieux. Tout y fait référence. Les couleurs, sable, pierre, vert, terre. Les matériaux, bois, terre cuite. Les photographies de Michel Becker aussi : bouchots à Noirmoutier, coccinelles ou papillons. Et des clichés pris lors de voyages, la philosophie du soin prenant ainsi une orientation altruiste, à l'image des photographes humanistes qui l'inspirent, Sebastião Salgado ou Henri Cartier-Bresson. L'accueil et l'écoute sont au cœur de la prise en charge. Un état d'esprit conjugué à une atmosphère chaleureuse où le soin, le bien-être, l'esthétique et la pérennité du capital dentaire forment un tout pour des traitements pertinents. Plus encore, on y ressent un climat devenu rare : la quiétude. Gage de professionnalisme et de stabilité. Sa patientèle fidèle compte aujourd'hui près de neuf mille personnes dont deux mille actifs. Diplômé de la Faculté de chirurgie dentaire Paris V, il y a trente ans, le praticien a ainsi su trouver dans la dentisterie le double axiome qui sous-tend son exercice : l'art de la précision et l'attention portée aux autres.

Tout pour le sourire

Ancien assistant hospitalo-universitaire en dentisterie restauratrice et en endodontie, Michel Becker est également diplômé de CES de biomatériaux dentaires, de prothèse fixée, d'endodontie et d'un DU de prothèse implantaire, à Paris V. Il débute son activité en 1989, en qualité de collaborateur dans un cabinet parisien, puis rachète, deux ans plus tard, un cabinet à Neuilly-sur-Seine, une « coquille vide », qu'il met du temps à remonter. Encore six années, changement de cap, il devient propriétaire de nouveaux murs, rue Louis-Philippe, dans la même ville, « j'étais enfin chez moi ». Dès lors, son activité de « dentisterie contemporaine » se tourne de plus en plus vers les traitements esthétiques pérennes, dans un cadre thérapeutique et préventif : restauration de sourires, traitement des érosions et des usures, préservation tissulaire. « Cette orientation est ``contemporaine'' par la direction du type de traitement, hautement conservateur, faisant appel à la dentisterie additive, en opposition à la dentisterie classique, qui pour reconstruire nous demandait de préparer, diminuer, ``tailler'' des dents. Une hérésie aujourd'hui avec les moyens et techniques de collage dont on dispose », observe le chirurgien-dentiste, pour qui l'amour du travail bien fait et le respect du patient restent une priorité.

Être à l'écoute des besoins spécifiques et proposer un plan de traitement dans une relation de confiance. C'est l'objectif de l'équipe soudée et amicale qui s'est formée au fil de l'évolution professionnelle du praticien. Un parcours où les rencontres ont été déterminantes. Julie Origas, ancienne assistante hospitalo-universitaire à Paris V, qui le rejoint en 1997, exerce toujours à ses côtés. Brigitte, son épouse, est responsable de la coordination et de la gestion administrative. Quant à Gabriela, depuis plus de treize ans, et Celia, elles sont assistantes dentaires qualifiées et aides opératoires - la première étant également responsable du programme de prophylaxie. « Les bonnes personnes, c'est fondamental. Mon équipe, c'est le fond et le fort du cabinet », assure le chirurgien-dentiste pour qui travail rime avec joie. Avec le temps, l'équipe de cinq personnes, toujours en tenue de travail kaki ou corail, est devenue comme une famille, «  avec zéro arrêt maladie et des projets de vacances ensemble ». Au fil de l'itinéraire de ce père de trois enfants, d'autres rencontres, essentielles, sont venues consolider les fondements de son activité. Tels Gil Tirlet et Jean-Pierre Attal, du Groupe Raphaël Formation (GRF), qui ont enrichi ses connaissances dans le domaine de l'esthétique en odontologie, dans ses aspects épidémiologique, éthique, psychologique et thérapeutique, ou encore Francesca Vailati, formatrice et spécialiste des questions d'abrasion dentaire et de dentisterie additive. Pas question de rester sur ses acquis. La formation régulière et l'actualisation des techniques garantissant ainsi gestes, décisions et soins sur un plateau hautement technologique.

Le sens du détail

Pour créer un tel cabinet dentaire, Michel Becker n'a pas hésité à s'entourer des meilleurs professionnels dans le domaine de la dentisterie. L'architecte spécialisé Philip Race, pour la conception de l'espace, et Edmond Binhas, pour l'organisation et l'ergonomie, lors de son ouverture en 1997. Puis, l'agence Call Me Four Eyes, il y a deux ans, pour l'élaboration d'une identité visuelle efficace. L'Atelier B voit le jour. « B, comme Becker, bouche, bonheur, bien-être, bisous ou bonjour. » Entretenu avec soin, il paraît flambant neuf. Lignes directrices dans la conception des lieux, la lumière et la circulation ont été privilégiées. Exposé au nord, le local est doté de baies vitrées et de nombreuses sources d'éclairage. Pavés de verre dépoli pour les cloisons blanches, imposte en verre pour les portes coulissantes, grands miroirs muraux. Pour optimiser un petit espace, chaque détail compte. Le résultat est bluffant. Deux salles de soins équipées de fauteuils Planmeca, de microscopes Zeiss et Kaps, séparées par la stérilisation, dotée d'un thermo-désinfecteur et d'un autoclave de dernière génération, un salon d'attente de six mètres carrés, ouvert sur l'accueil, un local pour la prophylaxie, une pièce de repos. La ponctualité donne le la et assure une fluidité, tant dans l'espace que dans les prises en charge.

À l'Atelier B, ni chirurgie, ni implantologie, ni parodontologie. Michel Becker et Julie Origas assurent un même exercice, tourné vers la dentisterie restauratrice et l'endodontie, la seconde accueillant notamment les jeunes patients. Équipé d'une technologie de pointe en matériel et en imagerie (iCare+, Primescan Sirona, Durr dental, Logos...) et d'un laboratoire interne de conception et de fabrication assistées par ordinateur, le cabinet travaille en étroite collaboration avec un réseau de correspondants répondant à des critères d'exigence analogues. Notamment le laboratoire Esthetic Oral, avec Hélène et Didier Crescenzo, spécialisés en esthétique dentaire, « des prothésistes et céramistes d'exception, devenus des amis », et le laboratoire PHP, avec Philippe Almayrac, pour les prothèses de dernière génération. Tous les actes sont réalisés sous microscope. La radiologie classique est faite sur place. L'imagerie numérisée par Cone Beam, dans un institut de radiologie parisien. Prévention, sérénité du patient et transparence sont au cœur de la prise en charge. Une formation en hypnose dentaire a permis à l'équipe d'asseoir un cadre rassurant, renforcé par des fiches d'information sur les traitements et des vidéos explicatives sur l'écran du salon d'attente. « Ça a tout changé et on a tout de suite vu un effet, garantit Brigitte. Même si ce n'est pas formel. Juste une façon de parler et d'envisager le patient. » Dans une approche systémique notamment. Lors du premier rendez-vous, deux questions à la fin du questionnaire médical permettent d'amorcer une discussion : « Dans l'idéal, où aimeriez-vous être ? » et « Quel est votre meilleur souvenir ? » À l'Atelier B, le lien n'est pas un vain mot et le patient, enrôlé dans un co-diagnostic, s'approprie enfin le soin.

Catherine FayeON AIME

Le studio de photo de poche, où le praticien, avec du matériel Nikon, garde en mémoire les éléments particuliers à montrer au patient concernant l'évolution de son traitement.